Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée !... ô toi ! des vrais penseurs impérissable amour ! Comment se garderaient les profondes pensées, Sans rassembler leurs feux dans ton diamant pur Qui conserve si bien leurs splendeurs condensées ? Ce fin miroir solide, étincelant et dur, Reste des nations mortes, durable pierre Qu'on trouve sous ses pieds lorsque dans la poussière On cherche les cités sans en voir un seul mur.
Oui, c'est un scoop, non pas par le contenu de l'article paru dans La Provence ce matin, mais par la signature. Regardez en bas à droite. Il nous avait caché ça ! GG est donc journaliste à La Provence, qu'on se le dise !
Aphrodisiaque : alchimie utilisée pour stimuler le désir sexuel. Le mot aphrodisiaque vient du grec aphrodisiakos, du nom de la déesse de la beauté et de l'amour, Aphrodite. Aphrodite serait née de la mer fécondée par le sexe d'Ouranos, tranché par Cronos : "Tout autour, une blanche écume [le sperme] sortait du membre divin. De cette écume une fille se forma."
On répertorie un nombre incalculable de substances dites aphrodisiaques, qui sont la plupart du temps des placebos... Il suffit d'y croire. Coué quand tu nous tiens ! Il paraît que le chocolat est aphrodisiaque, et je veux bien le croire, ne serait-ce que par le plaisir qu'il procure quand il fond (ou crépite) dans la bouche. Les huîtres également... leur consistance peut-être, évocatrice d'autre substance ?
Parallèlement à l'augmentation croissante des ventes de Viagra, les laboratoires pharmaceutiques tentent de mettre au jour des substances pour augmenter la libido défaillante des femmes, surtout après la ménopause. Henri IV qui affirmait : "Jusqu'à quarante ans, j'ai cru que c'était un os", n'aurait pas eu, lui, besoin de Viagra, mais en était-il de même de tous ses sujets ? Le stress lié à la dictature de la performance a des répercussions sur le bas-ventre de l'homme (et de la femme, mais ne se manifeste pas aussi "visiblement") et très vite la question angoissante est posée : "Est-ce que ça va fonctionner la prochaine fois ?" Un cercle vicieux (!) s'installe. "À qui l'imagination a fait une fois souffrir cette honte […], il rentre en fièvre et dépit de cet accident qui lui dure aux occasions suivantes", écrivait déjà Montaigne, qui eut vite fait de comprendre que le membre viril n'est pas des plus dociles et ne répond pas toujours aux ordres qu'on lui donne . "On a raison de remarquer l'indocile liberté de ce membre, s'ingérant si importunément, lorsque nous n'en avons que faire, et défaillant si importunément, lorsque nous en avons le plus affaire, et contestant de l'autorité si impérieusement avec notre volonté, refusant avec tant de fierté et d'obstination nos sollicitations et mentales et manuelles."
Le Nouve Obs titrait il y a peu : "Régime sans sexe". L'hebdomadaire fait le constat qu'au Japon les hommes délaissent leurs épouses dans des proportions inquétantes, préférant fréquenter des salons spécialisés où ils peuvent trouver leur plaisir sans faire l'amour mais simplement en éjaculant, à moins que, en manque d'affection, ils ne dépensent 10 euros de l'heure à caresser des chats... Aux Etats-Unis, l'abstinence est courante, pour des raisons diverses : stress, manque de temps et... obésité. Il y a même des regroupements en associations de "no sex", quelque peu prosélytes. Et voilà qu'en France, pays de l'amour courtois, l'abstinence choisie tend aussi à se répandre. Jusqu'où ?
Les hommes, devant la propagation de la pornographie - "bordel virtuel" -, doutent de plus en plus de leur sexualité. Et les femmes réclament leur droit à la jouissance. La complicité qui devrait régner entre un homme et une femme est remplacée par la compétition. Alors, si faire l'amour est plus pénible que jouissif, on démissionne. Dans certains couples, qui n'ont plus de rapports sexuels depuis des mois, voire des années, il peut y avoir jouissance, mais ni coit ni copulation. Des "asexuels" choisissent l'abstinence, mais pas obligatoirement définitive. Heureusement pour eux ! Et ils ne refusent pas l'érotisme. Ouf !
