On décolle ?
Clément Ader est un ingénieur français, pionnier de l'aviation, né le 2 avril 1841 à Muret et mort le 3 mars 1925 à Toulouse. A l’âge de 14 ans, il fait ses premières ailes ; revêtu d’un costume d’oiseau fait d’une grande veste, de deux bâtons et de quelques mètres de tissu, il se lance du haut d’une colline.
Ingénieur diplômé, il devient conducteur de travaux aux Ponts-et-Chaussées puis à la Compagnie des Chemins de fer du Midi.
En 1868, il dépose un brevet pour améliorer les vélocipèdes, il produit ses « véloces caoutchouc » en ayant l’idée de recouvrir les roues en fer d’un bandage de caoutchouc, les rendant plus souples et plus silencieuses.
Il réalise un moteur à essence pour ballon dirigeable, apporte des améliorations au téléphone.
Il s’attelle alors à la réalisation d’un véhicule qui permettrait de voler. Il y parviendra après sept ans de travail.
Un journaliste nomme cet engin un avion (du latin avis : oiseau) en référence à la « barque ailée » d’un marin breton. Ader baptise son prototype Éole, en référence au dieu grec des vents. On dit que c’est une roussette qui lui aurait inspiré les ailes de son avion, constituées d’une armature en bois recouverte d’une membrane de soie, comme l’est le fuselage. Un moteur à vapeur d’une puissance de 20 chevaux entraîne une hélice en bambou à quatre pales.
Le 9 octobre 1890, dans le parc d’un château de Seine-et-Marne, l’Éole décolle et parcourt une cinquantaine de mètres à vingt centimètres du sol, à l’abri des regards indiscrets ! C’est la première fois qu’un homme s’envole à bord d’une machine plus lourde que l’air et non d’un ballon.
Après ce premier essai, il conçoit un engin avec deux moteurs à vapeur de 40 chevaux, l’Avion III.
Le 14 octobre 1897, il se lance sur la piste de Satory près de Paris, en présence de deux généraux. Mais un coup de vent le déporte ; ses espoirs s’écroulent.
Ader n'avait jamais envisagé la nécessité de stabilisateurs et de gouvernes.
C'est la fête de Clément Marot, charmant poète de la Renaissance, qui n'a pas eu une vie facile, mais qui ne perdit pas sa bonne humeur.
La belle Rose, à Vénus consacrée,
L'oeil et le sens de grand plaisir pourvoit ;
Si vous dirai, dame qui tant m'agrée,
Raison pourquoi de rouges on en voit.
Un jour Vénus son Adonis suivait
Parmi jardin plein d'épines et branches,
Les pieds sont nus et les deux bras sans manches,
Dont d'un rosier l'épine lui méfait ;
Or étaient lors toutes les roses blanches,
Mais de son sang de vermeilles en fait.
De cette rose ai jà fait mon profit
Vous étrennant, car plus qu'à autre chose,
Votre visage en douceur tout confit,
Semble à la fraîche et vermeillette rose.
Rédigé par : Le Nain | 23 novembre 2009 à 08:13
Merci, Le Nain, pour ce "bouquet" matinal ; j'éprouve une véritable passion pour les roses, alors, quand un poète les chante, c'est un pur régal !
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 23 novembre 2009 à 08:36
Donnerwetter !! Décoller avec des roses ou le génie d'un passionné est merveilleux.
Mais il y a plus grave. C'est donc la fête du compagnon de ma fille. Merci Caritate si précieuse. J'allai le passer à la trappe, pas façon moine libertin...
Bonne journée tout le monde.
Rédigé par : Le fils Goriot | 23 novembre 2009 à 08:40
Ben oui, c'est pour cause qu'il a pô pansais à mettre en oeuvre un système type aileron(s) que les frères Wright sont entrés dans l'histoire avec leur petit moteur 2 temps, en démontrant le vol "maitisé" avec un parcours circulaire (plus ou moins) dans un plan plus ou moins horizontal. En fait, quoiqu'elle puisse paraître équivoque, la notion de "plan horizontal" a largement démontré ainsi sa supériorité sur les acrobaties verticales. Je pourais extrapoler, mais à quoi bon défoncer les portes ouvertes ?
