Le clitoris
Fernando Arrabal
Fenêtre de la mer pour la tempête et ses vagues.
Soleil de l’amande pour le dard et ses trompettes.
Lune du crépuscule pour l’obscénité et ses envies.
Chair de l’impudeur pour le désir et ses tumultes.
Concubine du pubis pour le mâle et ses maux.
Poivrière de la fusion pour l’alcôve et ses tigresses.
Harmonie de la verticalité pour le carnivore et ses succions.
Estampille de foutre pour le créateur et ses hallucinations.
Joyau de l’orgasme pour la flûte et ses doigts.
Plein de l’existence pour l’intimité et ses rites.
Atelier de l’amour pour le martyre et ses braises.
Cœur du spasme pour l’éjaculation et ses babines.
Fleur de la fureur pour le sadique et ses morsures.
Moulin de délices pour le pistolet et ses tirs.
Marguerite d’Eros pour le lascif et ses ferveurs.
Niche d’énigme pour le coup et ses foudres.
Cyprine d’adoration pour la tige et ses kermesses.
Bouton d’attachement pour le Priape et ses engouements.
Rose de baisers pour l’adorateur et ses cigares.
Calibistri de folie pour le frétillant et ses dilections.
Coquillage de séduction pour le précieux et ses hymens.
Ecu de délire pour le rossignol et ses caprices.
Houppe d’ardeur pour la fantaisie et ses nœuds.
Mandoline de chaleur pour la flèche et ses intrigues.
Fraise du déluge pour le delirium et ses tremens.
Nid de culte pour le marquis et ses liaisons.
Tiroir de l’érection pour l’épinette et ses passions.
Touffe d’envoûtement pour la dague et ses touches.
Trésor de fièvre pour le phallus et ses brûlures.
Sceptre de la flamme pour la cérémonie et ses frénésies.
Aujourd'hui vous êtes privés d'image ; vous n'avez pas accumulé suffisamment de bons points ! Tant pis pour vous !
Ne regrettez rien, je vous aurais proposé une représentation de Clito, la nymphe amante de Poséïdon qui mit au monde des Atlantes (cf. Platon).
Un peu de musique, malgré tout...
La rencontre avec le clitoris est toujours une surprise pour l'homme : celle de découvrir au mieux un invité inattendu, au pire un rival sans partage.
Baiser rend modeste, mais goujat.
Rédigé par : JeanBalthazar | 17 avril 2011 à 11:46
Une musique très évocatrice... merci ! Encore, encore...
Rédigé par : Jean-François | 17 avril 2011 à 11:57
@ JB. Pourquoi donc un rival sans partage ? Que nenni !
@ JF. Tant qu'il ne s'agit pas d'une musique des corps !
Rédigé par : Caritate | 17 avril 2011 à 12:15
Les parties à 3 sont parfois frustrantes.
Rédigé par : JeanBalthazar | 17 avril 2011 à 17:09
Là, je ne comprends plus. JB, éclaire ma lanterne, s'il te plaît, sauf si c'est trop érotique, je n'ai pas besoin de ça !
Rédigé par : Caritate | 17 avril 2011 à 17:33
Rien à comprendre au dessus du pelvis.
Rédigé par : JeanBalthazar | 17 avril 2011 à 18:54
« Je t'aime, mais préviens moi quand tu me pénètres, que je puisse simuler en même temps, ce serait moins le bordel et surtout plus crédible! »
Rédigé par : Les reines de la nuit | 17 avril 2011 à 21:27
J'adore les reines de la nuit aussi et pour la même raison. Il n'y a pas de hasard, Balthazar.
Putain d'ambiance. Caliente !
Rédigé par : JeanBalthazar | 17 avril 2011 à 22:42
J'aime de plus en plus l'ambiance de lupanar chic qui règne ici. Je n'ai pas encore bien compris le rôle du clitoris... je veux dire par rapport au sexe mâle. Sans sexe mâle, je vois bien comment le mettre en branle en mode autonome. Est-ce le reliquat d'un pénis ancien, que ne servirait plus aujourd'hui que comme une sorte de manivelle destinée à faire démarrer le moteur principal, comme ma 4CV Renault en 1965 certains matins d'hiver ?
Rédigé par : Grincheux Grave | 17 avril 2011 à 23:34
Dépêche-toi d'en profiter, du blog je précise !
Quant au clitoris, un cours théorique serait de moindre utilité que des travaux pratiques ; ne te reste qu'à trouver qui va diriger ces expériences (on se croirait revenus au bon vieux temps dans l'amphi de physique-chimie !)
Rédigé par : Caritate | 18 avril 2011 à 00:31