A MON MAÎTRE...
Ne me prends pas pour esclave,
Car j'ai en moi le goût de la liberté.
Ne cherche pas à deviner mes secrets,
Car j'ai en moi le goût du mystère.
Ne me contrains pas aux caresses,
Car j'ai en moi le goût de la pudeur.
Ne m'humilie pas
Car j'ai en moi le goût de la fierté.
Ne m'abandonne pas,
Car j'ai en moi le goût de la fidélité.
Sache m'aimer et je saurai t'aimer
Car j'ai en moi le goût de l'amitié...
Il m'est arrivé un sale coup aujourd'hui ! Comme chaque jeudi, je vais faire mon tour en ville (j'habite la campagne et m'y ennuie mortellement), j'ai besoin d'un peu d'animation de temps en temps. Aujourd'hui, en plus de mon lèche-vitrine hebdomadaire, j'avais rendez-vous avec un galant. Oui, vous avez bien lu : avec un galant ! C'est la première fois que cela m'arrive depuis des lustres ! La tentation était trop forte, je ne pouvais lui résister davantage. Je quitte donc le domicile conjugal en début d'après-midi, prévenant mon cher époux que j'ai deux rendez-vous médicaux - on sait que les médecins ne sont jamais à l'heure -, qu'il y a les soldes dont il serait bon que je profite un peu pour égayer ma garde-robe (j'ai envie de rouge). Bref, je rentrerai un peu tard... Je suis d'autant plus tranquille que je sais qu'il ne pourra pas me joindre durant mes ébats puisque j'ai fait tomber par mégarde mon portable dans la flotte et qu'il est en panne (sèche ? non, mouillée plutôt !). A mon retour, catastrophe, mon cher époux m'attendait, visiblement très en colère, m'injuriant à peine la porte franchie. Cette attitude ne lui ressemblant guère. je fus aussitôt prise de panique. Mais que s'était-il donc passé ? M'avait-il suivie ? Quelqu'un aurait-il bavasssé ? Mais qui ? Je n'avais mis personne dans la confidence, vous êtes les premiers, amis lecteurs, à prendre connaissance de mes incartades. Je ne tardais pas à avoir le fin mot de l'histoire, et je vais m'empresser de vous faire connaître un site, très dangereux si vous avez des choses à cacher, mais fort intéressant si vous voulez savoir à tout moment où se trouve votre tendre moitié (jaloux s'abstenir !) Heureusement pour moi, mon cher époux tient à moi et j'ai pu le convaincre - les femmes ont des arguments ! - que ce n'était qu'une incartade et que lui seul comptait à mes yeux. Il m'a cru, le bougre ! Voici donc comment il avait eu vent de ma supercherie. Cet après-midi, peu après mon départ, il avait reçu ce mail d'un "ami qui vous veut du bien", lui donnant l'adresse d'un site (en anglais mais facile à utiliser) dont le moins que l'on puisse dire est qu'il porte atteinte à la vie privée. J'ignorais que mon téléphone, à la faveur de la chaleur dégagée par deux corps en action, avait récupéré à mon insu ses fonctions. La prochaine fois, je prendrai soin de l'éteindre ! Voici le texte du mail :
ATTENTION : Ne pas garder le téléphone portable en marche si l'on ne veut pas dire où l'on est !
HALLUCINANT ! CA FAIT FROID DANS LE DOS ! Nos libertés partent en couilles ! Recherche par GPS vraiment époustouflante ! Chaque téléphone portable possède une puce qui permet de détecter où se trouve le cellulaire par satellite. Un site permet, en entrant le numéro du téléphone mobile, de le situer. Essayez ce site avant qu'ils ne le suppriment ou qu'il devienne payant. C'est vraiment impressionnant ! Vraiment pas étonnant que la police l'utilise en permanence ! Pour une recherche plus spectaculaire, je vous suggère d'essayer avec un numéro autre que le vôtre, celui d'un ami par exemple, puisque vous savez déjà où vous vous trouvez sur la terre ! Incroyable! Le système est fiable à 5 mètres près. Cliquez sur le lien suivant. == http://www.trackapartner.com/ Sélectionnez votre pays puis entrez le n° de votre choix ( mobile uniquement) et envoyez... Ce n'est pas plus compliqué.. Et vous allez savoir en quelques secondes où se trouve n'importe laquelle de vos connaissances. Attention, vous risquez des surprises, pas forcément bonnes !
