La rose, la reine des fleurs, est depuis toujours source d'inspiration pour les poètes et les écrivains qui n'ont eu de cesse de célébrer sa beauté, son parfum, ses multiples couleurs. Elle symbolise la fragilité tout autant que la passion, selon la couleur de ses fleurs - rouge : amour, bleue : mystère..., et aussi selon que l'on offre une seule rose - pour déclarer simplement son amour - ou cent une roses - pour exprimer sa passion sans retenue. Cultivée dans tous les jardins du monde, elle pousse aussi, sauvage, sous forme d'églantine.
Le chat, prince des animaux, qui existait déjà il y a 10 000 ans, est lui aussi célébré dans de nombreuses civilisations ; vénéré ici, diabolisé là, considéré soit comme un animal maléfique, soit comme un thérapeute, soit comme un porte-bonheur... Son pelage, du blanc au noir, du roux au crème, tigré, tacheté, moucheté, rayé, colourpoint... ; poils longs ou courts, qui peut résister à enfouir la main dans cette douce fourrure ? Une caractéristique du chat, animal réputé indépendant, m'amuse : il dépose ses phéromones partout où il passe, pour marquer son territoire !
Comme il y a de nombreuses variétés de roses, il existe de multiples races de chats. Certains auront une attirance pour l'une ou l'autre, sans que rien ne permette souvent de savoir ce qui guide une préférence ; certaines privilégieront la compagnie de tel ou tel minou, attiré par un caractère plus ou moins sauvage, ou plus ou moins calin.
Des expressions, faisant référence à la rose et au chat, sont unanimement connus, inutile que je vous les cite. Mais, si de nombreux poèmes ont été dédiés à la rose et au chat, peu à ma connaissance ont relié ces deux souverains. Et pourtant, en voici un.
Je répandrai mes doux pétales en un lit ouvert à ton désir
Si tu consens à rentrer pour un instant tes griffes
J'arracherai une à une mes piquantes épines
Si tu me laisses caresser la fourrure de ton ventre
J'exhalerai les fragrances délicates de mes boutons
Si tu me gratifies de vigoureux coups de langue
J'éclaterai de toutes les tons chatoyants de ma fleur
Lorsque tu ronronneras de plaisir.
Donnant-donnant. Ce n'est pas comme cela que je voyais cette relation d'une rose et d'un chat ; plutôt donnant-donnée. Voire donnant-abandonnée.
Ceci dit, cela reste assez typique du bric à brac fantasmatique que l'on supporte habituellement si on commet l'erreur de préter à une rose une oreille, même distraite.
La sprezzatura est un art difficile.
Rédigé par : JeanBalthazar | 01 mai 2011 à 05:15
Je n'analyse pas ces quelques mots avec le même oeil tordu que le tien ! La chatte s'offre, et si elle emploie le conditionnel, c'est parce que pour elle rien n'est moins sûr que le désir du chat à son égard ; elle, elle est déjà abandonnée, ce qu'elle semble lui promettre avec des "si" lui est déjà acquis. Voilà, monsieur le Misogyne, l'oeil tendre qu'une femme porte sur ces quelques vers sans rime.
Rédigé par : Caritate | 01 mai 2011 à 08:08
Il n'y a ni misogyne ni féministe, seulement des gens décevants et quelques rencontres électives.
Putain ! Pourquoi faire compliqué quand le simple est la solution ; il faut laisser la subtilité à ceux et celles qui en ont les capacités et ont du temps à perdre.
Cette fois, je t'épargnerai ce que je pense des addicts à l'humidité bloguesque ; les flûtes dans la vraie vie.
Rédigé par : JeanBalthazar | 01 mai 2011 à 12:46
Mais ne sais-tu donc pas qu'il est bien plus difficile de faire simple que de faire compliqué ? Pour être simple, il faut savoir ce que l'on veut, être en capacité de le reconnaître et il faut oser, oser dire, oser faire... Pas si simple !
Rédigé par : Caritate | 01 mai 2011 à 14:19
J'aime bien la rose et le réséda.
Rédigé par : Le Nain | 02 mai 2011 à 09:49
Moi de même, et "Le Chat et l'Oiseau" ; inconditionnelle des chats et des roses, j'aime tout poème qui parle de l'une ou de l'autre. Même ces vers puérils de Maurice Carême :
"Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux,
Le soleil y resta.
Voilà pourquoi, le soir
Quand le chat se réveille,
J'aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil."
Si je regarde mon chat dans les yeux, je suis comme étourdie par quelque chose qui ressemble au bonheur.
Rédigé par : Caritate | 02 mai 2011 à 10:44
Quelle ironie n'est pas l'acide corrosif qui ronge la chair et dissous l'esprit ?
Quel humour n'est pas cette désinvolture qui se rit avant que de grincer.
Un chat assis et tout est dit.
Rédigé par : JeanBalthazar | 02 mai 2011 à 19:06