J'ai le choix entre Françoise-Xavière et Adam.
Si encore il s'était agi de Xavière tout court, il y aurait eu Xavière Tiberi. Quoique ! qui songe encore à elle parfois ?
Une blague, plutôt, pour oublier la crise... Il y a une crise ?
Adam va voir Dieu et lui dit :
- Seigneur, je m'ennuie un peu tout seul. Je ne pourrais pas avoir une compagne?
- Une compagne? Pourquoi pas? Et comment la voudrais-tu?
Alors Adam se jette sur une feuille de papier et la couvre de croquis et de notes.
- Comme ça...
- Ah, dit Dieu, elle va être bien !
- Je veux ! répond Adam.
Mais Dieu reprend :
- Une compagne comme ça, ça va te coûter... Hmmm... disons une jambe.
- Une jambe ?
Adam réfléchit, visiblement refroidi, puis demande :
- Et si elle était un peu moins bien ? Mettons, si elle ne savait pas cuisiner par exemple ?
- Ah, si elle ne sait pas cuisiner, ça ne te coûtera qu'un bras
- Un bras ? Pfff... Dis-moi, Seigneur, qu'est-ce que je peux avoir pour une côte ?
Ce n'est pas sérieux. J'aurais dû vous parler de l'Adam primordial, de l'Adam rouge...
Adam, création de Dieu, époux d'Eve (mais avant Eve, il y eut Lilith, souvenez-vous), père de Caïn, Abel et Seth. Adam, dans le livre de la Genèse, créé par Dieu au sixième jour de la création... Adam dans l'islam, avec la sourate Al-Baqara... Adam créé à l'image de Dieu... Adam qui a commis le péché originel, nous rendant à tout jamais coupables... Adam contredit par Darwin et sa théorie de l'évolution... mais hypothèse pourtant acceptée aujourd'hui par l'Eglise catholique. Adam symbolique transition entre le préhumain et l'humain...
Hiver, ce n'est pas le nom d'un saint ! Solstice non plus d'ailleurs !
Nous voici parvenus au solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année... dans l'hémisphère Nord. C'est une nuit créée spécialement pour les amoureux à qui je recommande de se marier le 21 décembre, cela leur fera au moins une belle nuit dans leur vie !
Pour l'explication de cet événement astronomique, reportez-vous à Wikipédia.
Le solstice a donné lieu de tout temps à diverses manifestations culturelles, cultuelles et païennes dans de nombreuses civilisations.
Le solstice d'hiver ouvre la phase ascendante du cycle annuel, c'est la porte qui introduit à la phase lumineuse du cycle ; c'est la naissance d'un nouveau soleil qui illuminera la terre. Dès lors, les jours rallongent et le soleil remonte plus haut dans le ciel et réchauffe la terre. C'est un Noël solaire : la terre s'éveille et attend le printemps. c'est une période de renaissance et de renouveau.
Au temps des Romains, c'est le moment où les Vestales renouvelaient le feu sacré de leur temple.
Plusieurs dieux étaient à l'honneur : Dionysos, dieu des libations et du vin ; Attis, dieu de la fertilité.
Pendant la "douzaine" qui suit le solstice, les paysans ne travaillaient pas aux champs ; les travaux de ferme étaient eux aussi ralentis.
Au solstice, on cueillait le gui, plante sacrée des Druides - une légende dit que le gui symbolisait dans la Grèce antique les organes génitaux de Zeus et les fleurs blanches les gouttes de son sperme. Le gui pousse sur un chêne, arbre symbole de force, de puissance, de longévité. Le gui se nourrit de sa sève et prend toute son énergie ; suspendu dans la maison, il symbolise la fécondité et la puissance.
Dans la Rome antique, les Saturnales étaient fêtées en l'honneur du dieu Saturne. Les maîtres n'exerçaient plus leur autorité sur leurs esclaves qui, pour un temps, étaient totalement libres.
Le moment exact du solstice n'est pas facile à déterminer, contrairement à celui des équinoxes. L'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides nous confirme que le solstice d'hiver a bien lieu cette année le lundi 21 décembre à 17 h 46.
