Puisque vous ne semblez pas apprécier l'opéra...
Puisque vous ne semblez pas apprécier l'opéra...
Jean-Christophe Spinozi dirige l'ensemble Matheus dans l'opéra de Vivaldi, Orlando Furioso, dont le livret raconte lhistoire d'une magicienne qui ensorcelle les hommes et d'un homme amoureux qui perd la raison.
Pourquoi publier ces vidéos ? Pour Vivaldi bien sûr, dont je ne connaissais pas cet opéra ; pour le chef d'orchestre, ce ludion de Jean-Chrstophe Spinosi ; pour les voix : celle du contre-ténor Philippe Jaroussky et celle de la contralto Marie-Nicole Lemieux.
Je ne l'entendais pas, tant je la regardais,
Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles ;
Elle se débattait, mais je trouvais ses lèvres !
Ce fut un baiser long comme une éternité
Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité.
Elle se renversa, râlant sous ma caresse.
Sa poitrine oppressée et dure de tendresse
Haletait fortement avec de longs sanglots.
Sa joue était brûlante et ses yeux demi-clos ;
Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent.
Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
Un cri d'amour monta, si terrible et si fort
Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent.
Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers
Un lien nous tenait, l'affinité des chairs.
(Maupassant)
Un jour de colère, je traiterai peut-être du tréma, ces deux points juxtaposés sur le i du verbe "haïr".
La Vieillesse vue par Philippe Noiret
Il me semble qu'ils fabriquent des escaliers plus durs qu'autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a davantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd'hui, je ne peux en prendre qu'une seule.
A noter aussi les petits caractères d'imprimerie qu'ils utilisent maintenant. Les journaux s'éloignent de plus en plus de moi quand je les lis: je dois loucher pour y parvenir. L'autre jour, il m'a presque fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous.
Il est ridicule de suggérer qu'une personne de mon âge ait besoin de lunettes, mais la seule autre façon pour moi de savoir les nouvelles est de me les faire lire à haute voix - ce qui ne me satisfait guère, car de nos jours les gens parlent si bas que je ne les entends pas très bien.
Tout est plus éloigné. La distance de ma maison à la gare a doublé, et ils ont ajouté une colline que je n'avais jamais remarquée avant.
En outre, les trains partent plus tôt. J'ai perdu l'habitude de courir pour les attraper, étant donné qu'ils démarrent un peu plus tôt quand j'arrive.
Ils ne prennent pas non plus la même étoffe pour les costumes. Tous mes costumes ont tendance à rétrécir, surtout à la taille. Leurs lacets de chaussures aussi sont plus difficiles à atteindre.
Le temps même change. Il fait froid l'hiver, les étés sont plus chauds. Je voyagerais, si cela n'était pas aussi loin. La neige est plus lourde quand j'essaie de la déblayer. Les courants d'air sont plus forts.
Cela doit venir de la façon dont ils fabriquent les fenêtres aujourd'hui.
Les gens sont plus jeunes qu'ils n'étaient quand j'avais leur âge.
Je suis allé récemment à une réunion d'anciens de mon université, et j'ai été choqué de voir quels bébés ils admettent comme étudiants. Il faut reconnaître qu'ils ont l'air plus poli que nous ne l'étions ; plusieurs d'entre eux m'ont appelé « monsieur » ; il y en a un qui s'est offert à m'aider pour traverser la rue.
Phénomène parallèle : les gens de mon âge sont plus vieux que moi.
Je me rends bien compte que ma génération approche de ce que l'on est convenu d'appeler un certain âge, mais est-ce une raison pour que mes camarades de classe avancent en trébuchant dans un état de sénilité avancée? Au bar de l'université, ce soir-là, j'ai rencontré un camarade. Il avait tellement changé qu'il ne m'a pas reconnu...
Oui mais, quand on aime, on a toujours vingt ans ! On dit aussi que, quand on aime, on ne compte pas ! Qu'importe alors le nombre de fois vingt ans, seule compte la jeunesse du coeur.
Après la capitale, c'est la plus belle ville de France, parfois considérée comme le XXIe arrondissement de Paris.
Je suis certaine que la majorité des Aixois ignorent qu'ils ont la possibilité de voir leur ville sous un oeil inhabituel :
Et pour terminer la journée, attablez-vous dans le plus célèbre café du Cours, Les Deux Garçons, dans l'exceptionnel décor d'époque consulaire de l'hôtel de Gantes, et qui porte ce nom en souvenir des deux garçons de café qui l'avaient acheté en 1840. Les grandes histoires de la ville furent souvent liés à la mémoire du café : des événements de la révolution de 1789 en Provence à la création du Festival d'Art lyrique après la seconde guerre mondiale. La politique, les arts, les lettres, la mode et le spectacle y ont rendez-vous depuis plus deux cents ans.
S'y sont attablés Cézanne, Zola, Raimu, Jouvet, Mistinguett, André Maurois, Churchill, Sartre, Picasso, Piaf, Cendrars, Trénet, Delon, Belmondo, Tino Rossi, Cocteau, Darius Milhaud... et des milliers d'autres, célèbres et anonymes...
