Si j'étais Grincheux et si je postais chaque dimanche le MP3 de la semaine, reflet de l'actualité, je choisirais aujourd'hui de parler de Claude Lelouch, cinéaste prolixte - plus de quarante longs-métrages à son actif - qui vient de réaliser son dernier film, Ces amours-là. Ce film sort cette semaine sur les écrans après avoir été présenté en avant-première à des non-voyants, grâce à un procédé d'audiodescription.
Il y a une griffe Lelouch ; on aime ou on déteste ; pour certains, il est un cinéaste talentueux ; pour d'autres, un réalisateur ennuyeux. Chacun ses goûts.
On ne peut faire l'impasse sur le musicien Pierre Barouh, dont les compositions font partie intégrante du succès de plusieurs fims de Lelouch (Vivre pour vivre, A nous deux, Les Uns et les Autres, Hasards ou coïncidences...)
Parler de Lelouch sans citer Deauville est mission impossible. Une place Claude-Lelouch est baptisée en l'honneur de l'un de ses plus célèbres films, Un homme et une femme, dont le réalisateur affirme : « Un homme et une femme est un film culte, mythique pour le monde entier et surtout pour Deauville. Quand on présente Deauville à l'étranger, on nous parle d'Un homme et une femme. »
Vingt ans plus tard, Lelouche réalise Une homme et une femme : vingt ans déjà. Mais que c'est beau l'amour ! Le premier film datant des années soixante, et parti comme il est parti, je ne peux que lui conseiller de filmer prochainement Un homme et une femme : cinquante ans déjà !
Le Festival du cinéma américain, qui a débuté le vendredi 3 septembre, se termine aujourd'hui. Plus de 100 films ont été présentés au public sur trois sites : le Centre International de Deauville, le Casino Lucien Barrière et le cinéma le Morny. Et, pour la première fois cette année, il ouvre ses portes aux séries télé, réunissant scénaristes français et américains, leur conférant une légitimité.
Je ne peux empêcher un petit pincement au coeur ; il ne m'aurait pas déplu (c'est peu dire !) d'être à Deauville en ce début de septembre, d'y fouler les célèbres planches, chaudement emmitouflée pour contrer ce vent froid qui balaie le sable...
Mais n'est pas Grincheux qui veut...
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