Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon coeur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.
Et oui ! Peut-être la plus belle chanson de Brel !Chaque écoute me bouleverse !
Rédigé par : Alain | 14 février 2011 à 10:36
... parce que nous y reconnaissons notre chemin !
Rédigé par : Caritate | 14 février 2011 à 10:41
Et puis il disparaît
Bouffé par l'escalier
Et elle elle reste là
Coeur en croix bouche ouverte
Sans un cri sans un mot
Elle connaît sa mort
Elle vient de la croiser
Voilà qu'elle se retourne
Et se retourne encore
Ses bras vont jusqu'à terre
Ça y est elle a mille ans
La porte est refermée
La voilà sans lumière
Elle tourne sur elle-même
Et déjà elle sait
Qu'elle tournera toujours
Elle a perdu des hommes
Mais là elle perd l'amour
L'amour le lui a dit
Revoilà l'inutile
Elle vivra de projets
Qui ne feront qu'attendre
La revoilà fragile
Avant que d'être à vendre.
Pourquoi cette strophe de Brel m'a toujours ému. Je ne sais, mais l'émotion se commande t'elle ?
Rédigé par : Le Nain | 14 février 2011 à 11:18
Kleenex...
Rédigé par : Caritate | 14 février 2011 à 11:45
Caritate pragmatique ne soyez pas cruelle avec Le Nain qui évoque cet autre dimanche à Orly. Merci de nous avoir remis dans l'oreille la magnifique "Quête" de notre cher J.Brel que j'ai visité dans les lointaines Marquises...
Rédigé par : adamastor | 14 février 2011 à 13:32
Je ne suis pas cruelle, loin de là. Lorsque l'on a vécu une silhouette qui s'éloigne, jusqu'à n'être plus qu'un point à l'horizon, comment ne pas être ému(e) par de tels vers ? Brel est pour moi un grand poète, qui a profondément marqué ma jeunesse et continue à jalonner ma vie. L'avez-vous rencontré ? Racontez-moi...
Rédigé par : Caritate | 14 février 2011 à 14:10
Moi je rêve, je brûle, j'aime et j'espère.
Rédigé par : Jean-François | 14 février 2011 à 19:39
On se calme, on se détend !
Rédigé par : Caritate | 14 février 2011 à 20:10
Chère Caritate, je parlais de cruauté en plaisantant. Oui l'image de la silhouette qui s'éloigne... Oui je suis un ancien militaire en retraite et j'ai beaucoup servi en Polynésie Française (essais nucléaires, mais je ne brille pas la nuit. En 1976 je l'ai rencontré dans le restaurant, aujourd'hui magasin de fringues, au dessus de l'établissement où est mort Joe Dassin. Le hasard m'a donné la table à côté de la sienne où il se trouvait avec un ami. Voyant que je l'avais reconnu il m'a adressé un bon soir qui m'a permis de lui dire toute mon admiration. En 1998 lors de la tournée finale dans les archipels du dernier carré des sites d'expérimentation, je me suis rendu à Hiva Oa et j'ai éte sur sa tombe et celle de Gauguin. Et là c'est la silhouette de l'île qui s'est évanouie à l'horizon. J'étais sur un bâteau de la marine nationale. Voilà une histoire simple.
Rédigé par : adamastor | 14 février 2011 à 21:11
Merci adamstor pour ce beau moment de partage...
Rédigé par : Alain | 14 février 2011 à 22:01