Saint Théodore ou Théodore. Je vous avais prévenus que je devenais paresseuse !
Peut-être auriez-vous aimé que je vous parle de Théodore Roosevelt dont je retiens cette maxime particulièrement d'actualité (pour moi) : "Quand on vous demande si vous êtes capable de faire un travail, répondez : bien sûr, je peux ! Puis débrouillez-vous pour y arriver."
Je vous aurais plus volontiers dit quelques mots de Théodore Monod, scientifique et naturaliste protestant qui a toujours associé sa passion pour le monde et la vision biblique, et dont j'apprécie tout particulièrement cette phrase : "Nous devons apprendre à respoecter la vie sous toutes ses formes : il ne faut détruire sans raison aucune de ces herbes, aucune de ces fleurs, aucun de ces animaux qui sont tous, eux aussi, des créatures de Dieu."
Au lycée, j'ai le vague souvenir d'avoir étudié ou peut-être simplement lu Théodore de Banville, dont voici un poème qui parle de la mort mais pas pour autant empreint de tristesse :
Oh ! quand la Mort, que rien ne saurait apaiser,
Nous prendra tous les deux dans un dernier baiser
Et jettera sur nous le manteau de ses ailes,
Puissions-nous reposer sous deux pierres jumelles !
Puissent les fleurs de rose aux parfums embaumés
Sortir de nos deux corps qui se sont tant aimés,
Et nos âmes fleurir ensemble, et sur nos tombes
Se becqueter longtemps d'amoureuses colombes !
Et après cela, écoutez donc l'entièreté de l'album La Vie Théodore, du grand Alain Souchon, qui confie là une double passion pour Sagan et Théodore Monod ! Souchon qui peut dire, à l'instar du cochon, "chez moi tout est bon".
Théodore que l'on abhorre ou que l'on adore ! Et Théodora dans tout ça ?
Rédigé par : Roberto | 09 novembre 2009 à 08:03
Ah, je vais faire une révélation double : Alain Souchon est mon préféré à égalité avec deux ou trois autres (selon l'humeur du moment : et tout comme Souchon et comme le cochon, chez moi tout est bon de la tête à la queue.
Rédigé par : Grincheux Grave | 09 novembre 2009 à 09:45
Souchon , j'aime beaucoup ! Et j'ai sous les yeux en ce moment " révérence à la vie" de Théodore Monod . Mais ce qui retient particulièrement mon attention aujourd'hui c'est cette maxime de Théodore Roosevelt qui est d'actualité pour vous . Elle me renvoie au "goût de l'effort" qui est d'actualité pour moi et qui je pense fini toujours par "payer" .
Bonne journée , Cari Li .
Rédigé par : Julie | 09 novembre 2009 à 11:58
Y a-t-il un visiteur de ce blog qui aurait connu une Théodora bibliquement ? Qu'il se dénonce !
Sérieusement, si on ne connaît pas de Théodore autrement que par la littérature, la politique, la science, la chanson, la spiritualité, on a au moins dans ses connaissances un petit Théo, prénom à la mode depuis quelques années.
Quant à connaître des cochons, alors là, on ne pourrait en dresser qu'une liste non exhaustive. Mais tous les cochons ne se valent pas, tant s'en faut ! Il y a le cochon d'élevage, le cochon sauvage, le cochon que l'on dresse de main de maître...
Rédigé par : Caritate | 09 novembre 2009 à 16:50
Théodore Monod ! Tu fais mon bonheur, moi qui cherchais un bouquin à relire dès ce soir !!!
Rédigé par : Cath | 09 novembre 2009 à 17:57
J'ai trouvé ceci (?):
Théodora (Grec. Θεοδώρα- Don de Dieu, 815-867 GG.) - impératrice byzantine, épouse de l'empereur-iconoclaste Théophile, Regent (842 -856) avec son fils l'empereur Michel III.
Église chrétienne la vénère comme une sainte pour la restauration de la vénération des icônes. Mémoire de Théodora/ Феодора par l’église Orthodoxe le 24 février (11 Février, ancien calendrier), et 11 février par l’église Catholique.
Restauration de la vénération des icônes par Théodora a été faite immédiatement après la mort de l'empereur Théophile. A cet effet, au quatrième jour de sa mort, à Istanbul, a été convoquée Conseil des églises. Pour restaurer la vénération des icônes il était nécessaire de changer le patriarche iconoclaste John Grammaire. Théodora, sur l'avis de Manuel, a envoyé une lettre demandant John de laisser le trône patriarcal. Ayant reçu un ultimatum de Théodora, John a demandé un délai de réflexion, et ensuite s’infligea un coup de couteau, non dangereux, dans le ventre, et a dit que le messager de Théodora a essayé de le tuer. Elle a fait une enquête, selon laquelle le patriarche s’est reconnu coupables de blessures infligées intentionnellement dans le but de provoquer des troubles dans la société. John a été renversé par le Conseil de l'Église avec le service "pour tentative de suicide », expulsé de l'église et emprisonné dans son domaine (par Logofet Klidion dans un monastère sur le Bosphore)
Une des demandes de l'impératrice Théodora dans la restauration de la vénération des icônes était de ne pas prononcer l’anathème sur son défunt mari et de l’absoudre de ses péchés. A l'objection du patriarche Méthode, l'église a le droit de pardonner les vivants, qui portent le repentir, mais ne peut rien faire sur un homme qui est mort dans un état de péché mortel. Théodora avait raconté qu'avant sa mort, l'empereur s’était repentit de ses péchés et avait embrassé l'icône qu'elle lui avait apportée. Certains historiens pensent qu'il s'agissait d'une tromperie pieuse de Théodora, qui aimait son mari.D'autres ne nient pas la possibilité qu'au dernier souffle de son mari elle avait appliqué l’icône à ses lèvres, conformément à leurs croyances religieuses. Le Conseil avait décidé pour toutes les églises de la capitale de prier pour le salut de l'âme de l'empereur défunt durant la semaine.