... et moi parfois ; ma photo en haut à droite vous permettra de me reconnaître !
Ce n'est pas que je sois particulèrement superstitieuse - j'aurais bien trop peur que ça me porte malheur ! - mais il y a des limites au supportable.
Suivant les bons conseils d'un ami bien intentionné (enfin je le crois), je continue mon jardinage - car il faut non solum balayer devant sa porte sed etiam arracher les mauvaises herbes ; et brutalement je suis confrontée à ceci :
Du muguet début avril, voilà qui est déjà source d'angoisse : c'est bien trop tôt, il sera fané le 1er Mai, et alors, quid de mon porte-bonheur annuel ?
Mais le pire est qu'il est maculé d'une fiente de pigeon ; au secours !
Il ne me reste plus qu'à espérer que ce soit une chiure d'ange et, avec mon optimiste habituel, que ce ne soit pas un ange déchu !
Pour conjurer le sort, je me précipiterai à la prochaine occasion dans ma boutique japonaise préférée, pour y acquérir un nouveau Maneki Neko ; quoique, depuis le tremblement de terre, le tsunami et la centrale nucléaire de Fukushima, je me demande si l'efficacité de ce chat dit porte-bonheur est bien réelle.
De toute façon, je préfère un vrai chat, en vérité et en chair et en os (c'est un zeugma, pour ceux qui l'ignoreraient ! Mais non je ne fais pas ma cuistre, j'informe, c'est tout).
Les Romains de la décadence (Thomas Couture)
Je suis l’Empire à la fin de la décadence,
Qui regarde passer les grands Barbares blancs
En composant des acrostiches indolents
D’un style d’or où la langueur du soleil danse.
L’ame seulette a mal au coeur d’un ennui dense,
Là-bas on dit qu’il est de longs combats sanglants.
O n’y pouvoir, étant si faible aux voeux si lents,
O n’y vouloir fleurir un peu cette existence !
O n’y vouloir, ô n’y pouvoir mourir un peu !
Ah ! tout est bu ! Bathylle, as-tu fini de rire ?
Ah ! tout est bu, tout est mangé ! Plus rien à dire !
Seul un poème un peu niais qu’on jette au feu,
Seul un esclave un peu coureur qui vous néglige,
Seul un ennui d’on ne sait quoi qui vous afflige !
(Verlaine, Langueur)
Une amie (bien ?) intentionnée vient de me faire parvenir l'horoscope mensuel des bienheureux nés sous le signe du Taureau.
Je suis morte de rire !
Il ne me manque que la prise en compte des ascendants.
Vous serez sans doute davantage absorbé(e) par vos souvenirs et les leçons à tirer d'un passé (récent) qui a pu vous exposer à de nombreux remous et vous obliger à revenir sur vos pas pour, à terme, trier l'essentiel du superflu et commencer à savoir ce que vous souhaitez réellement mettre en place à l'avenir. Avril vous invite donc à vous retirer provisoirement dans votre antre pour examiner vos engagements, vos attentes, vos désirs enfouis et peut-être commencer à hiérarchiser les priorités ! Actuellement, Uranus et Jupiter œuvrent de concert, tapis dans l'ombre de votre signe, pour ouvrir votre âme à d'autres perspectives, ami(e) Taureau, et tenter d'élargir vos horizons. Vous vous sentez donc probablement moins concerné(e) par le bruit du monde et pouvez être tenté(e) de vous isoler pour capter des voix plus subtiles ! En amour, vous comprenez peu à peu que vos appétits sensuels ne pourront désormais plus s'épanouir sans les accompagner parallèlement d'une complicité plus spirituelle et, ce mois-ci, le Soleil accentue puissamment cette méditative tendance…
Je veux bien lever le coude, mais si vous vous imaginez que je vais dévoiler mon identité en m'affichant en train de boire, vous vous mettez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, celui que vous ne lèverez pas avec moi, car il est des choses qui ne se partagent qu'entre amis !
A moins que... à moins quevous m'offriez, selon les circonstances et le lieu :
- Une bière : blonde, rousse ou brune : à n'importe quelle heure mais au bar
- Pacherenc du Vic Bilh blanc sec Viella ; Picpoul de Pinet : avec huîtres et moules
- Fitou ; Madiran ; Buzet : entre copines
- Tous les Bordeaux rouge : toujours
- Un grand nombre de Bourgogne... mais surtout pas le Beaujolais
- Un Cairanne ou un Gigondas : au dîner les soirs d'été
- Lagavulin ; Caol Ila, Hakushu : en écoutant du jazz
- Genièvre ; Cognac ; Armagnac : devant la cheminée
- Tequila, Mojito : c'est la fête
- Champagne, mais très haut de gamme, et à l'apéro uniquement... ou alors... !
Cette liste est non exhaustive, mais de grâce, épargnez-moi le rosé, fût-il de Provence !
anarcho-agnostique et idéaliste pessimiste... et cyclothymique
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