Bienheureuse Alde ou Alda ou Alida. Sienne en Toscane fut la ville de toute sa vie. Elle y épousa le jeune Bindo Bellanti, comme elle, de la noblesse siennoise. Elle aima cet époux dont la bonté était aussi grande que la piété. Lorsqu'il mourut, elle n'avait que trente ans et se consacra dans le "tiers Ordre des humiliés", des humbles. Puis elle soigna les malades à l'hôpital de sa ville, jusqu'à sa mort.
J'ouvre une parenthèse pour faire un gros bisou à Alda, qui se reconnaîtra...
Fille d'un journaliste journaliste autrichien, Alida Valli entre en 1934 au Centrosperimentale di Cinematografia de Rome et débute à l'âge de treize ans au cinéma dans Le Chapeau à trois pointes de Mario Camerini. Elle tourne par la suite avec les grands réalisateurs de l'époque, de Mario Bonnard à Mario Soldati. En 1942, elle obtient un prix à Venise pour Le Mariage de minuit. Refusant de tourner sous la répression fasciste, l'actrice s'exile aux Etats-Unis et, forte de son succès récent en Italie, tourne avec des réalisateurs de renom tels qu'Alfred Hitchcock pour Le Procès Paradine et Carol Reed pour Le Troisième Homme. Alors mondialement reconnue, Alida Valli retourne dans son pays, après un passage par la France derrière la caméra d'Yves Allégret pour Les Miracles n'ont lieu qu'une fois (1950). En Italie, elle obtient le rôle principal de Senso (1954) réalisé par le génie cinéaste Luchino Visconti. Michelangelo Antonioni fait appel à ses talents pour Le Cri (1957), René Clément pour Barrage contre le Pacifique (1957). En 1960, Une aussi longue absence, écrit par Marguerite Duras et réalisé par Henri Colpi, remporte la Palme d'Or au festival de Cannes de 1961. Pasolini la fait tourner dans Oedipe roi (1967), Georges Franju dans Les Yeux sans visage (1960). Bernardo Bertolucci en fait son actrice principale de La Stratégie de l'araignée en 1970, réalisateur qu'elle retrouvera par la suite pour le drame historique 1900. Dans les années 1970, l'actrice se tourne vers les films de genre, elle joue dans La Chair de l'orchidée (1974) de Patrice Chéreau ; elle apparaît dans Suspira réalisé par le maître du giallo Dario Argento. Se faisant de plus en plus rare à l'écran, elle accepte le prix du Lion d'Or à Venise en 1997 pour son importante contribution au cinéma italien.
Mais ce dimanche est aussi déclaré, par une loi de 1954, Journée nationale du souvenir des déportés, et on ne peut terminer ce jour sans écouter ce chant que je ne peux écouter sans une intense émotion :
Loin vers l’infini s’étendent
Des grands près marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux.
REFRAIN
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher.
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au millieu d'un grand désert
Bruit des pas et bruit des armes,
Sentinelles jour et nuit,
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.
Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira
Libre enfin, ô ma patrie,
Je dirai tu es à moi.
REFRAIN
Ô terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer.
N'oublions jamais et battons-nous pour la Mémoire !
Rédigé par : Roberto | 26 avril 2009 à 11:53
L'enterrement de Gilles Tautin le 14 juin 1968, nous avions tous une rose blache à la main
et le chant des marais égrenait sa longue plainte dans ce quartier de Paris, le 17è je crois;
Un souvenir triste, un chant sublime que j'entends encore.
Rédigé par : Michel F8 | 30 avril 2009 à 10:03