"Est-ce que ça vous gratouille ou est-ce que ça vous chatouille ?" demandait l'inimitable Louis Jouvet dans Knock.
Gratouille aussi le petit hérisson de la pub Spontex.
Mais je m'égare... Le sujet du jour n'est pas la gratouille mais la gratte, petit nom de la guitare, qu'il convient de célébrer puisque Django Reinhardt aurait eu cent ans aujourd'hui.
Jean-Baptiste Reinhardt, né en Belgique dans une roulotte, reste l'un des plus célèbres guitaristes de l'histoire du jazz. Son style, le jazz manouche, révélé par lui-même et Stéphane Grapelli, fera des émules, dont mon préféré est sans conteste Biréli Lagrène, qui a appris à jouer de la guitare avec seulement huit doigts pour imiter son maître.
La guitare est un bel instrument, aux formes harmonieuses, dont le musicien prend plaisir à pincer les cordes pour les faire vibrer, soit à l'aide d'un médiator, soit avec ses seuls doigts. Certaines guitares possèdent une caisse de résonance qui amplifie la vibration des cordes. La hauteur des notes est modifiée par appui d’un doigt sur la corde jusqu’à ce qu’elle rentre en contact avec le manche de l’instrument, réduisant ainsi la longueur de la partie susceptible de vibrer. Plus la partie vibrante est courte, plus le son est aigu. La tête est située à l'extrémité du manche. Le manche est une pièce essentielle, puisqu’il sert au guitariste à déterminer quelles notes il va jouer, et de quelle manière. Le corps de la guitare est une partie fondamentale pour l’émission des sons et, par conséquent, conditionne en grande partie la qualité de l’instrument.
Le corps d'une guitare acoustique est doté d'une caisse de résonance, et se compose de trois parties principales :
- la table d'harmonie renforcée par un barrage interne, qui est mise en vibration par les cordes par d'intermédiaire du chevalet, vibration qui sort par la rosace, ou bouche. On appelle aussi rosace la partie décorée qui entoure l'orifice.
- les deux éclisses, dont la forme ondulée est obtenue à chaud à la courbure désirée.
- le fond est formé de deux moitiés souvent reliées au centre par un filet de marqueterie.
(Source : Wikipédia)
Et la guitare électrique ? Et la guitare électro-acoustique ?
Ma grand-mère disait qu'il faut toujours garder une poire pour la soif, et ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Je ne veux pas procrastiner ces descendantes de la gratte classique mais, pour l'heure, j'ai une chatte sur le feu ! Je crois bien que je me suis trompée d'expression, non ? J'ai mélangé l'huile sur le feu, une chatte sur un toit brûlant, que sais-je encore ? Bref, tout cela pour dire que j'ai d'autres chats à fouetter !
A ce sujet, si vous avez de jolies photos de chatte, vous pouvez me les envoyer, la plus belle illustrera la seconde partie de cette note à paraître demain...
Biréli Lagrène, certes, mais aussi le Trio Rosenberg, Romane, Tchavolo Schmitt (En fait tous les cousins Schmitt) sans oublier Ninine Garcia, le jeune Dutronc Thomas qui comme son papa touche sa bille,et Sanseverino. Paraîtrait que le bistrot La chope des Puces où se réunisssait la fine fleur du swing manouche devient une salle de spectacle à part entière.
Rédigé par : L'Ours | 23 janvier 2010 à 10:06
Plein de grands, qu'on ne saurait tous citer.
Thomas Dutronc a, durant une année, joué dans le groupe Gipsy Project, de Biréli Lagrène. Quelques années plus tard, son album, Comme un Manouche sans guitare, sera disque d'or deux mois après sa sortie.
Rédigé par : Caritate | 23 janvier 2010 à 14:21
N'aimant que la musique classique (quelle surprise !), je goûte particulièrement les concerti pour guitare de ce bon Vivaldi, et certains passages me font songer à ces vers de Verlaine, fantômes d'un monde à jamais révolu:
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
Rédigé par : Le Nain | 23 janvier 2010 à 14:43
"Masques et Bergamasques", voilà qui pourrait faire l'objet d'une note !
Rédigé par : Caritate | 24 janvier 2010 à 08:35