(Source : Cérémoniaire - précis de liturgie - temps et fêtes)
1. Le 2 novembre, on célèbre la Commémoration de tous les fidèles trépassés ou, quand ce jour tombe un dimanche, le lendemain lundi. L'office, qui comprend toutes les parties de l'office ordinaire jusqu'aux 2e vêpres, commence avec l'antienne Placebo immédiatement après le Benedicamus Domino des 2e vêpres de la Toussaint ou du dimanche tombant le 2 novembre. Quand il ne suit pas immédiatement l'office précédent, il commence par Pater, Ave.
2. Dans les églises ordinaires, on chante les vêpres de la Toussaint sans exposition du Saint Sacrement jusqu'à Benedicamus Domino inclusivement, puis le célébrant revêt à la sacristie l'étole et la chape noires, s'assied au choeur, après une génuflexion devant l'autel, et commence les vêpres des morts. Dans les églises non tenues à l'office du choeur, quand les vêpres sont chantées coram Exposito, on doit d'abord donner à la fin de celles-ci la bénédiction du Saint Sacrement, puisqu'il n'est pas permis de le reposer sans chanter le Tantum ergo et donner la bénédiction.
3. À la cathédrale, quand l'évêque a donné la bénédiction après le Benedicamus Domino, il revêt les ornements noirs et se rend au trône avec la mitre simple, sans crosse, et accompagné par les deux diacres d'honneur. Quand il s'est assis, les chantres entonnent Placebo et l'on chante les psaumes en alternant jusqu'à Magnificat. Seuls les chantres se lèvent pour entonner les antiennes. Au début de Magnificat, que l'on chante debout, l'évêque quitte la mitre ; à la répétition de l'antienne, il se rend à l'autel ou au prie-Dieu, chante à genoux Pater noster et se relève pour l'oraison.
C'est de la même façon que l'on célèbre éventuellement les autres parties de l'office. À matines, tous s'asseyent au début des psaumes et se lèvent de nouveau au verset qui précède le Pater noster que l'évêque entonne. Pendant les leçons, qui se chantent sans absolution, ni bénédiction, ni Tu autem à la fin, seuls le lecteur et le cérémoniaire sont debout.
Pour l'absoute, les chantres se rendent au catafalque en chantant le Libéra et se rangent en cercle, les dignitaires près de l'officiant. Le sous-cérémoniaire marche en avant entre le thuriféraire et le clerc qui porte le bénitier ; viennent ensuite le sous-diacre avec le porte-croix entre deux acolytes avec leurs cierges allumés et les clercs dans l'ordre de leur dignité. Au catafalque, le porte-croix se place en face de l'évêque de l'autre côté de la représentation ; le thuriféraire et le clerc qui porte l'eau bénite sont à droite du premier diacre d'honneur. Vers la fin du Libera, l'évêque impose l'encens, quitte la mitre et, après avoir entonné Pater noster, fait le tour du catafalque, comme le simple prêtre, accompagné des deux diacres d'honneur, pour l'asperger et l'encenser. Devant la croix du sous-diacre, il fait une inclination, tandis que les deux assistants font la génuflexion.
N. B. S'il y a aussi un prêtre assistant, il présente, comme d'ordinaire, la cuiller, l'aspersoir, l'encensoir, et tient le missel pendant les versets et oraisons.
Quand les chantres ont chanté Requiescant in pace, l'évêque reçoit la mitre et tous retournent à la sacristie dans le même ordre qu'à l'arrivée.
Après quoi, ils ouvrent une bouteille de premier cru l'Homme mort (Chablis) et entonnent le Grand Vicaire avant de s'enc... en couronne ?
Rédigé par : L'Ours | 02 novembre 2009 à 09:12
Il faut bien se donner du coeur à l'ouvrage !!!
Cette histoire de couronne me rappelle celle de trois homosexuels réunis pour faire la fête et qui décident de faire la chenille ; deux d'entre eux disent au troisième : "Tiens, toi, mets-toi au milieu, c'est ton anniversaire !"
Rédigé par : Caritate | 02 novembre 2009 à 09:29
Dans la liturgie des défunts existait aussi le Dies Irae, qui est fabuleux en grégorien.
