"La prudence est la mère de la porcelaine", disait un sociologue allemand, W. Wander (qui a dit aussi, fort justement : "Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués" mais ce n'est pas le sujet.) Dans le monde chrétien, la prudence est la première des vertus cardinales ; elle enseigne à bien conduire sa vie et ses moeurs, ses discours et ses actions selon la droite raison (Le Robert). La Bible dit : "Possédez la sagesse, parce qu'elle est meilleure que l'or ; et acquérez la prudence, parce qu'elle est plus précieuse que l'argent."
La Prudence, divinité allégorique des Anciens grecs et romains, est représentée tantôt avec une tête à deux visages regardant le passé et l'avenir, tantôt avec un miroir entouré d'un serpent, et quelquefois une lampe à la main. Les Egyptiens lui ont donné pour emblème un serpent à trois têtes : une de chien, une de lion et une de loup.
Dans le tarot de Marseille, la prudence est représentée par l'ermite. Un vieux sage, bâton de la sagesse en main, recouvert d'un manteau qui lui confère l'humilité, portant une lampe éclairant son chemin. L'ermite de la 9e lame est l'hermétiste chrétien qui représente l'oeuvre intérieure du neuf, l'oeuvre de salut car le salut de l'âme c'est la restauration du règne du coeur.
"L'initié est celui qui possède la lampe de Trimégiste, le manteau d'Apollonius et le bâton des Patriarches" ((Eliphas Lévi).
La lampe de Trismégiste, c'est la raison éclairée par la science ; elle éclaire le passé; le présent et l'avenir. Le manteau d'Apollonius, c'est la possession pleine et entière de soi-même, qui isole le sage des courants instinctifs. Le bâton des Patriarches, c'est le secours des forces occultes et perpétuelles de la nature.
Le nombre neuf est celui des reflets divins : il exprime l'idée divine dans toute sa puissance abstraite. Hermès en a fait le nombre de l'initiation, parce que l'unité règne sur la superstition et par la superstition, et qu'il peut seul marcher dans les ténèbres, appuyé sur son bâton, enveloppé de son manteau et éclairé par sa lampe.
La raison a été donnée à tous les hommes, mais tous ne savent pas en faire usage ; c'est une science qu'il faut apprendre. La liberté est offerte à tous, mais tous ne peuvent pas être libres ; c'est un droit qu'il faut conquérir. La force est pour tous, mais tous ne savent pas s'appuyer sur elle ; c'est une puissance dont il faut s'emparer.
La destinée de l'homme est qu'il s'enrichisse de ce qu'il gagne, et qu'il ait ensuite la gloire et le plaisir de donner. L'ermite est à la fois l'initié et l'initiateur.
"Amour, amour, quand tu nous tiens, on peut bien dire : adieu prudence" (La Fontaine).
Me voici tout instructionné. J'ignorais totalement et ces expressions et ces symboles. Continuez...
Rédigé par : Roberto | 06 mai 2009 à 21:06
Roberto, mais c'est bien mon intention...
Rédigé par : Caritate Libertine | 07 mai 2009 à 09:35