La Maison du berger
(Alfred de Vigny)
Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée !...
ô toi ! des vrais penseurs impérissable amour !
Comment se garderaient les profondes pensées,
Sans rassembler leurs feux dans ton diamant pur
Qui conserve si bien leurs splendeurs condensées ?
Ce fin miroir solide, étincelant et dur,
Reste des nations mortes, durable pierre
Qu'on trouve sous ses pieds lorsque dans la poussière
On cherche les cités sans en voir un seul mur.
Jan Vermeer, La jeune fille à la perle
L'apothéose du portrait féminin et une réflexion des plus sensuelles qui soit sur la nature féminine dans le regard d'un homme.
Au delà du regard indéchiffrable, au delà des codes chromatiques de Vermeer, le peintre place sous nos yeux la dualité de nos "abominables garces" : la perle, symbole marital, et ces lèvres carmin entre-ouverte, délicate invite animale.
Ce tableau affecte. Et la mama florentine peut aller se rhabiller à la pizzeria du coin.
Merci Caritate de m'offrir le seul tableau que j'emporterai sur mon île déserte.
Rédigé par : JeanBalthazar | 29 janvier 2011 à 23:19
J'espère que tu voulais écrire : "... que j'emporterais" au conditionnel et non pas au futur ! Rassure-moi.
Rédigé par : Caritate | 30 janvier 2011 à 20:09
La promesse d'une île parfois suffit pour apaiser les intranquilles.
Rédigé par : JeanBalthazar | 31 janvier 2011 à 09:15
L'île de Huxley ou celle de Houellebeck ? Pas très tentantes...
Rédigé par : PS & LL | 31 janvier 2011 à 10:07
Qui que tu sois, Vivant, passe vite parmi
L'herbe du tertre où gît ma cendre inconsolée ;
Ne foule point les fleurs de l'humble mausolée
D'où j'écoute ramper le lierre et la fourmi.
Tu t'arrêtes ? Un chant de colombe a gémi.
Non ! qu'elle ne soit pas sur ma tombe immolée !
Si tu veux m'être cher, donne-lui la volée.
La vie est si douce, ah ! laisse-la vivre, ami.
Le sais-tu ? Sous le myrte enguirlandant la porte,
Épouse et vierge, au seuil nuptial, je suis morte,
Si proche et déjà loin de celui que j'aimais.
Mes yeux se sont fermés à la lumière heureuse,
Et maintenant j'habite, hélas ! et pour jamais,
L'inexorable Érèbe et la Nuit Ténébreuse.
Heredia
Rédigé par : Le Nain | 31 janvier 2011 à 16:15
L'île des évictions nombreuses et des rares élections.
Rédigé par : JeanBalthazar | 31 janvier 2011 à 23:21
Une île
Une île au large de l'espoir
Où les hommes n'auraient pas peur
Et douce et calme comme ton miroir
Une île
Claire comme un matin de Pâques
Offrant l'océane langueur
D'une sirène à chaque vague
Oh, viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous disent d'être sages
Ou que vingt ans est le bel âge
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer
Une île
Une île au large de l'amour
Posée sur l'autel de la mer
Satin couché sur le velours
Une île
Chaude comme la tendresse
Espérante comme un désert
Qu'un nuage de pluie caresse
Oh, viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous cachent les longues plages
Viens mon amour
Fuyons l'orage
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer
Une île
Et qu'il nous reste à bâtir
Mais qui donc pourrait retenir
Les rêves que l'on rêve à deux
Une île
Voici qu'une île est en partance
Et qui sommeillait en nos yeux
Depuis les portes de l'enfance
Oh, viens
Viens mon amour
Car c'est là-bas que tout commence
Je crois à la dernière chance
Et tu es celle que je veux
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer
Une île
(Jacques Brel)
Rédigé par : PS & LL | 01 février 2011 à 07:35