Le mois dernier, Le Nouvel Obs' titrait l'un de ses articles : "Le vieux, c'est chic !" en ajoutant : "Cheveux gris et rides assumées, les anciens sont les nouveaux chouchous de la mode. Une bonne claque au jeunisme ?" Et de citer Vogue qui publie des photos d'un couple d'un autre âge. Rides profondes, cheveux gris... vieux mais glam !
Laissez-moi rire (jaune). Bien sûr, on vieillit moins vite et dans de meilleures conditions que nos aïeux. Et les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses, il convient donc de ne pas passer à côté de cette manne financière. C'est le profit qui mène le monde, il ne faut pas rêver ; ce n'est pas l'amour.
Les vieux, lorsqu'ils ne rapportent rien, dérangent !
Franchement, ça vous donne envie ? Qu'on ne vienne pas me dire que dans "sexagénaire" il y a "sexe" ! C'est du pipeau !
Faisons vite, demain cet après-midi, il sera trop tard !
Additif : Si je rencontre la personne qui m'a envoyé cette photo, gare à son matricule !
Au début du siècle dernier, un écrivain canadien du nom de Bessette écrivait ceci : "Les femmes jouent souvent en dehors du foyer un rôle utile. Toutefois, il ne faudrait pas, que sous prétexte d'une égalité d'ailleurs chimérique et contre nature, elles s'immiscent partout à la place des hommes." Ben voyons ! Je me réjouis de voir que nous nous dirigeons enfin vers l'égalité des sexes, en particulier dans un domaine jusqu'ici réservé à la ménagère. Les hommes entrent en cuisine ! Quelle femme s'en plaindra ? Moi, je veux bien servir d'aide-cuisinier au maître-queux !
Mais l'égalité peut-elle réellement exister ? J'en doute car "vous parlez toujours d'égalité des sexes, il n'y en a aucun qui a la même longueur." Et comme "je suis pour l'égalité des sexes, je prendrai moi-même les mesures" !
Ah les chats ! Si l'on pouvait aimer l'Autre comme on aime son chat, sans rien attendre de lui, hormis qu'il se laisse parfois caresser et qu'il ronronne de plaisir. Le chat n'aliène pas, ne s'aliène pas, il garde son indépendance quoiqu'il arrive. On ne peut pas soumettre un chat, il n'en fait qu'à sa tête, et cela ne nous empêche pas de savoir qu'il partage d'heureux moments en notre compagnie. C'est le rêve de toute proximité avec un être cher : vivre côte à côte, ne pas lui marcher sur la queue (je voulais dire les pieds), le caresser quand il le souhaite, partager des moments complices... et lui foutre la paix le reste du temps ! J'idéalise peut-être, mais j'aime tellement les chats que je ne peux distinguer aucun de leurs défauts... ou alors je les accepte avec plaisir, les transformant en qualités ! J'ai pour les chats les yeux de Chimène... C'est peut-être ça, l'amour ! (J'entends des grincements de dents).
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos chats.
Chat, chatte, chaton : l'origine du mot provient du bas latin cattus (de cattare, guetter), alors que felis vient du latin classique et a donné le mot félidé. Le minet ou la minette désigne un jeune homme ou une jeune fille qui "fait des mines", qui se préoccupe de son apparence. L'expression dès potron-minet est "l’heure où l’on voit le derrière du chat", poitron désignant le postérieur. Le chat est aussi appelé matou quand il n'est pas castré ; cela a-t-il un rapport avec la chattemite ?
C'était un chat, vivant comme un dévot ermite, Un chat faisant la chattemite, Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras, Arbitre expert sur tous les cas. (La Fontaine)
Le chat, essentiellement carnivore, est un grand chasseur et développe deux stratégies de chasse : soit la chasse à l’approche, où d'abord il s'approche de sa proie, puis passe à l’attaque ; et la chasse à l’affût, où il est attentif et immobile avant d’attaquer. Les méthodes de chasse utilisées s'emploient quelle que soit la proie. La chasse n'est pas toujours nécessaire à la survie de l'animal, elle peut se dérouler dans une optique de jeu. C'est bizarre, cela me fait penser à l'homme, tout au moins à certains hommes dont le principal jeu est la chasse !
Vous voulez jouer vous aussi ? Cliquez sur chat (et vous passerez un petit moment complètement nunuche !). Je vous prévens, vous allez être déçus !
Le mot "chat" se rencontre dans de nombreuses expressions ; dont plusieurs concernent le jeu : - jouer à chat : ancien jeu de poursuite dans la cour de récréation (ça défoule les enfants) - jouer à chat perché : variante du précédent où un joueur en hauteur est invulnérable (ça se complique) - jouer au chat et à la souris : s'épier sans vouloir ou pouvoir se rencontrer (ça va un moment) - jouer comme un chat avec une souris : faire durer cruellement une situation déplaisante (ça devient sadique) Sans oublier que l'on peut tout simplement jouer avec son chat... ou avec sa chatte.