La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont point reçue (Evangile de Jean)
ADDITIF : allez jeter un coup d'oeil chez MRY
http://mry.blogs.com/les_instants_emery/2009/12/global-orgasm-for-peace-orgasme-global-pour-la-paix.html
Théophile vient du grec et signifie "vénéré de Dieu".
Théophile Gautier ? Que nenni ! Je trouve plus amusant Théophile de Viau, poète et dramaturge français, considéré comme un auteur baroque et libertin, dont voici un sonnet extrait de son recueil de vers piquants, Le Parnasse des poètes satiriques
Phylis, tout est foutu, je meurs de la vérole !
Elle exerce sur moi sa dernière rigueur.
Mon vit baisse la tête et n’a point de videur,
Un ulcère puant a gâté ma parole.
J’ai sué trente jours, j’ai vomi de la colle,
Jamais de si grands mots n’eurent tant de longueurs.
L’esprit le plus constant fut mort à ma langueur,
Et mon affliction n’a rien qui la console.
Mes amis plus secrets ne m’osent approcher,
Moi-même en cet état je ne m’ose toucher :
Phylis, le mal me vient de vous avoir foutue !
Mon Dieu je me repens d’avoir si mal vécu,
Et si votre courroux à ce coup ne me tue,
Je fais vœu désormais de ne foutre qu’en cu.
Gatien - ou Gatianus ou Catianus ou Gratianus (en latin) ; ou Cassien ou Gratien (en français) - fut l'évêque fondateur de Tours (fin IIIe siècle-début IVe). Il fait partie des sept évêques de Rome que le pape Fabien envoya en Gaule pour prêcher la bonne parole. A Lyon, il existait déjà une communauté de chrétiens dont Irénée était l'évêque. Il semblerait qu'il ait rencontré une vive opposition de la poplation locale et qu'il ait été obligé de célébrer le culte dans des catacombes.
Saint Gatien est le patron des cathédrales et de leurs bâtisseurs.
Mais qui est le patron des minarets et de leurs bâtisseurs ?
Il est de bon ton de dire que l'ouvrage de Lewis Caroll, Alice au pays des merveilles, est un pur chef-d'oeuvre qui va bien au-delà du conte pour enfants !
Je ne suis jamais parvenue à le lire en entier.
Pourtant, j'aime l'absurde, les gens bizarres, ainsi que cultiver le paradoxe. Mais je trouve ce livre totalement indigeste.
Et j'ai aimé le film Matrix qui, en faisant référence au lapin blanc, renvoie à Alice au pays des merveilles, le lapin blanc étant vecteur de changement comme les pilules bleue et rouge, tout comme le miroir par lequel est aspiré Néo, le principal protagoniste.
Ninon de Lenclos, femme de lettres, courtisane, épicurienne, a collectionné les amants. Elle tenait salon "de cinq à neuf" et recevait des invités talentueux.
A l'âge de 77 ans, elle eut encore une aventure avec l'abbé de Châteauneuf, alors qu'elle entretenait une liason avec un chanoine. Quelques jours avant sa mort, elle se fit présenter le jeune Arouet (Voltaire) alors âgé de 13 ans, à qui elle légua 2000 livres pour qu'il s'achète des livres.
Quelques pensées, qui toutes parlent de l'amour, extraites de ses Correspondances (source : Evène) :
Si les hommes connaissaient nos faiblesses, ils nous prendraient toujours.
Les premiers billets doux sont ceux que les yeux lancent.
Je n’ai jamais eu que l’âge du coeur.
Défiez-vous des choses posthumes : quel que soit l'esprit avec lequel une vieille femme parle de sa beauté perdue, il y a toujours dans sa louange la funèbre solennité de l'office des trépassés.
En amour, on plaît plutôt par d'agréables défauts que par des qualités essentielles.
L'amour est la pièce du monde où les actes sont les plus courts et les entractes les plus longs ; de quoi voulez-vous remplir les intermèdes, si ce n'est par les talents ?
Lorsque l'ivresse de l'amour est passée, on rit souvent des comparaisons qu'elle nous a fait faire.