Je ne résiste pas au plaisir de vous en donner les paroles:
Dies iræ, dies illa, Solvet sæclum in favilla, Teste David cum Sibylla ! Quantus tremor est futurus, quando judex est venturus, cuncta stricte discussurus ! Tuba mirum spargens sonum per sepulcra regionum, coget omnes ante thronum. Mors stupebit et Natura, cum resurget creatura, judicanti responsura. Liber scriptus proferetur, in quo totum continetur, unde Mundus judicetur. Judex ergo cum sedebit, quidquid latet apparebit, nil inultum remanebit. Quid sum miser tunc dicturus ? Quem patronum rogaturus, cum vix justus sit securus ? Rex tremendæ majestatis, qui salvandos salvas gratis, salva me, fons pietatis. Recordare, Jesu pie, quod sum causa tuæ viæ ; ne me perdas illa die. Quærens me, sedisti lassus, redemisti crucem passus, tantus labor non sit cassus. Juste Judex ultionis, donum fac remissionis ante diem rationis. Ingemisco, tamquam reus, culpa rubet vultus meus, supplicanti parce Deus. Qui Mariam absolvisti, et latronem exaudisti, mihi quoque spem dedisti. Preces meæ non sunt dignæ, sed tu bonus fac benigne, ne perenni cremer igne. Inter oves locum præsta, et ab hædis me sequestra, statuens in parte dextra. Confutatis maledictis, flammis acribus addictis, voca me cum benedictis. Oro supplex et acclinis, cor contritum quasi cinis, gere curam mei finis. Lacrimosa dies illa, qua resurget ex favilla judicandus homo reus. Huic ergo parce, Deus. Pie Jesu Domine, dona eis requiem. Amen.
Rédigé par : Le Nain | 02 novembre 2009 à 15:56
Mais où est donc passé mon Gaffiot ?
Rédigé par : Caritate | 02 novembre 2009 à 16:01
Tss, tss, il ne faut jamais égarer ni son Gaffiot, ni son Bailly. J'ai toujours les miens, même si le Bailly ne sert guère. Le Gaffiot commence à tomber en ruine, mais après quarante-deux ans de bons et loyaux services.....
Rédigé par : Le Nain | 02 novembre 2009 à 16:22
Moi j'ai aussi un vieux Bornèque et Cauet complètement écorné.
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 02 novembre 2009 à 18:56
Et pour ceux qui ont perdu un latin balbutiant, vous avez une solution ?
Rédigé par : Blandine | 02 novembre 2009 à 19:00
Blandine, sollicitez le Nain, il est incollable et ne refusera pas de vous aider.
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 02 novembre 2009 à 19:03
Mon cas est beaucoup plus grave, je suis désespérée...mon latin est inexistant!
(larmes...larmes...larmes...mais j'arrête, je m'en voudrai de noyer ce superbe blog!)
Rédigé par : cruella | 02 novembre 2009 à 22:48
Très chère Cruella, vous ne le noyez pas de vos larmes, vous le purifiez !!! Et je crois que vous remplacez une langue morte par une langue vivante, non ?
Rédigé par : Caritate | 02 novembre 2009 à 22:56
"Tu sais que c'est beau, ce que tu viens de dire !?"
Bonjour,
A la lecture de ces commentaires en ce jour des trépassés que la Bretagne honore par un temps adapté au cordeau -(encore que, breton depuis plus d'un an je n'ai pas encore subit la soi-disant pluie interminable.)- je me remémore cette repartie à la Audiard dans un film oublié, et me demande à qui je pourrai bien l'associer.
Bonne journée...
Rédigé par : Le fils Goriot | 03 novembre 2009 à 06:28
Traduction pour les non latinistes (les pauvres, ils ne savent pas ce qu'ils ratent):
Jour de colère, ce jour là réduira le monde en poussière, David l'atteste, et la Sibylle. Quelle terreur nous saisira, lorsque le juge apparaîtra pour tout scruter avec rigueur ! L'étrange son de la trompette, se répandant sur les tombeaux, nous jettera au pied du trône. La Mort, surprise, et la nature, verront se lever tous les hommes, pour comparaître face au Juge. Le livre alors sera produit, où tous nos actes seront inscrits; tout d'après lui sera jugé. Lorsque le Juge siégera, tout les secrets apparaîtront, rien ne restera impuni. Dans ma misère, alors, que dire ? Quel protecteur vais-je implorer, quand le juste est à peine sûr ? Roi de majesté redoutable, qui sauves les élus par grâce, sauvez-moi donc, source d'amour. Rappelle-toi, Jésus très bon, c'est pour moi que tu es venu, ne me perds pas en ce jour-là. A me chercher tu as peiné, Par ta Passion tu m'as sauvé, qu'un tel labeur ne soit pas vain! Tu serais juste en condamnant, mais accorde-moi ton pardon avant que j'aie à rendre compte. Vois, je gémis comme un coupable et le péché rougit mon front; mon Dieu, pardonne à qui t'implore. Tu as absout Marie-Madeleine et exaucé le larron; tu m'as aussi donné espoir. Mes prières ne sont pas dignes, mais toi, si bon, fais par pitié, que j'évite le feu sans fin. Parmi tes brebis place-moi, à l'écart des boucs garde-moi, en me mettant à ta main droite. Quand les maudits, couverts de honte, seront voués au feu rongeur, prends-moi donc avec les bénis. En m'inclinant je te supplie, le cœur broyé comme la cendre: prends soin de mes derniers moments. Jour de larmes que ce jour là, où surgira de la poussière le pêcheur, pour être jugé!. Daigne, mon Dieu, lui pardonner. Bon Jésus, notre Seigneur, accorde-leur le repos.
