Paule kA (griffe créée par Serge Cajfinger), Paula Jacques (Cosmopolitaine, sur France Inter), Marie-Paule Belle (Je ne suis pas parisienne, ça me gêne ça me gêne...), Sainte-Paule (commune des Côtes-d'Armor), Paule Constant (prix Goncourt pour Confidence pour confidence), Pauline Réage (Histoire d'O), Pauline Croze (T'es beau), Pauline Carton (Sous les palétuviers), Paulette Dubost (pas loin de 300 films et téléfilms), C'était bien chez Paulette Laurette, J’aime pas Paulette... Stop ! Cette énumération n'a que trop duré ! Les amuse-gueule, c'est bien, tout comme les prémisses, mais vient le moment où il faut attaquer le plat de résistance : Paulette Goddard.
Jolie brune ambitieuse, elle débute sa carrière dans des revues, mais n'a qu'un but : conquérir Hollywood. Elle décroche un contrat pour jouer dans The Kid from Spain, avec Laurel et Hardy. Le rôle qu'elle convoitait, Scarlett O'Hara dans Autant en emporte le vent, lui échappe au profit de Olivia de Haviland. C'est Chaplin qui en fait une star. On ne sut jamais s'ils vécurent maritalement en défiant les lobbies hollywoodiens ou s'ils se marièrent (le certificat de mariage aurait brûlé !). Qu'importe ! L'essentiel est que l'on puisse voir et revoir deux chefs-d'œuvre absolus du cinéma : Les Temps modernes (1936) et Le Dictateur (1940). J'avoue un faible pour le premier - femme je suis, femme je reste - dans la mesure où ce film est intemporel, en décrivant la solitude de l'homme dans le monde de la performance au travail ; solitude cependant adoucie grâce au regard amoureux de sa fiancée, jeune chanteuse de cabaret. Chaplin a réalisé là un film quasi muet, malgré l'apparition du parlant quelques années plus tôt, ce qui lui donne ce ton si particulier. "Poésie et amour, ce qui nous sauve, toujours." Sa séparation d'avec Chaplin n'arrêtera pas sa carrière. Wikipedia vous donne une liste non exhaustive de ses films, pour la plupart (pluriel !) écrits par de grands scénaristes, réalisés par d'excellents metteurs en scène, et interprétés par des acteurs judicieusement sélectionnés. Elle survivra vingt ans à son dernier mari, Erich Maria Remarque (décédé en 1970), et finira ses jours luxueusement au milieu de diamants et de fourrures. Quant au Dictateur, film qui ne peut laisser indifférent, vous avez la parole...
Une perspective permet de découvrir un lien logique entre trois et non plus deux films, sur le message que chaplin entend délivrer sur l'humanité et ses comportements destructeurs tant physiques que moraux :
- Les Temps Modernes (1936)
- Le Dictateur (1940)
- Monsieur Verdoux (1947)
le Dictateur va plus loin que la simple dénonciation du nazisme puisqu'il aborde le thème de la manipulation de la masse par le discours et la mise en scène de celui-ci.
Enfin, certains reconnaîtront cette réplique de Monsieur Verdoux :
" Un meurtre fait un bandit, des millions, un héros. Le nombre sanctifie.”
Constatant que le méchant fait toujours oeuvre de rhétorique, j'en viens à penser que chaplin fut un suppot de Platon !
Rédigé par : Le Pilie de Mine | 26 janvier 2009 à 11:11
Pilier de Mine, avec un nom pareil, tu es ch'ti ? Tes commentaires sont toujours les bienvenus, car ils m'apportent une autre vision du sujet abordé. Les apports de l'un enrichissent l'autre, forcément ; c'est comme ça que j'envisage le blog. Chaplin suppôt de Platon ! Pourquoi pas ? Je vais y réfléchir, mais ça ne me paraît pas évident de prime abord... En tout cas, merci de faire mention de Monsieur Verdoux et de cette réplique que l'on pourrait qualifier de "déculpabilisante ?" Houlala !
Rédigé par : Caritate Libertas | 26 janvier 2009 à 13:50
Que nenni, la contrepèterie douteuse ne peut être que d'un méridional ; j'aurais pu tout aussi bien choisir daffy duck.
Rédigé par : Le Pilier de Mine | 26 janvier 2009 à 16:56
Oh le vilain ! Mais il y en avait aussi à Gardanne, je parle des mines, bien sûr !
Rédigé par : Caritate Libertas | 26 janvier 2009 à 17:33
et des piliers de bars aussi.
Rédigé par : Le Pilier de Mine | 27 janvier 2009 à 00:21