Les hommes manquent plus de conquêtes par leur maladresse que par la vertu des femmes.
En bonne arithmétique, un plus un égale tout et deux moins un égale rien.
Il faut plus d'esprit pour faire l'amour que pour conduire des armées.
Il n'appartient qu'à un homme de peu d'expérience de faire une déclaration en forme. Une femme se persuade beaucoup mieux qu'elle est aimée par ce qu'elle devine que par ce qu'on lui dit.
On ne prend pas une femme par le raisonnement. On ne la prend pas par la prière. On la prend.
Plaignons les tourterelles qui ne baisent qu'au printemps !
Une beauté sans grâce est une beauté sans appas.
Jamais les hommes ne deviennent plus tendres que lorsqu'on leur a pardonné une infidélité de passage.
Il n’y a rien de si varié dans la nature que les plaisirs de l’amour, même s’ils sont toujours les mêmes.
Si Dieu m'avait fait l'honneur de me consulter, je lui aurais conseillé de placer les rides des femmes sous le talon.
Le désir de plaire naît chez les femmes avant le besoin d'aimer. Rien de si aimable qu'un homme séduisant, mais rien de plus odieux qu'un séducteur.
Il est plus difficile de bien faire l’amour que de bien faire la guerre.
Si l’amour donne de l’esprit aux sots, il rend quelquefois bien sots les gens d’esprit.
L’amour ne meurt jamais de besoin, mais souvent d’indigestion.
Et j'ai gardé ma préférée pour la fin :
Les femmes détestent un jaloux qui n'est point aimé ; mais elles seraient fâchées qu'un homme qu'elles aiment ne fût pas jaloux.
A Ninon (Alfred de Musset)
Avec tout votre esprit, la belle indifférente,
Avec tous vos grands airs de rigueur nonchalante,
Qui nous font tant de mal et qui vous vont si bien,
Il n'en est pas moins vrai que vous n'y pouvez rien.
Il n'en est pas moins vrai que, sans qu'il y paraisse,
Vous êtes mon idole et ma seule maîtresse ;
Qu'on n'en aime pas moins pour devoir se cacher,
Et que vous ne pouvez, Ninon, m'en empêcher.
Il n'en est pas moins vrai qu'en dépit de vous-même,
Quand vous dites un mot vous sentez qu'on vous aime,
Que, malgré vos mépris, on n'en veut pas guérir,
Et que d'amour de vous, il est doux de souffrir.
Il n'en est pas moins vrai que, sitôt qu'on vous touche,
Vous avez beau nous fuir, sensitive farouche,
On emporte de vous des éclairs de beauté,
Et que le tourment même est une volupté.
Soyez bonne ou maligne, orgueilleuse ou coquette,
Vous avez beau railler et mépriser l'amour,
Et, comme un diamant qui change de facette,
Sous mille aspects divers vous montrer tour à tour ;
Il n'en est pas moins vrai que je vous remercie,
Que je me trouve heureux, que je vous appartiens,
Et que, si vous voulez du reste de ma vie,
Le mal qui vient de vous vaut mieux que tous les biens.
Je vous dirai quelqu'un qui sait que je vous aime :
C'est ma Muse, Ninon ; nous avons nos secrets.
Ma Muse vous ressemble, ou plutôt, c'est vous-même ;
Pour que je l'aime encor elle vient sous vos traits.
La nuit, je vois dans l'ombre une pâle auréole,
Où flottent doucement les contours d'un beau front ;
Un rêve m'apparaît qui passe et qui s'envole ;
Les heureux sont les fous : les poètes le sont.
J'entoure de mes bras une forme légère ;
J'écoute à mon chevet murmurer une voix ;
Un bel ange aux yeux noirs sourit à ma misère ;
Je regarde le ciel, Ninon, et je vous vois ;
Ô mon unique amour, cette douleur chérie,
Ne me l'arrachez pas quand j'en devrais mourir !
Je me tais devant vous ; - quel mal fait ma folie ?
Ne me plaignez jamais et laissez-moi souffrir.
anarcho-agnostique et idéaliste pessimiste... et cyclothymique
Les commentaires récents