Nouvelle manière d'expliquer aux enfants comment ils sont nés...
Un beau matin, un enfant demande à son père :
Papa, comment suis-je né ?
Très bien, mon fils, il fallait bien que l'on en parle un jour.
Les abeilles, les fleurs, les choux, les petites graines...
tout cela est complètement dépassé !
Soyons modernes :
Voici donc ce qu'il faut que tu saches :
Papa et Maman se sont connectés sur Facebook.
Puis, Papa a envoyé un e-mail à Maman, afin de lui fixer rendez-vous dans un cybercafé.
Ils ont découvert qu'ils étaient compatibles, en ayant beaucoup de choses en commun.
Papa et Maman ont alors décidé de faire un partage de fichiers.
Ils se sont dissimulés dans les toilettes, et Papa a introduit son disque dur dans le port USB de Maman.
Lorsque Papa fut prêt pour le téléchargement,
Papa et Maman réalisèrent qu'ils n'avaient pas mis de coupe-feu [Firewall].
Hélas, il était trop tard pour annuler le transfert et il était impossible d'effacer les données.
C'est ainsi que, neuf mois plus tard, le petit virus est apparu...
Excellent !
Je peux partager sur FB pour mes amis qui ne te connaissent pas ?
En citant l'origine, bien sûr !
Bisous et bon week-end.
Rédigé par : Tatami | 16 janvier 2010 à 12:22
J'ai hésité entre Montherlant (la ville dont le prince est un enfant), et Victor Hugo. Victor s'impose, quoiqu'il y ait de très belles pages dans Montherlant, mais ce dernier est encore protégé par le droit d'auteur.
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
Rédigé par : Le Nain | 16 janvier 2010 à 12:53
Un an plus tard, lui-même écrivait :
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;
Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,
Abandonné de tous, excepté de sa mère,
Et que son cou ployé comme un frêle roseau
Fit faire en même temps sa bière et son berceau.
Cet enfant que la vie effaçait de son livre,
Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,
C'est moi.
Rédigé par : Caritate | 16 janvier 2010 à 14:21