L'éphéméride de Caritate Libertine
jour après jour, mots pour maux... mes rides et mes faux saints
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14 janvier 2010
Des rides mais pas de faux saints
Le Plat PaysLive - Jacques Brel A Knokke-Recital Et Entretien - Jacques Brel
14 jan 2010 17:35:00
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L'éphéméride de Caritate Libertine
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Ce plat pays , c'est aussi le mien . Et Jacques le chante bien .
Bonne nuit , Cari Li ( mais qui vois je dans le miroir ? )
Rédigé par : Julie | 14 janvier 2010 à 22:42
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l'est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien
Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien
Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien
Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud, écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.
Rédigé par : Julie | 14 janvier 2010 à 22:46
Puisque l'informatique a décidé de me laisser poster, je ne vais pas me priver.
Les rides font penser au vieillard, mais s'il est des vieillards cacochymes, il en est des triomphants qui ont conservé la verdeur de leurs jeunes années. Je vous propose donc Booz endormi, de grand Victor, qui est saint chez les caodaïstes. Il est d'une musicalité extrême, dites le à haute voix, en restectant bien les alexandrins, et vous en serez surpris.
Booz s'était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;
Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.
Ce vieillard possédait des champs de blés et d'orge ;
Il était, quoique riche, à la justice enclin ;
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulin ;
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.
Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril.
Sa gerbe n'était point avare ni haineuse ;
Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse :
- Laissez tomber exprès des épis, disait-il.
Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc ;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.
Booz était bon maître et fidèle parent ;
Il était généreux, quoiqu'il fût économe ;
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme,
Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière.
Donc, Booz dans la nuit dormait parmi les siens ;
Près des meules, qu'on eût prises pour des décombres,
Les moissonneurs couchés faisaient des groupes sombres ;
Et ceci se passait dans des temps très anciens.
Les tribus d'Israël avaient pour chef un juge ;
La terre, où l'homme errait sous la tente, inquiet
Des empreintes de pieds de géants qu'il voyait,
Etait mouillée encore et molle du déluge.
Comme dormait Jacob, comme dormait Judith,
Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ;
Or, la porte du ciel s'étant entre-bâillée
Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.
Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne
Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu ;
Une race y montait comme une longue chaîne ;
Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.
Et Booz murmurait avec la voix de l'âme :
" Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?
Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt,
Et je n'ai pas de fils, et je n'ai plus de femme.
" Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi,
O Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre ;
Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre,
Elle à demi vivante et moi mort à demi.
" Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ?
Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants ?
Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d'une victoire ;
Mais vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau ;
Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,
Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe,
Comme un boeuf ayant soif penche son front vers l'eau. "
Ainsi parlait Booz dans le rêve et l'extase,
Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noyés ;
Le cèdre ne sent pas une rose à sa base,
Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds.
Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite.
Booz ne savait point qu'une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.
L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;
Les anges y volaient sans doute obscurément,
Car on voyait passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.
La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.
Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.
Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait,
Immobile, ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Rédigé par : Le Nain | 15 janvier 2010 à 08:56
Peu-on trouver une musicalité à ce simple mot : MERCI ?
En tout cas, je le prononce avec énormément de sincérité.
Rédigé par : Caritate | 15 janvier 2010 à 09:11
Que Dieu bénisse l'informatique!
Rédigé par : cruella | 16 janvier 2010 à 00:10
A nouvelle année, nouveau blog !
Prions pour que saint Thèse et saint Taxe veillent sur sa destinée
car comme disait le grand Claude , il vaut mieux ne parler qu'à ces saints
http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/a tes seins nougaro
Avez-vous pensé à proposer pour 2011 un calendrier total foutraque?
j'espére vous revoir avant la saint glinglin
Rédigé par : mamzelle | 16 janvier 2010 à 07:10
http://www.deezer.com/fr/music/result/all/a#music/result/all/a tes seins nougaro
Rédigé par : mamzelle | 16 janvier 2010 à 07:14
Booz et Brel, quelles beautés...
Rédigé par : Cath | 05 février 2010 à 15:01
Merci le Nain, ce Booz que j'ai tant aimé en première littéraire, je ne l'avais plus effleuré depuis.
Quelle erreur, quel oubli.
Qu'a t-on écrit depuis ?
Rédigé par : Cath | 05 février 2010 à 15:03
C'est Booz comme l'antique ou Booz comme un camion ?
Rédigé par : Dominique | 11 février 2010 à 13:01
C'est Booz comme Jakin...
Rédigé par : Caritate | 11 février 2010 à 15:24
bonsoir Caritate !! je ne sais en effet plus à quel Saint me vouer !!
chanson :
http://www.wat.tv/video/jerryox-mon-general-jerry-287wf_11shc_.html
chantons c'est (parait il ) très sain !!
Rédigé par : jean-philippe | 25 février 2010 à 18:27
Plaisir de redécouvrir ici.
Rédigé par : Gondolfo | 03 mars 2010 à 14:58
Appris par coeur au collège !
Et ce j'ai-rime-à "dait" que nous prononcions bien sûr jérimadette, sans rien comprendre à cette histoire de rime. Hugo parigot !
La Booz-Biz. R.
Rédigé par : Roberto | 10 mars 2010 à 20:49