Il m'est arrivé un sale coup aujourd'hui !
Comme chaque jeudi, je vais faire mon tour en ville (j'habite la campagne et m'y ennuie mortellement), j'ai besoin d'un peu d'animation de temps en temps.
Aujourd'hui, en plus de mon lèche-vitrine hebdomadaire, j'avais rendez-vous avec un galant. Oui, vous avez bien lu : avec un galant !
C'est la première fois que cela m'arrive depuis des lustres ! La tentation était trop forte, je ne pouvais lui résister davantage.
Je quitte donc le domicile conjugal en début d'après-midi, prévenant mon cher époux que j'ai deux rendez-vous médicaux - on sait que les médecins ne sont jamais à l'heure -, qu'il y a les soldes dont il serait bon que je profite un peu pour égayer ma garde-robe (j'ai envie de rouge).
Bref, je rentrerai un peu tard...
Je suis d'autant plus tranquille que je sais qu'il ne pourra pas me joindre durant mes ébats puisque j'ai fait tomber par mégarde mon portable dans la flotte et qu'il est en panne (sèche ? non, mouillée plutôt !).
A mon retour, catastrophe, mon cher époux m'attendait, visiblement très en colère, m'injuriant à peine la porte franchie. Cette attitude ne lui ressemblant guère. je fus aussitôt prise de panique. Mais que s'était-il donc passé ? M'avait-il suivie ? Quelqu'un aurait-il bavasssé ? Mais qui ? Je n'avais mis personne dans la confidence, vous êtes les premiers, amis lecteurs, à prendre connaissance de mes incartades.
Je ne tardais pas à avoir le fin mot de l'histoire, et je vais m'empresser de vous faire connaître un site, très dangereux si vous avez des choses à cacher, mais fort intéressant si vous voulez savoir à tout moment où se trouve votre tendre moitié (jaloux s'abstenir !)
Heureusement pour moi, mon cher époux tient à moi et j'ai pu le convaincre - les femmes ont des arguments ! - que ce n'était qu'une incartade et que lui seul comptait à mes yeux. Il m'a cru, le bougre !
Voici donc comment il avait eu vent de ma supercherie.
Cet après-midi, peu après mon départ, il avait reçu ce mail d'un "ami qui vous veut du bien", lui donnant l'adresse d'un site (en anglais mais facile à utiliser) dont le moins que l'on puisse dire est qu'il porte atteinte à la vie privée.
J'ignorais que mon téléphone, à la faveur de la chaleur dégagée par deux corps en action, avait récupéré à mon insu ses fonctions. La prochaine fois, je prendrai soin de l'éteindre !
Voici le texte du mail :
ATTENTION : Ne pas garder le téléphone portable en marche si l'on ne veut pas dire où l'on est !
HALLUCINANT ! CA FAIT FROID DANS LE DOS ! |
Tsss je connaissais le gag. Tu ne m'as pas eue, vilaine... par contre, merci pour le "galant" qui sonne mieux qu'"amant" je trouve !
Rédigé par : Blandine | 21 janvier 2011 à 00:13
ça tombe très bien ,j'ai perdu mon portable !
Rédigé par : Héléanne | 21 janvier 2011 à 15:04
Notre liberté est toute relative, surprise quand même que tu le découvres maintenant (pravda?). Personnellement, je m'en contre fiche, je fais ce qui me plait, quand je veux et où je veux, quant à ceux qui "m'espionnent" je ne dirais que ceci... "mon cul les contemple"!
Rédigé par : cruella | 21 janvier 2011 à 17:51
Je ne vous voyais pas si jeune! .....sinon, je me suis fait avoir comme un bleu .
Rédigé par : Louis | 21 janvier 2011 à 18:01
J'aime beaucoup ce terme de "galant" ; il y a des mots que nous n'utilisons plus parce qu'ils se rattachent à des qualités qui n'ont plus cours. Il en est de même du mot "courtois", par exemple. Le mot "poli" ne tardera pas à tomber dans l'oubli lui aussi ! D'autres termes viennent les remplacer : naze, bouffon, racaille, vermine...
Rédigé par : Caritate | 21 janvier 2011 à 18:26
Je te sens un brin cynique là...
Rédigé par : Blandine | 22 janvier 2011 à 10:21
... comme un chien ?
Rédigé par : Caritate | 22 janvier 2011 à 10:26
Madame, quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose ?
On vous a dit souvent le mot,
On vous a souvent fait la chose.
Ainsi, de la chose et du mot
Pouvez-vous dire quelque chose.
Et je gagerai que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose !
Pour moi, voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose :
J'avouerai que j'aime le mot,
J'avouerai que j'aime la chose :
Mais, c'est la chose avec le mot
Et c'est le mot avec la chose ;
Autrement, la chose et le mot
A mes yeux seraient peu de chose.
Je crois même, en faveur du mot,
Pouvoir ajouter quelque chose,
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose :
C'est qu'on peut dire encor le mot
Alors qu'on ne peut plus la chose...
Et, si peu que vaille le mot,
Enfin, c'est toujours quelque chose !...
De là, je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose,
Que l'on doit n'ajouter un mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose
Et que, pour le temps où le mot
Viendra seul, hélas, sans la chose,
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose !
Pour vous, je crois qu'avec le mot
Vous voyez toujours autre chose :
Vous dites si gaiement le mot,
Vous méritez si bien la chose,
Que, pour vous, la chose et le mot
Doivent être la même chose...
Et, vous n'avez pas dit le mot,
Qu'on est déjà prêt à la chose.
Mais, quand je vous dis que le mot
Vaut pour moi bien plus que la chose
Vous devez me croire, à ce mot,
Bien peu connaisseur en la chose
Eh bien, voici mon demier mot
Et sur le mot et sur la chose :
Madame, passez-moi le mot...
Et je vous passerai la chose !
Poème galant de l'Abbé de Latteignant
Rédigé par : Géronte | 22 janvier 2011 à 11:28
Urbaine Caritate...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 22 janvier 2011 à 18:12