Nativité Notre-Dame, voilà ce qui est inscrit sur mon (mes) calendrier(s).
Les évangélistes ne nous disent pas où est née Marie. On sait seulement qu'elle était parente d'Elisabeth qui habitait en Judée. Il n'est donc pas impossible qu'elle soit elle-même originaire de Jérusalem comme le veut une antique tradition dont on trouve trace dans l'évangile apocryphe de Jacques, qui nous parle des parents de la Vierge, Joachim et Anne Il existait également et très anciennement, à Jérusalem, une maison appellée "la Maison d'Anne." Près de cette maison fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8 septembre. L'anniversaire de cette dédicace fut commémoré chaque année. La fête s'étendit à Constantinople au 5ème siècle puis en Occident. Plus tard, on lui adjoignit la fête de sa conception, neuf mois auparavant d'où le 8 décembre. La Nativité de Marie est une des grandes fêtes de l'année liturgique byzantine car elle inaugure l'économie du salut et l'inscription du Verbe de Dieu dans l'histoire des hommes (source : Nominis).
Notre-Dame est célébrée, entre autres, dans un petit village du Pas-de-Calais, Ablain-Saint-Nazaire, entre Arras et Lens : Notre-Dame-de-Lorette La nécropole a été créée sur le site de l'ancien oratoire du XVIe siècle fondé par un peintre du village après son retour de pèlerinage à Lorette en Italie, sur une colline de 165 m où les batailles d'octobre 1914 à octobre 1915 firent 100 000 morts et autant de blessés. Dès la fin de la guerre, le site s'imposa comme lieu de commémoration du sacrifice de centaines de milliers de combattants. Le petit cimetière fut agrandi etl reçut les corps de soldats français provenant de plus de 150 cimetières des fronts de l'Artois, de l'Yser et du littoral belge. Ce plus vaste des cimetières militaires français accueillent 40 058 corps dans des tombes individuelles et dans sept ossuaires. Sa surface est de 25 hectares.
Deux grandes allées forment, en se croisant, une vaste esplanade, vouée aux célébrations. De part et d'autre, deux imposants monuments, deux ouvrages de l'architecte lillois Louis Cordonnier et de son fils :
- la tour-lanterne, haute de 52 mètres, avec son phare visible à plusieurs kilomètres à la ronde, abrite une crypte accueillant les corps de plusieurs milliers de soldats non identifiés ;
- la basilique, romano-byzantine par son style, comporte des fresques religieuses et des vitraux qui évoquent les événements de la Grande Guerre et l'histoire religieuse et patriotique de la France, ainsi qu'un triptyque dédié à Notre Dame de Czestochowa, patronne vénérée des Polonais.
A l'extérieur, une table d'orientation permet de situer les lieux des combats des collines d'Artois, sur l'axe Béthune-Arras. Au-delà, la colline de Mont-Saint-Eloi, dont l'abbaye est en ruines, et aussi celle de Vimy.
Un musée est situé sur la colline même, à 200 mètres de la chapelle ; présentant plus de 2000 pièces de collection et reconstituant le cadre quotidien des soldats de la Grande Guerre : des abris souterrains avec installations téléphoniques, postes de secours et locaux spécifiques.
ND de Lorette: jamais vue mais si connue...Ablain, Carency etc. Je suis sur les pas de quelques gens de Provence qui y ont souffert, et plus. Braque, Gras (le sculpteur) y ont peut-être croisé Barbusse, sans le connaître...Gras est pris au piège à "Ais Nouletto" comme il dit. Il ne voit autour de lui que "caro (chair) morto, negrasso et boudenflo, regoulanto (dégoulinante) de bouvo (boue) e de sang...". Faudra que j'aille voir ces lieux.
Pas très réjouissant l'éphéméride pour saluer Notre-dame...
Rédigé par : Roberto | 08 septembre 2009 à 20:18