Deux saints pour le prix d'un ! Je fais la plouf !
"A la queue leu leu
Mon p'tit chat est bleu
S'il est bleu tant mieux
S'il est gris tant pis !"
Anne, ma filleule, excuse-moi, ce sera pour l'an prochain ! Le sort est tombé sur Joachim.
Joachim Du Bellay. C'est parti pour un grand bond de près de 500 ans en arrière. Mais vous jugerez, hormis quelques mots obsolètes, si ce poème n'est pas toujours d'actualité.
Cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire :
Pour ce qu'en médisant on dit la vérité,
Et louant, la faveur, ou bien l'autorité,
Contre ce qu'on en croit, fait bien souvent écrire.
Qu'il soit vrai, pris-tu onc tel plaisir d'ouïr lire
Les louanges d'un prince ou de quelque cité,
Qu'ouïr un Marc Antoine à mordre exercité
Dire cent mille mots qui font mourir de rire ?
S'il est donques permis, sans offense d'aucun,
Des moeurs de notre temps deviser en commun,
Quiconque me lira m'estime fol ou sage :
Mais je crois qu'aujourd'hui tel pour sage est tenu,
Qui ne serait rien moins que pour tel reconnu,
Qui lui aurait ôté le masque du visage.
D'accord ce n'est un poème qu'on se récite tous les jours. Mais celui-ci :
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.
Vous qui me connaissez un peu, vous savez que je ne peux pas faire l'impasse sur l'amour, sous quelque forme que ce soit !
A Vénus
Ayant après long désir
Pris de ma douce ennemie
Quelques arrhes du plaisir,
Que sa rigueur me dénie,
Je t'offre ces beaux oeillets,
Vénus, je t'offre ces roses,
Dont les boutons vermeillets
Imitent les lèvres closes
Que j'ai baisées par trois fois,
Marchant tout beau dessous l'ombre
De ce buisson que tu vois
Et n'ai su passer ce nombre,
Parce que la mère était
Auprès de là, ce me semble,
Laquelle nous aguettait
De peur encores j'en tremble.
Or' je te donne des fleurs
Mais si tu fais ma rebelle
Autant piteuse à mes pleurs,
Comme à mes yeux elle est belle,
Un myrthe je dédierai
Dessus les rives de Loire,
Et sur l'écorce écrirai
Ces quatre vers à ta gloire
« Thénot sur ce bord ici,
A Vénus sacre et ordonne
Ce myrthe et lui donne aussi
Ses troupeaux et sa personne. »
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.
???? Epoustouflant de beauté... on dirait presque un poème de Diam's :
Alors ouais j'me la raconte,
Ouais ouais je déconne
Nan nan c'est pas l'école
Qui m'a dicté mes codes,
On m'a dit que t'aimais le rap,
Voila de la boulette
Sortez les briquets 'fait trop dark dans nos têtes ...
Rédigé par : Grincheux Grave | 26 juillet 2009 à 10:38
Ce GG n'entend rien à la beauté subtile et au lyrisme contenu des chansons de Diam's. Et puis qui comprend cette histoire d'ardoise, de marbre, de Loir avec une faute et de front alors que l'on parle du palais ?
C'est comme avec Christophe Maé: tout un univers qui nous enchante et nous porte avec ce beau phrasé et cette jolie musique !
Rédigé par : Roberto | 26 juillet 2009 à 15:34
J'ai la AIME !
Toi, tu me dis, tu me dis
Que la vie c'est tranquille
Que tu danses, que tu danses
Et bien tant mieux pour toi...pour toi
Moi je te dis, je te dis
Que c'est pas si facile
De te voir danser avec un autre que moi... que moi
J'ai la aime
J'ai la aime
(Christophe Maé)
Waouh !!! Je me réjouis de voir que mes fidèles lecteurs apprécient la belle musique et partagent avec moi l'amour de la poésie !
Rédigé par : Caritate Libertine | 26 juillet 2009 à 15:52
Heureux comme PdM dont c'est l'un des poèmes préférés.
Merci Caritate.
Rédigé par : Le Pilier de Mine | 26 juillet 2009 à 22:29
Anna Matveïevna (Pavlovna) Pavlova est une ballerine russe d'un talent et d'un charisme exceptionnels qui fut, de son vivant, un mythe de la danse classique dans le monde entier.
Elle est née à Saint-Pétersbourg le 12 février 1881 dans une famille d'origine modeste et morte à La Haye le 23 janvier 1931.
Anna Pavlova s'est sentie attirée par la danse après avoir vu une représentation de La Belle au bois dormant en 1890. Formée à l'École impériale de danse de Saint-Pétersbourg, elle entre en 1899 au ballet du Théâtre Mariinsky. Lorsqu'en 1906 elle devient danseuse étoile, elle a déjà dansé les plus grands rôles du répertoire classique. Son interprétation de La Mort du cygne du chorégraphe Michel Fokine, d'après un extrait du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns reste dans les mémoires. La maladie l'oblige à faire le choix entre mettre un terme à sa carrière ou mourir. Mais elle ne put se résoudre à arrêter la danse.
Elle aurait déclaré :
« Je désire que mon message de beauté, de joie et de vie continue à être délivré après moi. J'espère que lorsque l'on aura oublié Anna Pavlova, le souvenir de sa danse restera dans le cœur des gens. Si je réussissais ne serait-ce que cela, je m'estimerais satisfaite. »
La grande Margot Fonteyn, disait d'elle qu'elle était un « génie ».
Rédigé par : cruella | 27 juillet 2009 à 02:06