Faut-il que je sois éparpillée pour ne pas avoir pensé à fêter Raoul en ce mercredi 7 juillet !
Raoul, vous en connaissez au moins un, et je m’adresse surtout à mes compatriotes : Raoul Briquet (1875-1917). Député socialiste (SFIO) à Arras, docteur en droit, avocat au conseil du syndicat des mineurs, il obtint que les compagnies minières accordent – et paient – une pause « casse-croûte » pendant le temps de travail, que l’on nommera le briquet en son honneur.
L’explosion d’une bombe à retardement lors de la première guerre mondiale dans l’hôtel de ville de Bapaume mit fin à ses jours lors d’une cérémonie dédiée à l’arrivée des troupes anglaises sur le territoire français.
Plusieurs villes du pays des Ch’tis ont une rue ou une place à son nom.
Dans la jeunesse, je lisais une bande dessinée qui s’appelait Pic et Briquet, de Rousselot et Podevin, et qui racontait des aventures dans le milieu de la mine. Quelqu’un s’en souvient-il ?
Son nom me fait naturellement penser à l’expression « battre le briquet » qui a plusieurs significations.
La première est qu’auparavant le briquet était équipé d’une pierre qu’il fallait gratter ou battre pour provoquer une étincelle.
Au XVIIIe siècle, un homme en faisant la cour à une femme l’enflammait, comme l’étincelle enflamme l’amadou.
« Battre le briquet », par voie de conséquence, signifie « avoir des relations sexuelles » quand la dame est « en chaleur ».
Je ne peux terminer cette note sans vous faire écouter Au clair de la lune, dans deux versions, d'abord celle de Petit Ours brun, puis celle de Colette Renard.
Très intéressant.
Bonne soirée
Rédigé par : Helene | 07 juillet 2010 à 23:12
Un député un peu allumé dont les discours enflammaient l'Assemblée Nationale !
Et parfois de mêche avec l'adversaire ...
Rédigé par : Dominique | 08 juillet 2010 à 00:59
Dominique, tu pètes le feu !
Rédigé par : Caritate | 08 juillet 2010 à 09:16
Mieux vaut péter le feu que fêter le peu (qu'on a)!...
Rédigé par : Dominique | 08 juillet 2010 à 12:48
Je préfère Pierre Briquet qui a décrit le syndrôme qui porte son nom est qui est une forme d'hystérie.
La SFIO, ce n'est pas ma tasse de thé.
Rédigé par : Le Nain | 08 juillet 2010 à 15:04
J'ai appris une chose que "le briquet" (du vécu pendant toute mon enfance)avait été instauré par Raoul (de ce nom)
Rédigé par : héléanne | 08 juillet 2010 à 17:43
Ce briquet équipé d'une pierre était en quelque sorte l'ancêtre du Zippo dont l'histoire commence dans un club de Bradford, une petite ville de Pennsylvanie, dans les années trente...
Rédigé par : cruella | 08 juillet 2010 à 17:57
@ Héléanne, tu n'as pas honte en tant que Ch'ti ?
@ Le Nain, tasse de thé ou pas, il me paraît important que des mineurs de fond qui effectuaient un travail particulièrement difficile aient pu avoir une pause pour manger, quelle que soit la tendance politique de celui qui a fait établir ce droit.
@ Cruella, le briquet Zippo tient son nom de "sipper" (la fermeture Eclair)
Rédigé par : Caritate | 08 juillet 2010 à 18:07
En effet, dans le langage des mineurs de fond, le sandwich s'appelle "le briquet". J'avoue que je viens de découvrir pourquoi, grâce à toi. Ils disaient aussi "faire briquet" (faire une pause déjeuner), lequel était emballé dedans leur musette.
Rédigé par : Grincheux Grave | 09 juillet 2010 à 16:31
Colette Renard aurait pu faire un beau duo avec Romain Goupil
Rédigé par : Dominique | 09 juillet 2010 à 19:04