C'est quand même autre chose que la bouillie pour les chats contemporaine.
Rédigé par : Le Nain | 03 novembre 2009 à 07:57
C'est bien vrai, et j'en suis malheureusement.
Latin-Grec, la formation fondamentale de nos lettrés.
Rédigé par : Le fils Goriot | 03 novembre 2009 à 10:52
Détrompez vous , Le Nain , j'ai conscience de ce que j'ai raté , en quelque sorte. Mais est ce que j'ai réellement raté quelque chose ? Je me pose souvent cette question . Depuis quelques temps , je me mets à répondre " je ne pense pas " .
C'est une question de point de vue . On ne peut pas être sur tous les "fronts" à la fois . Chacun son chemin , et chacun son niveau d'éducation , souvent selon le milieu ou le pays où nous sommes nés . Pas tout le monde n'a eu l'opportunité d'avoir votre formation .
De là , les pauvres , sans doute ? Le mot me heurte un peu , je vous l'avoue . Mais avec des gens comme vous , CariLi et d'autres commentateurs , il y a moyen d'apprendre autrement . Peut-être ? En tout cas, pour moi , c 'est le cas . J'apprends surtout que dans le "fond" c'est l'amour et la communication ( l'humour ? ) le plus important . Très sincèrement un grand merci pour cette traduction qui me comble , parce que je fais partie de ceux qui aiment apprendre "des lettrés" . Je vous souhaite un bon anniversaire par la même occasion .
Rédigé par : Julie | 03 novembre 2009 à 12:51
Je n'ai pas fait d'études après mon bac, mais j'ai continué par moi-même. Si je n'avais pas cultivé mon latin à cause de mon amour immodéré pour le Moyen-Age, j'aurais probablement tout oublié.
On n'apprend que les bases à l'école, le reste est curiosité, envie de découvrir et soif d'apprendre.
Et pour cela, il n'y a pas d'âge.
Rédigé par : Le Nain | 03 novembre 2009 à 14:44
Très beau texte, je ne regrette pas d'avoir versé quelques larmes...
Au paradis de la science
L’enfer
Ci-dessous est la version d’une soi-disant question de chimie donnée à l’université de Montpellier. La réponse d’un étudiant a été si profonde que le professeur l’a partagé avec ses collègues, via internet, et c’est pourquoi nous avons le plaisir de la lire.
Question bonus : L’enfer est il exothermique (évacue de la chaleur) ou endothermique ( absorbe de la chaleur) ?
La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la loi de Boyle (si un gaz se dilate il se refroidit et inversement) ou ses variantes. Cependant un étudiant eut la réponse suivante :
Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l’enfer avec le temps. Nous avons donc besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l’enfer. Je pense que nous pouvons sans risque assumer qu’une fois entrée en enfer, l’âme n’y essortira plus. Du coup, aucune âme ne sort. De même pour le calcul du nombre d’entrée des âmes en enfer, nous devons regarder le fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd’hui. La plupart de ces religions affirment que si vous n’êtes pas un membre de leur religion alors vous irez en enfer.
Comme il existe plus d’une religion exprimant cette règle et comme les gens n’appartiennent pas a plus d’une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont en enfer. Maintenant regardons la vitesse de changement de volume de l’enfer parce que la loi de Boyle spécifie que pour que la pression et la température reste identique en enfer, le volume de l’enfer doit se dilater proportionnellement à l’entrée des âmes.
Cela donne deux possibilités :
Si l’enfer se dilate à une vitesse moindre que l’entrée des âmes en enfer, alors la température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu’à ce que l’enfer éclate.
Si l’enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d’entrée des âmes en enfer, alors la température diminuera jusqu’à ce que l’enfer gèle.
Laquelle choisir ?
Si nous acceptons le postulat que Teresa m’a répondu durant ma première année d’étudiant qu’ "Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi" et en tenant compte du fait que j’ai couché avec elle la nuit dernière alors l’hypothèse doit être vrai et alors je suis sûr que l’enfer est exothermique et a déjà gelé.
Le corollaire de cette théorie c’est que comme l’enfer a déjà gelé,il s’en suit qu’il n’accepte plus aucune âme et du coup qu’il n’existe plus... Laissant ainsi seul le paradis, ainsi prouvant l’existence d’un être divin ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Teresa n’arrêtait pas de crier " oh mon dieu".
C’EST LE SEUL ETUDIANT A AVOIR RECU LA NOTE 20
Rédigé par : cruella | 04 novembre 2009 à 00:58