(Photographie de Tim Walker, Pastel Cats)
Pour cette dernière note, j'envie envie d'honorer mon animal favori, et de vous dire maladroitement ma passion pour la gente féline. Comment vivre sans chat ? Le chat est un sujet qui a passionné les hommes depuis l'Egypte antique, où la déesse Bastet symbolisait la fécondité. Si l'islam voit dans le chat un animal bienveillant car un chat aurait sauvé Mahomet de la morsure d'un serpent, la chrétienté moyenâgeuse le considère comme maléfique, surtout s'il est noir, l'attribuant aux sorcières et au diable. Au Japon, le chat porte bonheur, surtout lorsqu'il met sa patte derrière l'oreille ; on peut se procurer des talismans le représentant dans cette position : Maneki-Neko (j'en ai un, d'ailleurs, ne vous moquez pas !) J'ai eu un chat (non, une minette) qui n'avait d'yeux que pour son maître, jusqu'au jour où je fus gravement malade. Lorsque je rentrais de l'hôpital, épuisée, elle venait s'allonger tout le long de moi et ronronnait. Elle m'a beaucoup aidée par sa présence apaisante.
Je ne sais pas si le chat a neuf vies. Ce que je sais, c'est que les chats ont toujours embelli ma vie !
Il paraît qu'en France, tout finit par une chanson ? alors...
Un lendemain de fête, il ne reste qu'un goût un peu amer dans la bouche. Les festivités sont terminées, les invités ont regagné leur port d'attache, on se retrouve seul, face au miroir. Il en est des lendemains de fête comme de tous les "après". Dans tout rendez-vous, qu'il soit avec un événement, une fête, avec des amis, l'être aimé..., la période la plus intéressante à vivre, la plus exaltante, est celle de l'avant (il n'y a qu'à voir le calendrier de l'Avent chez Grincheux !)
Dans un premier temps, on prépare le menu, on s'approvisionne en foie gras, caviar, Saint-Jacques, biche, salade, fromages, bûche, mendiants et chocolat...
On pense aux cadeaux, on court les boutiques, qu'est-ce qui ferait plaisir à Untel, et à lui, et à elle ? On achète "réfléchi", après s'être renseigné sur les envies de chacun, ou à l'instinct, au coup de coeur, au cadeau non prémédité, en prenant le risque parfois qu'il soit mal reçu ! On imagine la mise en scène, des lieux, et de soi. Rendre beau le décor, à l'aune de ce que l'on ressent en pensée. On vit pour le futur, en projection dans ce qui sera un merveilleux moment.
Arrive l'heure. Régal, joie, volupté... Le moment est intense, le bonheur semble partagé. On a envie d'embrasser le monde ! Les rires fusent ; les regards s'échangent, complices. Instant fragile, si éphémère. Quelques heures volées, quelques heures partagées... si vite envolées.
Et voilà, c'est déjà fini. L'instant magique est passé. Il reste le souvenir. Longtemps on se repasse la scène, on se délecte de ces instants de bonheur, oui, de bonheur. Parfois une légère ombre passe, à l'évocation d'un petit truc bancal, d'une parole mal placée, d'un geste déplacé...
Alors on se met en boule sur le canapé, on caresse le chat, on écoute de la musique, et on laisse son esprit divaguer...
On se croirait à la maison... mais non, quand même pas. Quoique ! Comment fermer sa porte à un(e) ami(e) esseulé(e) le soir de Noël ? A Noël, j'aimerais que tous ceux que j'aime soient réunis, autour d'agapes que je leur aurais préparées avec amour. Je voudrais que chacun fasse une pause, que chacun dépose les armes, que chacun tende la main à l'autre, que chacun soit heureux un instant, si bref soit-il ! Cela, c'est dans la vie rêvée des anges. Mais un jour dans l'année, pourquoi pas ?
A vous qui m'êtes si chers, qui ne serez pas présents à mes côtés, sachez que pour moi "loin des yeux" ne veut pas dire "loin du coeur". Je vous souhaite une très belle nuit de Noël.
J'ai hésité dans le choix d'une chanson de circonstance ; il y avait l'incontournable Tino Rossi (ah ça non !), Barbara (dont le Joyeux Noël m'interpelle), tous les chants de Noël interprétés par des Petits Chanteurs venus d'horizons divers... et bien sûr Dutronc (bien tentant) !
Comme vous avez été bien sages tout au long de l'année, je vous offre une playlist de Noël jazzy.
Les commentaires récents