Ores je te veux faire un solennel serment,
Non serment qui m'oblige à t'aimer d'avantage,
Car meshuy je ne puis ; mais un vray tesmoignage
A ceulx qui me liront, que j'aime loyaument.
C'est pour vray, je vivray, je mourray en t'aimant.
Je jure le hault ciel, du grand Dieu l'heritage,
Je jure encor l'enfer, de Pluton le partage,
Où les parjurs auront quelque jour leur tourment ;
Je jure Cupidon, le Dieu pour qui j'endure ;
Son arc, ses traicts, ses yeux et sa trousse je jure :
Je n'aurois jamais fait : je veux bien jurer mieux,
J'en jure par la force et pouvoir de tes yeux,
Je jure ta grandeur, ta douceur et ta grace,
Et ton esprit, l'honneur de ceste terre basse.
(La Boétie)
Illustrations sonores pour tous les goûts !
La bisexualité désigne l’attirance sexuelle et sentimentale pour les deux sexes, soit simultanément, soit alternativement. A ne pas confondre avec l’androgynie, ni l’hermaphrodisme, bien évidemment.
La question est posée : Pourquoi avoir sans cesse la même sexualité, l’hétéro, la normale, celle qui sert à procréer ? Pourquoi ne pas tenter parfois de goûter à des plats nouveaux ? C’est le thème abordé par un documentaire « La bisexualité : tout un art ? », diffusé hier soir sur Arte. Le sociologue Michel Dorais éclaire ainsi le propos : « Un jour, vous décidez d’expérimenter d’autres plaisirs que ceux que vous propose la carte. » Certains sont tentés, d’autres rebutés. Si certains sont incapables de se défaire de leurs tabous, de leur éducation, d’autres au contraire semblent trouver pas dans la bisexualité une « universalité » de tous les plaisirs. Quand on sait que le regard sur la bisexualité fut différent selon les traditions, les religions, les époques, les pays…, qui peut apporter une réponse claire sur ce concept (?) de bisexualité ?
Pendant des années, l’homosexualité fut combattue, puis, de coming-out en coming-out, elle est – plus ou moins – considérée comme une sexualité normale, tout au moins ne semble plus être une déviance, une maladie honteuse qu’il faut cacher à tout prix. La bisexualité prendra-elle le même chemin ? On nous a enseigné depuis des siècles que le fondement de la société est un couple formé par un être de sexe masculin et un être de sexe féminin. Le couple hétérosexuel est valorisé dans notre culture européenne.
Sans vouloir faire l’apologie de Freud, nous serions tous bisexuels, certains le savent mais ne le vivent pas, certains le vivent mais ne le savent pas ! La bisexualité fait référence aux désirs mais n’entraîne pas obligatoire un comportement bisexuel.
Attirance pour un homme plutôt sexuelle ? pour une femme plutôt émotionnelle ? Alternance de recherche de différence et de symétrie ?
"Les hommes sont tous les porcs, les femmes sont toutes vénales ? Qui suis-je ?" interroge Princesse Lili. Je n'aime pas les porcs, je n'aime pas les femmes vénales, quel choix me reste-t-il ?
Au lit, l'autre soir avec ma femme, la température montait rapidement.
Au moment de passer aux choses sérieuses, elle m'arrêta et me dit :
- Non, mon amour, je ne le sens pas bien...
Puis elle ajouta :
- Je n'ai pas spécialement envie, je voudrais juste que tu me tiennes dans tes bras. Tu n'es pas assez en phase avec mes besoins émotionnels de femme pour que j'ai envie de satisfaire tes besoins sexuels d'homme !
A mon regard ébahi, elle enchaîna :
- Je voudrais que tu m'aimes pour ce que je suis et non pour ce que je fais pour toi au lit.
Comprenant que rien ne se passerait ce soir là, je n'insistais pas et je m'endormis.
Quelques temps après, comme j'avais des congés à récupérer, je décidais de passer la journée avec elle.
Après un dîner dans un petit restaurant sympa, je l'emmenais dans un grand magasin de mode où je l'invitais à essayer divers vêtements sous mon regard intéressé.
Pendant un long moment, elle essaya tout ce qui tombait sous ses yeux et parada devant moi comme une star. Finalement, deux robes retinrent spécialement son attention. Comme elle ne savait pas se décider, je lui laissais entendre qu'elle prendrait bien les deux.
A l'étage suivant, se trouvait le rayon chaussures : une paire neuve par robe semblait indispensable. Une jolie paire de boucles d'oreilles lui faisait de l'oeil : hop, dans le panier !
Croyez moi, ses yeux brillaient de plus en plus !
Je la connais, je voyais monter en elle une forme d'excitation indescriptible.
Elle voulut même me tester, voir jusqu'où j'irai, car elle s'intéressa aux bracelets de tennis. Elle n'a jamais tenu une raquette, mais bon...
Je répondis oui. Puis il y eu quelques bas, de la lingerie, un foulard, les rayons parfum et maquillage et quelques bricoles.
Finalement, elle me regarda avec des yeux pétillants comme du champagne, et dit :
- Ça va être cher tout ça... On passe à la caisse ?
Quand je répondis :
- Non, mon amour, je ne le sens pas bien...
Son visage devint béat d'étonnement et sa bouche resta ouverte.
