Celle-ci, je vais particulièrement la soigner !!!
Aude est dérivé du prénom germanique Alda.
Aujourd'hui, on célèbre Aude de Trémazan, martyre en pays de Léon :
A Castel Tremazan, e parrez Landunvez
Galon, eun digentil euz ar c'haëra a lignez
A zeuas da eureugi, evit quenta pried,
Merch ar Prins eux a Vrest Florence voa hanvet.
Bugale o dévoë, mez oll n'hon janvon quet :
Unan eo sant Tanguy, eun ail santez Eodet.
Du chateau Trémazan, en paroise Landunvez
Galon, un gentilhomme de la plus belle lignée,
Vint à se marier, et pour première épouse
A fille du Prince de Brest, Florence était appelée.
Des enfants ils avaient, mais tous ne les connaissons pas
Un était saint Tanguy, une autre sainte Haude.
Cette chanson nous parle d'elle, qui vécut au début du VIe sièce, et mourut martyre le 18 novembre 545.
Quand sa mère mourut, son père se remaria avec une dame de Bretagne qui lui fit subir de mauvais traitements, ainsi qu'à son frère Gourguy. Ce dernier quitte la maison paternelle pour la cour du roi Childebert. Aude, elle, se consacre à la prière. Elle est un peu la "Cendrillon" de la maison et sa marâtre prend un malin plaisir à l'humilier, à l'interdire d'office religieux et à éloigner tous les prétendants. Envoyée dans une métairie éloignée, elle peut enfin s'adonner à la prière. Un jour, un fou se précipite sur elle et la décapite ; elle a le temps de reconnaître son frère avant de mourir. Quand il apprend que sa soeur est une sainte, il est désespéré et se rend compte qu'il a été abusé par sa marâtre. Aude prend sa tête dans ses mains, et se rend au château. La replaçant sur son cou, elle se tourne vers sa marâtre pour lui reprocher ses perfidies. La marâtre, ne voulant s'amender, est prise de maux de ventre et se vide de ses viscères avant d'être frappée par un éclair divin. Gourguy, lui, fait pénitence, sous la direction de saint Pol Aurélien qui change son nom en Tanguy (tan = le feu) et le fait moine.
La légende dit qu'en ces lieux, des fleurs ont poussé : des oeillets de Sainte-Haude, qui rappellent le sang versé, ainsi que des géramium sanguins, qui rappellent que la marâtre s'est vidée de ses entrailles.
Sainte Aude fut inhumée dans l'église de Landunvez. Ses reliques ont été transférées dans l'église Sainte-Geneviève pendant les invasions normandes. C'est pourquoi on la croit disciple de Sainte Geneviève (Aude de Paris).
Tanguy de Locmazhé, moine de Gerber (Le Relecq), fut inhumé à Locmazhé, il est fêté le 19 novembre, le lendemain de la fête de sa sainte sœur.
Aude de France (aussi appelée Aida, Alda ou Aldana) était la fille naturelle de Charles Martel (celui qui a "balayé" les Arabes à Poitiers, selon la perle bien connue des instituteurs) et probablement de Rotrude, et la mère de Guillaume de Gellone.
Aude est également le prénom porté par la fiancée de Roland, dans La Chanson de Roland.
Bonjour !
Certes, tous ces élus au premier tour pour le paradis n'incitent pas à vouloir les suivre. On ne doit pas rigoler toutes les éternités.
Merci pour ce superbe hommage. Je constate, témoin silencieux, que le sacré suinte naturellement du granit, en Bretagne.
Pourquoi ne sommes nous pas, enfin, plus heureux ?
nb: d'autant que "La Belle Iloise", conserverie emblématique, vient de remettre le thon sur le marché. -( ça y est, un stage de plus au purgatoire...)
Rédigé par : Le fils Goriot | 18 novembre 2009 à 08:50
Alde la bel[e] est a sa fin alee.
Quidet li reis que el[le] se seit pasmee;
Pited en ad, sin pluret l'emperere;
Prent la as mains, si l'en ad relevee.
Desur l(es)[']espalles ad la teste clinee.
Quant Carles veit que morte l'ad truvee,
Quatre cuntesses sempres i ad mandees.
A un muster de nuneins est portee;
La noit la guaitent entresqu'a l 'ajurnee.
Lunc un alter belement l'enterrerent.
Mult grant honor i ad li reis dunee, AOI.
Aude la belle à sa fin est allée,
Et l'empereur la croit évanouie.
Il a pitié, Charlemagne, il en pleure,
La prend aux mains, de terre la relève;
La tête choit sur l'épaule inclinée.
Quand Charles voit que morte il l'a trouvée,
Il a mandé d'abord quatre comtesses.
Aude est portée en un couvent de nonnes,
Jusques au jour les nonnes l'ont veillée,
Sous un autel elles l'ont enterrée,
Et l'empereur lui rend beaucoup d'honneur.
Rédigé par : Le Nain | 18 novembre 2009 à 09:04
[C'est à vous ces beaux cheveux-là ? Oui, là, en haut à gauche ?]
Rédigé par : fromageplus | 19 novembre 2009 à 00:16
Beuh non, ce sont les plumes d'un oiseau rare !
Rédigé par : Caritate | 19 novembre 2009 à 09:00
Des plumes ? Non non, je vous assure qu'on voit des cheveux !
Rédigé par : fromageplus | 19 novembre 2009 à 13:41