Depuis quelque temps, je me suis mise à parcourir mes anciennes notes de blogs, à la recherche de quelques pages qui pourraient me servir peut-être un jour si, une fois collationnées, je leur trouvais une certaine cohérence. Bref, je m'amuse, je musarde, je flâne, je bulle... Un prétexte à ne rien faire ! En ces temps de crise, je pratique le upcycling... de notes comme du reste. Et recycler est bon pour l'environnnement, paraît-il ! Il faudra que je songe à me recycler moi aussi...
Au fil des jours, je relis aussi - et surtout ? - les commentaires qu'ont bien voulu laisser de fidèles lecteurs. "Fidèles", tu parles ! Certains sont des trolls, qui ont écrit chaque jour pendant des semaines voire des mois, puis qui ont disparu du jour au lendemain sans autre forme de procès. Certains partent, reviennent, changent de pseudo, écrivent en MP, proposent des rendez-vous... Mais non, je ne parle pas de vous, mes chéri(e)s !
Je ne critique pas, même si certains me manquent ; car je les comprends, on n'a pas toujours envie, envie de lire, envie de commenter, envie d'écrire, ni même parfois d'allumer l'ordinateur. Je ne parle même pas de se lever le matin...
Pourquoi un jour sommes-nous pris par l'envie de tenir un blog ? Pour ma part, je le sais, ce sont les conseils de mon plus fidèle ami, dont je commentais régulièrement le blog, qui m'ont convaincue (mais prêcher un convaincu, surtout du genre femelle, quoi de plus aisé ?) Comme il n'est pas coutumier de la flatterie, s'il me disait que j'en étais capable, c'est que j'en étais capable. Son envie de me lire m'a donné envie d'écrire. Relation/partage, à l'écrit comme à l'oral, dans le monde virtuel comme dans le monde réel. Il faudra bien un jour que je dessine une frontière infranchissable entre ces deux mondes-là (j'attends la question : mais pourquoi une frontière ?)
L'envie est vue différemment par le biais de la religion (c'est un vice dans la tradition chrétienne, l'un des 7 péchés capitaux, merci Thomas d'Aquin !) ; par le biais de la sociologie (l'envie peut aller du besoin au caprice) ; par le biais de la psychologie (là je n'ose m'aventurer..., il se trouvera quelqu'un pour prendre le relais).
L'envie échappe à la raison, elle peut être un désir dont on ignore le fondement. Elle peut détruire tout comme elle peut être un moteur.
Envie de quelque chose, envie d'être quelqu'un, envie de quelqu'un ; même mot, sens différent. Qu'est-ce qui distingue une bonne envie d'une mauvaise envie ? Le point de départ ? L'objet ? La motivation ?
Toujours est-il qu'au fil du temps, pour revenir à nos moutons, j'ai peu à peu perdu l'envie de tenir un blog, perdu l'envie de l'effort à fournir pour aligner des mots pas trop dénués de sens, perdu l'envie d'espérer des commentaires (dont je me fous pas mal qu'ils soient élogieux mais qu'au moins ils existent - "La plupart Espagnols allez savoir pourquoi" - mais je m'égare...). Parce qu'il faut bien se poser la question : à quoi ça sert tout ça ? Tant que je peux répondre : "à me faire plaisir", OK je continue ; mais si mes motivations sont plus complexes, halte-là !
Alors, c'est l'impasse : j'ai envie, selon les jours ; j'éprouve du plaisir, selon les jours ; je suis énervée, selon les jours ; je déprime, selon les jours.
Une chose est certaine, quelques notes sont rédigées, programmées, et je n'ai nullement l'intention de les effacer. On verra au jour le jour si l'inspiration est au rendez-vous, sans prise de tête, avec du plaisir, rien que du plaisir, pour mon plaisir, et un peu le vôtre aussi j'espère. Car rien n'est plus triste qu'un plaisir solitaire !
Et le désir dans tout cela ? Voilà le thème tout désigné pour une prochaine note...
Et un clin d'oeil pour le fils du père Fouettard !
ADDITIF :
Le titre que j'ai pensé mettre était bien entendu : "Besoin de rien, envie de..."
Cherche psy pour m'aider à comprendre pourquoi ce lapsus !
Je ne ferai pas du copier/coller de mon commentaire sur ton autre blog...
J'ai ENVIE de te lire le plus longtemps possible, fais un effort, stp!
Rédigé par : cruella | 27 mars 2011 à 20:47
Bonsoir Caritate,
même si je commente rarement, je lis régulièrement votre blog. Je sais m'incliner devant des plumes bien plus légères et fine qu ela mienne qui ressemble souvent à un sabot.
Bonne soirée
Rédigé par : Hélène | 27 mars 2011 à 20:56
Il y a plusieurs points mis en avant dans cette Note, CARITATE, qui, chacun, mériteraient d'être traités et "analysés".