Rédigé par : cruella | 09 novembre 2009 à 19:26
Merci, CRUELLA, de votre fidélité et de votre coopération cultivée à mon blog.
Rédigé par : Caritate | 09 novembre 2009 à 19:40
On s'instructionne bien ici.
Mais trop compliquée pour moi cette Théodora. Baiseuse certes, mais d'icônes seulement. Et puis la fréquentation des grecs n'est jamais bonne, surtout quand on doit faire des contorsions pour suivre toutes les frasques des zuns et des zautres.
Bon, je me remets un coup de Souchon dans les zoreilles.
Rédigé par : Roberto | 09 novembre 2009 à 22:09
Magnifique chanson et j'adore "La Souche" !
Rédigé par : Florentine | 09 novembre 2009 à 23:03
Merci madame-la-brume,-(désolé, mais je ne me ferai jamais à Cruella comme nom d'un pareil oiseau )-,d'évoquer les icônes.
Je me suis rendu à Novgorod voici quelques années,pour essayer de "percer" le Mystère, de savoir, comme dirait Roberto, comment on les baise. Très très savant cérémonial.
Voyage destructeur.
St Pétersbourg et la révoltante misère absolue. Population vivant dans le "no future" intégral.
Novgorod et un guide d'une érudition hallucinante, continuellement sur ses gardes. Tout semble avoir des oreilles. Non seulement les murs mais l'oxygène, voire l'azote de l'air.
La foi à l'état pur.
C'est le seul lien que j'ai perçu, dans une atmosphère sociale explosive hallucinante.
Peau de balle sur l'art des Icônes,mais initiation à leur Aura.
J'en suis encore sous le choc, très violent, de la nouvelle Russie...
J'embrasse donc votre image comme on doit le faire, en bas à droite.
Là où vous ne figurez pas.
Rédigé par : Le fils Goriot | 10 novembre 2009 à 03:39
John Grammaire sent beaucoup son texte anglais. Jean le Grammairien est préférable. Jean VII si on aime la précision.
Rédigé par : Le Nain | 11 novembre 2009 à 05:58
Merci Le Nain pour cette précision, absente dans le texte que j'avais traduit sur la demande de Caritate, la reine de ce salon de culture.
Rédigé par : cruella | 11 novembre 2009 à 11:38
Si seulement mon avatar (une très "mimi" image) apparaissait...vous l'aurez adoré, mon pseudo.
Quant à votre voyage en Russie...quel horrible tableau, on dirait "The Picture of Dorian Grey" dans sa phase finale...
La Russie est aussi un pays en plein bouleversement toujours aussi attachant et méconnu, surprenante par le dynamisme de la jeunesse et la vitesse à laquelle elle entre désormais dans un système économique si longtemps décrié chez elle.
...et puis...
Dostoïevski affirmait que, entre la vérité et le Christ, il choisirait le Christ. Résultat, on sent toujours en Russie la pulsion d’une humanité historique qui se sait des racines, qui a envie de vivre, et qui rêve encore du ciel. On y redécouvre, ici et là, en dépit de la victoire apparente de la laideur ambiante, une humanité qu’on ne peut pas acheter, céder ou vendre. Une humanité qui prouve que l’on peut avoir traversé l’enfer et rester déraisonnable. Une humanité qui nous répète, avec Aliocha Karamazov, que “dans l’éternité nous rirons beaucoup”.
Rédigé par : cruella | 11 novembre 2009 à 14:23
Chère Cruella, je vous chine sur ce pseudo, je ne me permettrais jamais une critique. Seulement, sur ce site où l'érudition suinte d'un peu partout et éclaire, au sens le plus lumineux du terme, où l'on perçoit l'affaire humaine, comme disait le biologiste, à tous les tournants de phrase, où vos témoignages sont quelque part profondément apaisants humainement parlant, la phonétique du mot me gratouille si tout le reste chatouille.
Voyez dans mon tableau de la Russie l'analyse immédiate avec l'explosion du renouveau -(?!)- de la Foi orthodoxe.Simple déformation personnelle. J'essaie de voyager aussi indépendant que possible. Donc il faut cotôyer l'homme et la femme de le rue. Amer.
Rédigé par : Le fils Goriot | 12 novembre 2009 à 06:57