Saint Thomas, celui qui ne croit que ce qu'il voit, pas drôle le monsieur ; alors que moi, parfois, je n'en crois pas mes yeux ! Tantôt stupéfaite de tant de laideur, tantôt émerveillée par une telle beauté ! Mais peut-être voit-on ce qu'on croit, ou ce que l'on veut croire ?
Thomas, appelé Didyme (le Jumeau), fait partie des disciples que Jésus a choisis pour en faire ses apôtres. Il est "l'un des Douze". C'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas doit sa célébrité. "Nous avons vu le Seigneur !" à quoi il répond : "Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas." Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule. On oublie que Thomas, cet esprit scientifique, est le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre : "Mon Seigneur et mon Dieu."
A ne pas confondre avec saint Thomas d'Aquin, pour qui j'ai un petit faible, comprenne qui pourra ! Et ce n'est pas seulement parce qu'il disait que l'existence des anges peut être démontrée.
Mais assez parlé de Thomas car j'ai d'autres projets aujourd'hui.
En effet, le 3 juillet, c'est la fête de Québec, fondée il y a 401 ans par Samuel de Champlain. Quelque cent cinquante ans plus tard, c'est le marquis de Montcalm qui soutint le siège de la ville de Québec avant d'être mortellement blessé. Une vieille chanson française du XVIIe siècle, que tout le monde a un jour fredonnée, A la claire fontaine, servit au XVIIIe siècle d'hymne national aux soldats du marquis de Montcalm lors de la révolte contre les Anglais.
"Eau cristalline, rose et rossignol, tout semble ici métaphorique pour évoquer une douce amie. Les amours perdues et les regrets sont des thèmes chers à la poésie d’une manière générale, mais on y entend ici une connotation galante très XVIIe. Joie bucolique, peine, pastorale, amours et bergères, on n’est pas très loin de l’Astrée et tout cela garde beaucoup de charme !" (Source : Kibodio).
À la claire fontaine
M'en allant promener
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis baigné.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
Sous les feuilles d'un chêne
Je me suis fait sécher
Sur la plus haute branche
Un rossignol chantait.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
Chante, rossignol, chante
Toi qui a le coeur gai
Tu as le coeur à rire
Moi, je l'ai à pleurer.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
J'ai perdu mon amie
Sans l'avoir mérité
Pour un bouquet de roses
Que je lui refusai.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier
Et que ma douce amie
Fût encore à m'aimer.
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai !
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