1- Quelle "ligne éditoriale" pour un blog : prendre le masque du nain Grincheux désigne une ligne éditoriale. Râler, rouspéter, ronchonner. Mais des visiteurs ensuite t'écrivent que tu n'es bon qu'à râler en restant assis sur ton cul devant la télé pendant que d'autres sont dans l'action (les journalistes)... bien que tu bosses 10 heures par jour en créant des emplois (c'est mon cas) : alors tu le prends en pleine poire et tu te dis "à quoi bon tenir un blog si c'est pour recevoir des lettres de mépris ?"
2- Ecrire un journal intime ou un blog, certes c'est un plaisir, qui peut devenir un besoin délicieux ; mais alors... pourquoi publier ? C'est superflu. Quand je vais aux cabinets expulser une envie, est-ce que j'expose le contenu au public ? Ce serait indécent. Parfois en lisant des blogs, je trouve qu'ils sont indécents, impudiques.
3- Les "commentaires" : c'est exact, plus ils sont nombreux, mieux on se sent, et cela quels qu'ils soient. Etrangement. Les internautes qui t'écrivent une fois par hasard pour te dire qu'ils te lisent chaque matin depuis deux ans (mais sont restés muets) te font plaisir mais un peu de peine. Pourquoi ne prennent-ils pas le clavier une fois par mois pour dire deux-trois mots comme "c'est bien vrai, ça !" ?
4- L'anonymat. Une protection (il m'a permis de ne pas me faire "zigouiller par des islamistes), mais un frein pénible, souvent. On voudrait pouvoir raconter des souvenirs d'enfance, des balades de jadis avec son grand-père, une anecdote vécue en rencontrant telle célébrité (ça m'est arrivé), mais c'est impossible, ce serait laisser des cailloux pour les méchants petits poucets islamistes zigouilleurs de mécréants.
5- Pourquoi les plus proches ne lisent-ils jamais mon blog ? Là j'aborde mon cas personnel. C'est un vrai mystère. A une seule exception notable, aucun de mes plus proches (famille) ne lit mon blog. Certains, une fois tous les trois mois, la plupart jamais. Et je le tiens depuis bientôt 6 ans (en mai 2005) avec 2400 notes écrites. Cela ne les intéresse pas. On est obligé d'y réfléchir et d'en tirer des conclusions, non ?
Rédigé par : Grincheux Graves | 28 mars 2011 à 11:05
j'ai mis un S à "Graves" par inadvertance, dans la signature précédente. Graves c'est un bordeaux. Il y a assez d'un seul Grave, pas vrai ?
Rédigé par : Grincheux Grave | 28 mars 2011 à 11:08
GG, si tes proches(famille) ne lisent pas ton blog c'est qu'ils te connaissent "sur le bout des doigts"... en tout cas c'est la raison pour laquelle je ne lis jamais ou presque les blogs de mes proches. Mais rassure-moi, ton blog, tu ne l'as pas créer pour ta famille?
Rédigé par : cruella | 28 mars 2011 à 12:35
Allez je donne dans le léger !Place à la musique !
http://www.youtube.com/watch?v=Q8ii-f_fbsY
Rédigé par : Alain | 28 mars 2011 à 12:55
CRUELLA : non ce blog je ne l'ai pas créé pour la famille, mais je suis obligé de constater avec quelque dépit que si je me creuse les méninges à trouver un MP3 de la semaine original, ou des vannes marrantes, ou des angles de commentaires insolites, ça pourrait un petit peu intéresser (par exemple) ma soeur qui ne me voit et ne m'entend qu'à Noël puis à Pâques puis en juillet devant un barbecue... un jour j'ai fait une allusion discrète personnelle qui la concernait et qu'elle devait détecter : elle ne m'en a jamais parlé. Finalement je pense qu'une méthode possible est d'écrire un blog mais sans le publier, comme jadis les journaux intimes enfermés dans un tiroir secret.
Rédigé par : Grincheux Grave | 28 mars 2011 à 13:11
CRUELLA, je ne suis pas encore partie.
GG, on ne choisit pas sa famille, mais on peut choisir ses amis... Et je suis d'accord avec toi, un Grave, ça va, deux Graves, bonjour les dégâts !
ALAIN, tu as osé publier ce que je fredonnais dans ma tête.
Rédigé par : Caritate | 28 mars 2011 à 13:26
Mais quand toute envie cesse, y compris celle de vivre ?
Rédigé par : Anonyme | 28 mars 2011 à 13:29
GG, le printemps est une période propice pour faire "le ménage". Je me soucie davantage de mes ami(e)s que de la famille qui se souvient de mon existence une fois l'an!
Caritate, encore heureux que tu ne sois pas partie!
On doit craindre l'envie qui se tait, pas celle qui "se crie" (ou s'écrit...)
Rédigé par : cruella | 28 mars 2011 à 17:36
Oh!les amis(es) que se passe t'il ?aujourd'hui.
Dans la vie faut pas s'en faire! pour un blog ! en plus.
Le mien il est à l'image de ce que je voulais qu'il soit et pourtant...