Rédigé par : GW | 23 novembre 2009 à 13:48
Il ne faut JAMAIS hésiter à extrapoler dans ce domaine, comme dans quelques autres qui s'épanouissent ici, sur ce site. C'est fondamental pour amener un peu plus de lumière. Depuis Platon que l'on grandiloque sur des tas d'inutilités, je n'y vois toujours pas grand chose. Portes ouvertes ou portes opaques? Et si Le Nain nous privait de ces autres lumières sous prétexte que... Et si...
Ce site est infiniment Reposant, justement parce que.
Rédigé par : Le fils Goriot | 23 novembre 2009 à 16:49
Bienvenue à GW, je vais faire un tour chez vous, que je ne connais pas... encore !
Rédigé par : Caritate | 23 novembre 2009 à 18:26
On s’envole hors frontière, si vous voulez bien…
Afin de permettre aux plus curieux d’entre vous de voir les photos qui illustrent le commentaire, un lien en bas du texte avec les numéros des pages correspondants, désolée pour la « gymnastique », mais c’est la seule solution trouvée…
Une petite page de l’histoire.
La Cathédrale du Christ-Sauveur, un magnifique édifice, situé près du Kremlin, sur la rive gauche de la Moskova. Le bâtiment moderne, construit en 1990, - la reconstruction extérieure du temple du même nom, créé au XIXème siècle.
A l’endroit où ils décidèrent de construire la cathédrale du Christ a été Alekseevskii monastère, qui a été démolie et transférée au village Rouge. (Lien page 2)
Temple créé par des gens talentueux de l'époque. Les façades avaient été décorées par les sculpteurs comme le baron Klodt, Ramazanov, Loganovsky. Les artistes de l’Académie des Arts, Sourikov, Baron Neff, Koshelev, Semiradsky, ont peint leur Russie. Les modèles des quatre portes principales et huit portes d'entrée sur les côtés du temple, avec les ornements et les chiffres ronds énormes et des bustes de divers saints, étaient créés par le comte Fédor Tolstoï. (Lien page 3)
La consécration a été décidée à l'occasion du couronnement d’Alexander II, mais la bombe a coupé court à la vie du prince. La deuxième date pour la consécration a été fixée le jour du couronnement d’Alexander III en 1883. Le règne du gardien de la paix a duré 13 ans. Alexander III est décédé le 20 Octobre 1894. Le 30 mai 1912 sur la place près du temple a été ouvert un monument à Alexander III, il a couté près de deux millions et demi de roubles - le montant énorme pour l'époque. Six ans plus tard, en 1918, le monument fut détruit par les bolcheviks, et sur le socle existant été prévu de créer un monument à l'émancipation du travail. (Lien page 4)
Le 5 décembre 1931 a commencé la démolition du Christ-Sauveur. Il devait être remplacé par le Palais des Soviets - un immense bâtiment (plus de 500 mètres) couronné d'une statue de Lénine. Mais la guerre a commencé. Projet avec une statue de 75 mètres, avec une salle dans le piédestal pour 20 mille personnes ne s'est pas concrétisé.
Bien des années après l'explosion sur le site du temple se trouvait un trou. En 1958, sur le site de la cathédrale avait été construite la piscine "Moscou", qui existait jusqu’à les années 90. Chauffée l’hiver, on s’y baignait à ciel ouvert par -25°. (Lien page 7)
Au début des années 90, il a été décidé de restaurer le temple. Curieusement, pas de problèmes de matériaux pour la reconstruction. De nombreuses pièces originales ont été trouvées dans les caves de l'ancien bâtiment de l'Université de Moscou, où les cachait le personnel universitaire. La restauration de l'apparence et l'intérieur était réalisée avec des données de l'archivage faite par le NKVD. Il s'avère que, avant la destruction du temple les photographies et les mesures à l'intérieur et à l’extérieur ont été faites. Les Moscovites ont apporté quelques photos des collections personnelles. (Lien page 9)
Les fragments du haut-relief du Christ Sauveur, détruite en 1931, conservés dans le monastère Donskoï. (Lien page 11)
19 août 2000 a eu lieu la grande consécration du Conseil des Églises d'évêques qui assistent au Conseil des évêques de l'Église russe, le lendemain dans le temple a eu lieu la canonisation de la famille royale et des nouveaux martyrs et confesseurs de Russie.
http://www.rian.ru/moscow_mm/20081017/153366312_12.html
Rédigé par : cruella | 26 novembre 2009 à 22:38