Je lui dis alors :
- Je n'ai pas spécialement envie, je voulais simplement te voir habillée ainsi. Tu n'es pas assez en phase avec mes capacités financières d'homme pour que je puisse satisfaire tes désirs d'achats de femme.
Et comme elle me regardait avec des yeux assassins, j'ajoutais :
- Je voudrais que tu m'aimes pour ce que je suis et non pour ce que je t'achète.
"Quand tout va mal, il faut chanter l'amour, le bel amour." OK, Serge !
Depuis quelque temps, je me suis mise à parcourir mes anciennes notes de blogs, à la recherche de quelques pages qui pourraient me servir peut-être un jour si, une fois collationnées, je leur trouvais une certaine cohérence. Bref, je m'amuse, je musarde, je flâne, je bulle... Un prétexte à ne rien faire ! En ces temps de crise, je pratique le upcycling... de notes comme du reste. Et recycler est bon pour l'environnnement, paraît-il ! Il faudra que je songe à me recycler moi aussi...
Au fil des jours, je relis aussi - et surtout ? - les commentaires qu'ont bien voulu laisser de fidèles lecteurs. "Fidèles", tu parles ! Certains sont des trolls, qui ont écrit chaque jour pendant des semaines voire des mois, puis qui ont disparu du jour au lendemain sans autre forme de procès. Certains partent, reviennent, changent de pseudo, écrivent en MP, proposent des rendez-vous... Mais non, je ne parle pas de vous, mes chéri(e)s !
Je ne critique pas, même si certains me manquent ; car je les comprends, on n'a pas toujours envie, envie de lire, envie de commenter, envie d'écrire, ni même parfois d'allumer l'ordinateur. Je ne parle même pas de se lever le matin...
Pourquoi un jour sommes-nous pris par l'envie de tenir un blog ? Pour ma part, je le sais, ce sont les conseils de mon plus fidèle ami, dont je commentais régulièrement le blog, qui m'ont convaincue (mais prêcher un convaincu, surtout du genre femelle, quoi de plus aisé ?) Comme il n'est pas coutumier de la flatterie, s'il me disait que j'en étais capable, c'est que j'en étais capable. Son envie de me lire m'a donné envie d'écrire. Relation/partage, à l'écrit comme à l'oral, dans le monde virtuel comme dans le monde réel. Il faudra bien un jour que je dessine une frontière infranchissable entre ces deux mondes-là (j'attends la question : mais pourquoi une frontière ?)
L'envie est vue différemment par le biais de la religion (c'est un vice dans la tradition chrétienne, l'un des 7 péchés capitaux, merci Thomas d'Aquin !) ; par le biais de la sociologie (l'envie peut aller du besoin au caprice) ; par le biais de la psychologie (là je n'ose m'aventurer..., il se trouvera quelqu'un pour prendre le relais).
L'envie échappe à la raison, elle peut être un désir dont on ignore le fondement. Elle peut détruire tout comme elle peut être un moteur.
Envie de quelque chose, envie d'être quelqu'un, envie de quelqu'un ; même mot, sens différent. Qu'est-ce qui distingue une bonne envie d'une mauvaise envie ? Le point de départ ? L'objet ? La motivation ?
Toujours est-il qu'au fil du temps, pour revenir à nos moutons, j'ai peu à peu perdu l'envie de tenir un blog, perdu l'envie de l'effort à fournir pour aligner des mots pas trop dénués de sens, perdu l'envie d'espérer des commentaires (dont je me fous pas mal qu'ils soient élogieux mais qu'au moins ils existent - "La plupart Espagnols allez savoir pourquoi" - mais je m'égare...). Parce qu'il faut bien se poser la question : à quoi ça sert tout ça ? Tant que je peux répondre : "à me faire plaisir", OK je continue ; mais si mes motivations sont plus complexes, halte-là !
Alors, c'est l'impasse : j'ai envie, selon les jours ; j'éprouve du plaisir, selon les jours ; je suis énervée, selon les jours ; je déprime, selon les jours.
Une chose est certaine, quelques notes sont rédigées, programmées, et je n'ai nullement l'intention de les effacer. On verra au jour le jour si l'inspiration est au rendez-vous, sans prise de tête, avec du plaisir, rien que du plaisir, pour mon plaisir, et un peu le vôtre aussi j'espère. Car rien n'est plus triste qu'un plaisir solitaire !
Et le désir dans tout cela ? Voilà le thème tout désigné pour une prochaine note...
Et un clin d'oeil pour le fils du père Fouettard !
ADDITIF :
Le titre que j'ai pensé mettre était bien entendu : "Besoin de rien, envie de..."
Cherche psy pour m'aider à comprendre pourquoi ce lapsus !
Après le show de Johnny, que j'ai regardé avec grand plaisir (même pas honte, et j'ai chanté, si si !), une amie peintre me fait découvrir cette vidéo sur FB. J'aime Fauré et sa Pavane, et j'adore Nicolas de Staël, l'un de mes peintres préférés. Alors une vidéo qui lie ces deux talents, je ne peux que la proposer à votre appréciation.
Un peu plus de talents ? de douce passion ? de douceur passionnée ? ...
Les nuits d'une demoiselle
Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit
Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon
Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot
Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin
Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le cœur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu
Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot
Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson
Je me fais chevaucher la chosette
je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou
Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour , je baise, tout simplement
anarcho-agnostique et idéaliste pessimiste... et cyclothymique
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