Mon père était musicien. Aucun instrument ne lui résistait, à vent, à cordes, à percussion... Aucune musique ne lui était étrangère, classique, moderne, jazz, variété... Malheureusement, je ne dispose d'aucun enregistrement, les années ont passé et seule ma mémoire me permet de l'entendre dans les différents morceaux quu'il interprétait et qui ont bercé mon enfance.
Il m'est aisé de me projeter dans un jardin public, au pied d'un kiosque, et d'écouter l'orchestre philharmonique dans lequel il était violon solo, et qui se produisait chaque dimanche d'été de mon enfance, pour le plus grand bonheur des promeneurs mélomanes. Ces kiosques ont presque tous disparu. De temps en temps, au centre d'une ville, sur la place, un kiosque trône encore, majestueux, symbole d'un art de vivre qui depuis longtemps s'est fait balayer par la technologie. Charpentier, Grieg, Dvorak, Mendelssohn, Sibelius... l'air reste imprégné de vos oeuvres.
Les dimanches hivernaux étaient consacré au bal, c'est là que ma mère l'avait aperçu pour la première fois. En ces temps reculés, les jeunes filles allaient au bal, le dimanche après-midi, chaperonnées par une jeune tante, une cousine plus âgée... Pour danser, bien sûr, mais aussi dans l'espoir d'y rencontrer celui qui ferait battre leur coeur. Valse, tango, polka, mazurka, charleston, rumba, java, qui les connaît encore ?
Le samedi soir était consacré au jazz : clarinette, trompette, saxo, cornet... Bien sûr, j'étais trop jeune pour aller l'écouter jouer le soir, mais toute la semaine j'avais le privilège de l'entendre répéter. Louis Amstrong, Miles Davis, Dizzy Gillespie, Sydney Bechet..., pour ne citer que les plus connus, semblaient habiter un temps chez moi.
J'ai gardé de cette enfance baignée de sons harmonieux un amour pour la musique, pour toutes les musiques, mais je déplore de ne jouer d'aucun instrument, je ne sais même pas chanter ! La voix est pourtant le plus bel instrument dont on puisse jouer, un instrument à part entière, qui sollicite toutes les ressources du corps : les cordes vocales, le système respiratoire, la cage thoracique, le diaphragme, les muscles posturaux... Et l'imaginaire, l'interprétation, l'émotion...
Fête de la musique ET fête des pères. C'est beaucoup pour un dimanche. Il doit bien y avoir aussi un saint Machin aujourd'hui ? Je fais l'impasse...
Cette semaine, l'actualité nous a alertés sur le déni de grossesse, déni peu souvent évoqué, connu dans le monde médical mais pas reconnu juridiquement. Les femmes qui en souffrent ne sont pas des demeurées, elles peuvent déjà être mères, elles ne se rendent absolument pas compte qu'elles sont enceintes, au point que leur corps ne subit aucune des transformations caractéristiques de l'état de gestation. Nous connaissions chez les hommes, depuis la nuit des temps, le déni de paternité, mais ça, c'est un autre phénomène ; et on les comprend : un père est toujours putatif ! Pourtant, des hommes sont aussi capables de revendiquer des paternités pour le moins surprenantes. Ainsi ce patient qui va consulter un médecin pour douleurs dans le bas-ventre. Le médecin l'examine et s'aperçoit avec étonnement qu'il a une couille en bois et l'autre en métal. Compatissant, il lui assomme ce diagnostic : "Vous ne pourrez jamais être père." C'est alors que le patient lui rétorque : "Détrompez-vous, j'ai déjà deux enfants, Pinocchio et Robocop !"
Vivement ce soir, qu'on fasse la fête ! N'oubliez pas de me retrouver pour la paëlla et le concert de Popenstok au Tennis Park la Valentine à Marseille. A partir de 20 heures ! Et ne faites pas comme le Grincheux la semaine dernière qui s'interrogeait : Jiwa-t-y ? Jiwa-t-y pas ?
Pour la musique ce fut donc tel père et pas telle fille !
Je crois que pour moi ce sera la fête au dodo. Mais le 2G (tiens, comme le lieu que les aixois connaissent bien)se laissera sans doute tenter. Je ferai toutefois honneur à la fête en me mettant quelque joli air dans les oreilles. Ah, si j'arrive à retrouver mes disques de Malicorne...
Rédigé par : Roberto | 21 juin 2009 à 08:24
Le G2 s'est réuni ce matin dès potron-minet pour résoudre cette question : Fête de la musique, Jiwa-t-y, Jiwa-t-y pas ? Mais comme il n'avait pas encore trouvé son MP3 de la semaine 25 et se tracassait pour cela, il a reporté les délibérations à l'heure du pastis.
Rédigé par : Grincheux Grave | 21 juin 2009 à 09:25
Que s'est-il passé dans le calendrier ? Je pensais que le 21 juin était la Saint Jean (d'été).
Et dire que déjà demain les jours vont raccourcir...
Rédigé par : Grincheux Grave | 22 juin 2009 à 09:50
Le 21 juin, c'est le solstice d'été, les jours se mettent à raccourcir alors que l'on n'a pas encore eu le temps de profiter de longues soirées en amoureux ou avec ses amis ! Le calendrier est mal fait, le solstice devrait avoir lieu fin août, quand les travailleurs reprennent le turbin. Pour la saint Jean d'été (Jean-Baptiste donc), il faudra attendre mercredi 24... Wikipédia, la grande encyclopédie du net (!), s'emmêle les pinceaux - et on ne sait plus à quel sant se vouer - qui nous dit dans son article sur le solstice qu'il a lieu le 21, et dans son article sur St Jean qu'il a lieu le 24, en même temps que la St Jean. Je demande donc pardon à mes lecteurs pour Wikipédia...
Rédigé par : Caritate Libertine | 22 juin 2009 à 10:27