"Un cartésien désabusé", ainsi se définit Gaspard Proust : "Je pense donc je suis... mais je m'en fous !"
Si cogito ergo sum, il est de mon devoir de douter, d'utiliser tous mes sens pour imaginer et (res)sentir, concevoir et bâtir, vouloir et refuser. Serai-je ainsi conduite plus loin que je ne le pense ? Je l'espère et le crains à la fois...
Mais sautons allégrement de Descartes à Pascal. "L'homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant". Ainsi cet être fragile aperçoit sa condition, et c'est par sa conscience qu'il se représence la place qu'il occupe dans l'univers, cela lui confère sa dignité. C'est de penser qui fait sa force. Et de se connaître ; faible comme le roseau de La Fontaine, à moins de se connaître étranger ?
Je ne ferai pas à mes bien-aimés lecteurs l'affront de leur rappeler la fable de La Fontaine, Le chêne et le roseau. Par contre, Jean Anouilh en a tiré un pastiche, une sorte de continuité de la fable, où il inverse les rôles : le roseau est arrogant et le chêne reste digne, même à l'instant de sa mort.
Le chêne un jour dit au roseau : « N'êtes-vous pas lassé d'écouter cette fable ? La morale en est détestable ; Les hommes bien légers de l'apprendre aux marmots. Plier, plier toujours, n'est-ce pas déjà trop, Le pli de l'humaine nature ? » « Voire, dit le roseau, il ne fait pas trop beau ; Le vent qui secoue vos ramures (Si je puis en juger à niveau de roseau) Pourrait vous prouver, d'aventure, Que nous autres, petites gens, Si faibles, si chétifs, si humbles, si prudents, Dont la petite vie est le souci constant, Résistons pourtant mieux aux tempêtes du monde Que certains orgueilleux qui s'imaginent grands. »
Le vent se lève sur ses mots, l'orage gronde. Et le souffle profond qui dévaste les bois, Tout comme la première fois, Jette le chêne fier qui le narguait par terre. « Hé bien, dit le roseau, le cyclone passé - Il se tenait courbé par un reste de vent - Qu'en dites-vous donc mon compère ? (Il ne se fût jamais permis ce mot avant) Ce que j'avais prédit n'est-il pas arrivé ?" On sentait dans sa voix sa haine Satisfaite. Son morne regard allumé. Le géant, qui souffrait, blessé, De mille morts, de mille peines, Eut un sourire triste et beau ; Et, avant de mourir, regardant le roseau, Lui dit : "Je suis encore un chêne."
Alors, chêne ou roseau ? Qui suis-je ? Ou cours-je ? Dans quel état j'erre ? Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que je partage avec Vian cette définition : "L'humour est la politesse du désespoir."
Un village écoute désolé Le chant d'un oiseau blessé C'est le seul oiseau du village Et c'est le seul chat du village Qui l'a à moitié dévoré Et l'oiseau cesse de chanter Et le chat cesse de ronronner Et de se lécher le museau Et le village fait à l'oiseau De merveilleuses funérailles Et le chat qui est invité Marche derrière le petit cercueil de paille Où l'oiseau mort est allongé Porté par une petite fille Qui n'arrête pas de pleurer
Si j'avais su que cela te fasse tant de peine Lui dit le chat Je l'aurais mangé tout entier Et puis je t'aurais raconté Que je l'avais vu s'envoler S'envoler jusqu'au bout du monde Là-bas où c'est tellement loin Que jamais on n'en revient Tu aurais eu moins de chagrin Simplement de la tristesse et des regrets
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