Allais ? Daudet ? Lamartine ?
Par ordre alphabétique, le premier est Allais, gardons les autres pour les années futures, si Dieu me prête vie. Et puis, il est plus drôle.
Alphonse Allais est un écrivain et humoriste français, qui n'aimait rien tant que faire des farces, jouer avec les mots, les lettres et les rimes. Fumiste professionnel, il excelle dans les calembours, jeux de lettres et d'esprit. Précurseur de la pataphysique et du mouvement oulipien, il a tracé la voie à des canularistes de tout poil, tels Pierre Dac et Francis Blanche, tout comme lui sont redevables ceux qui tricotent si bien les mots, à l'instar de Robert Desnos, Raymond Devos ou Boby Lapointe.
Lisez et relisez Alphonse Allais. Chaque mot, chaque phrase procure un pur moment de délice !
Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le dise
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez
Tout est dit dans : "Le rire est à l'homme ce que la bière est à la pression." N'est-il pas ?
Mon prof de lettres au lycée disait souvent : dès que je vous vis, vous me plûtes et m'épatâtes. Il disait aussi : amabo, amabis, amabit. Nous lui répondions : coïto, ergo sum.
Rédigé par : Grincheux Grave | 01 août 2009 à 09:59
Je constate en postant cette note que Grincheux Grave a du Alphonse Allais en lui. Hier, commentant "Ignace", il a écrit : "... vous qui vous esclaffâtes de bruyants..." Continue, GG, tu es sur la bonne voie.
Un petit additif au commentaire que le même GG vient de faire ici : "... vous fîtes ce que vous pûtes..."
Et complètement hors sujet, quoique !, le Nouvel Obs nous informe ce matin que J.-J. Rousseau prônait la masturbation ; on a oublié de nous en parler au lycée !!!
Rédigé par : Caritate Libertine | 01 août 2009 à 10:06
A propos d'Alphonse et du prof de lettres dont je causais plus haut, il nous avait fait apprendre en 6e la moitié de la première Lettre de mon moulin ("Installation"), de l'autre Alphonse. Simplement pour lui faire et me faire plaisir (j'aimais profondément ce professeur) j'avais appris cette Lettre en entier. Vingt et trente ans plus tard je pouvais encore dire tout le texte sans hésiter. Ce sont les lapins qui ont été étonnés !
Rédigé par : Grincheux Grave | 01 août 2009 à 10:08
Si vous ne l'avez pas dans votre biblliothèque - je parle de Daudet -, à lire sur le site :
www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre2685.html
... et tous ces petits derrières blancs qui détalent, la queue en l'air, dans le fourré.
Trop joli ! Merci GG, à toi et à ton prof bien-aimé.
Rédigé par : Caritate Libertine | 01 août 2009 à 10:19