Les billets sur le blog diminuent mais les amis(es)restent
Rédigé par : Elibéran | 28 mars 2011 à 19:07
ELIBERAN : quelle est donc l'adresse de ton blog ?
Rédigé par : Grincheux Grave | 28 mars 2011 à 20:13
Wééé, et ce rendez-vous alors ? J'apporte cookies rassis et vomi de chien, même traitement que GG !
Rédigé par : porcoleader | 28 mars 2011 à 20:29
Ce n'est pas que je veuille faire ma mijaurée, mais vraiment, ton menu, Porco, ne me tente guère. Il va falloir que tu trouves autre chose pour me mettre l'eau à la bouche.
Rédigé par : Caritate | 28 mars 2011 à 21:18
Caritate, si le menu de porcoleader ne te plait guerre, je te propose
DODOSO
http://ditchlakwak.unblog.fr/2011/02/17/dodoso/
Rédigé par : Ditch | 28 mars 2011 à 22:42
...désolée, je voulais dire "guère"
Rédigé par : Ditch | 28 mars 2011 à 22:48
je confirme, ce n'est pas une galéjade : la dernière fois que Porcoleader est passé me voir il avait apporté vomi de chien et cookies durs comme bois.
Rédigé par : Grincheux Grave | 29 mars 2011 à 09:00
Il ne faut jamais refuser un rendez-vous avec un homme .
Peu importe le flacon ,pourvu qu'on ait l'ivresse
Rédigé par : Elibéran | 29 mars 2011 à 09:09
C'est quoi, l'âge mental de Porcoleader ? Mes petits-fils ont cessé ce genre de plaisanteries dès qu'ils sont entrés au CP !
@ Elibéran : je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout, d'accord ! Comment peux-tu proférer de telles horreurs ?
Rédigé par : Caritate | 29 mars 2011 à 10:08
Ditch, j'ai relevé sur ton blog la recette du Dodoso, qui me paraît être un plat délicieux !
Rédigé par : Caritate | 29 mars 2011 à 10:11
L'horreur se banalise pour une question d'habitude ; je viens de comprendre pourquoi il existe des charles ingalls : ne pas faire perdre leur temps aux autres. Dieu, trop fort !
Rédigé par : JeanBalthazar | 29 mars 2011 à 10:48
Jp: j'ai oublié le lol!
Rédigé par : Elibéran | 29 mars 2011 à 11:07
Tu sais bien que je plaisante !mais vraiment j'ai oublié le lol!
c'était pas le top ton billet !aujourd'hui ça va aller mieux si tu goûtes au Dodoso de Ditch !
Rédigé par : Elibéran | 29 mars 2011 à 11:13
Elibéran, n'essaies pas de te rattraper, le mal est fait! Je te promets de ne pas "cafter"...
Rédigé par : Ditch | 29 mars 2011 à 17:17
Quoi ? On parle d'Ingalls ? Blague à part, je sens que tu as besoin d'être chouchoutée, chère Caritate... On en rajoute ds les compliments : belle femme, fine plume (on peut intervertir les adjectifs)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 29 mars 2011 à 19:12
Mais euh... c'était pas une blague, mais du vrai vomi de chien... ma toutoune ne supporte pas les voyages en voiture !
Des macarons, ça ira ? pistache, noisette et chocolat, normalement.
Quant à mon âge mental, je ne pense pas qu'il reflète mon âge réel. Ou l'inverse.
Rédigé par : porcoleader | 29 mars 2011 à 21:04
Porco, c'est la même toutoune qu'Hélène ? que celle d'Hélène, je voulais dire !
Des macarons, évidemment, si tu me prends par les sentiments, je ferai abstraction de ton âge... réel et/ou mental !
Rédigé par : Caritate | 29 mars 2011 à 21:11
Finalement, c'est l'envie de rien qui inspire le plus le lambda qui, comme chacun sait, a de gros besoins par ailleurs.
Rédigé par : JeanBalthazar | 30 mars 2011 à 08:34
Ah, Caritate ! Le désir, tout est là. Le désir est ce qui nous meut, nous pousse à continuer de vivre, à créer, à travailler, à engendrer, à admirer, à aimer,à nous lever chaque matin. La libido n'en est qu'une facette. Quand on n'a plus de désir on est dépressif. Ca peut mener à la mort. J'ai écouté sur ce sujet l'été dernier un très beau sermon de notre humble et jeune curé de campagne. Il résumait l'affaire par "Dieu est désir".
Rédigé par : Grain de poivre | 30 mars 2011 à 10:53
Grain de Poivre, j'ai commencé à rédiger une note sur le désir, mais je ne suis pas certaine d'avoir envie de la terminer et de la publier !
Rédigé par : Caritate | 30 mars 2011 à 16:07
@A L'amie Caouette !cacahuètes !tu peux... je ne suis pas en "terre inconnue" c'est juste une fantaisie de ma part
Rédigé par : Héléanne | 30 mars 2011 à 17:31