Giselle, ou les Wilis, est un ballet composé par Adolphe Adam, sur un livret de Théophile Gautier.
Le pas de deux fait parti du 1er acte du ballet, dansé par les danseurs de la troupe du Bolchoï : Marina Nudga et Andrei Buravtsev. C'est rasoir, n'est-il pas ?
Je ferais mieux de vous parler de Gisèle Halimi, avocate et militante politique et féministe. Très engagée, elle milite pour l'indépendance de l'Algérie, dénonce les tortures pratiquées par l'armée française. Elle préside une commission d'enquête sur les crimes de guerre américains au Vietnam. En 1971, elle signe le Manifeste des 343, 343 femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès à la contraception et à l'avortement (c'était en 1971, rendez-vous compte !). Elle fonde avec Simone de Beauvoir le mouvement féministe Choisir la cause des femmes et milite en faveur de la dépénalisation de l'avortement. Elle défend une mineure qui s'était fait avorter après avoir été violée, en 1972 au procès de Bobigny, qui eut un rententissement énorme et contribua à l'évolution de la loi Veil sur l'interruption de grossesse en 1975. Députée au début des années 1980, elle déplore que ses projets n'avancent pas car, même si son amendement instaurant un quota pour les femmes aux élections a été voté à la quasi-unanimité par les députés, il est rejeté par le Conseil constititionnel qui le considère comme une entrave à la liberté de suffrage. Ambassadrice de France à l'Unesco, elle se déclare déçue par Mitterrand qu'elle juge machiavélique (je prendrais plutôt ça pour un compliment, mais c'est une opinion toute personnelle). Elle fit partie des fondatrices de l'association altermondialiste ATTAC.
Au printemps 2006, la télévision a diffusé Le Procès de Bobigny, un téléfilm de François Luciani dans lequel Anouk Grinberg interprète le rôle de Gisèle Halimi et Sandrine Bonnaire celui de la mère qui aida sa fille mineure à avorter.
Restons vigilantes !
Rédigé par : Luciole | 07 mai 2009 à 18:54
C'est un sujet, les -droits de la femme- qui me tarabuste. Nous sommes en plein recul. J'ai lu qu'à Rotterdam Tarik Ramadan (conseiller rémunéré de la municipalité) avait proposé une sorte de vade-mecum de "la femme en ville" (elle doit regarder le trottoir). Il est des pays où l'on brûle les écoles si celles-ci sont ouvertes aux filles. Et à Marseille (ailleurs aussi sans doute) l'excision est paraît-il assez répandue dans certaines communautés avec le silence complice de gens de santé qui prétendent timidement vouloir respecter des pratiques "coutumières". Où sont nos féministes des années 70 et pourquoi ferment-elles leur gueule ? (Je ne parle pas d'Halimi bien sûr, et de son combat permanent et courageux).
Rédigé par : Roberto | 07 mai 2009 à 21:24
Ceci tiré du Blog de Marie de ce jour:
Delara Darabi, 22 ans, a été pendue en Iran le 1er mai dernier. Silence radio et silence télé. On ne fait plus de vagues. Il ne faut sûrement pas annoncer ce genre de nouvelles. Que craint-on donc ? Delara s'était accusée d'un crime dont l'auteur était majeur au moment des faits. C'est lui qui lui avait demandé de s'accuser à sa place, au prétexte qu'étant femme et mineure, sa vie n'était pas en jeu. Mais ce n'était pas une excuse suffisante pour les fous de Dieu.
Delara était peintre et écrivait de la poésie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Delara_Darabi
http://www.savedelara.com/Mazaheryenfrancais1.html
http://www.iran-resist.org/article5337.html (vidéo)
Rédigé par : Roberto | 07 mai 2009 à 21:28