Un choix musical impressionnant aujourd'hui, pour fêter les saintes du jour.
Claire, tout d'abord. Comme chacun sait, Claire est la soeur d'Alla, tous deux étant les enfants de M. et Mme Fontaine
Pardon ! Je n'ai pas pu m'empêcher...
Je vous propose d'écouter Suzanne, Suzette, Suzy, Suzon... mais je ne vous offre ni crèpes, ni suze à la gentiane.
Je ne résiste pas au plaisir de vous donner à lire les paroles de cette autre chanson de Suzy Delair :
Elle habitait Séville
Et dans toute la ville
C'était la plus habile
De toutes les gitanas,
Il en était de plus belles
Mais elle avait pour elle
Une chose exceptionnelle
Que les autres n'avaient pas
Avec son tra-la-la
Son petit tra-la-la
Elle faisait tourner toutes les têtes,
D'un coup de tra-la-la,
Elle faisait tra-la-la
et chacun rêvait d'être dans ses bras,
Ce qui les troublait à l'extrême
Et les rendait fous de désir,
C'était pas la chose en elle même
C'était la façon de s'en servir…
Avec son tra-la-la
Son petit tra-la-la
Elle n'avait pas besoin de castagnettes,
Car son petit tra-la-la
Etait si tra-la-la,
Que nulle part y'en n'avait une comme ça.
Un jour sous les arcades
Elle eut une toquade
Pour don Pedro l'alcade
A cause de ses gros bras,
Loin de se laisser séduire
Il eut un petit sourire
Qui avait l'air de dire
Oh ! toi, tu ne m'auras pas.
Avec son tra-la-la
Son petit tra-la-la
Elle se mit aussitôt en campagne
D'un coup de tra-la-la
Elle fit tra-la-la
Et Pedro brusquement s'emballa
Alors revenant à la charge
Elle fit le grand jeu intégral
En long, en travers et en large
Et même aussi en diagonale
Avec son tra-la-la
Son petit tra-la-la
Elle aurait fait trembler des montagnes
Car son petit tra-la-la
Etait si tra-la-la
Que Pedro le lendemain l'épousa.
Ce blog est devenu une radio ! Je vois qu'au fil des mois de l'éphéméride ton imagination ne suze pas...
Je trouve que ce Billet est à classer dans le Top 10 ("top ten" !) depuis le 1/01/2009.
Le texte de la chanson Tra-la-la confirme que la chanson d'antan allait plus loin que celle d'aujourd'hui dans l'allusion grivoise. De même, la presse des années trente était bien plus libre, ouverte, sarcastique, sardonique, critique, virulente que celle de nos jours. Sans commune mesure. De ce côté nous avons connu une vraie régression, singulièrement depuis une vingtaine d'années, et il semble que cela aille en s'accélérant. L'intolérance et le formatage sont devenus les règles.
Chanson immortalisée dans "Quai des Orfèvres", un film d'Henri-Georges Clouzot, 1947 (dont Suzy était la compagne). Il faut imaginer ce que faisait sur scène Suzy Delair pour "mimer" cette chanson. Car son métier était le music-hall.
Rédigé par : Grincheux Grave | 11 août 2009 à 09:08
"Quai des Orfèvres" et l'immense talent de Louis Jouvet ! Dans ce film, un thème était discrètement abordé, audacieux pour l'époque, celui de l'amour d'une femme (Dora) pour une autre femme (Jenny Lamour).
"Avant" mieux qu'"aujourd'hui" ? Sur beaucoup de points, oui, même si l'on passe pour de vieux croûtons en affirmant cela. C'est particulièrement vrai pour la presse qui s'est totalement vidée de son contenu. Les bouches sont cousues... de fil blanc. Quelques chansonniers et amuseurs publics osent - encore - s'exprimer librement et crûment. Mais qui pour remplacer des Pierre Dac, Francis Blanche ou Léo Campion ? Et la grivoiserie ? La "saine" grivoiserie, si l'on peut l'appeler ainsi. Pas celle d'une Catherine Millet ou d'une Christine Angot, pas du porno déguisé et intellectualisé. De l'authentique, du vrai, du palpable, de l'érotisme primaire et, pour les plus audacieux, secondaire voire technique supérieur !
Rédigé par : Caritate | 11 août 2009 à 10:39
"...vieux croûtons...", mais voyons Caritate!
Durant l'absence de pluie, ce sont les jeunes arbres qui jaunissent les premiers. Les vieux ont des cachettes souterraines qu'on appelle expérience.
PS: j'ai faillis oublier, une recette pour devenir un vieux croûton:
Mettez-vous du coton dans les oreilles et des cailloux dans vos chaussures. Enfilez des gants de caoutchouc et barbouillez vos lunettes de vaseline. Et ça y est, vous y voilà : en un instant, vous êtes devenu vieux.
Rédigé par : cruella | 11 août 2009 à 22:33