Je t'aime, ô mon amant
Ma chair émue garde le souvenir de ton baiser
Baiser doux et subtil, tendre et profond
J'ai la hantise de ta chair pénétrant ma chair
Tu m'as fait tienne
J'ai nié le pouvoir de la chair
Blasphème !
Ô chair, divine chair
Sois bénie
Je me sens lasse
Délicieusement lasse
Je niais la volupté,
Ô crime, je t'avais reniée, ô volupté !
Je te célèbre aujourd'hui sur le mode majeur et sur le mode mineur
Ce soir je renais à l'amour
Vibration divine
Je me sens lasse, infiniment lasse
De la bonne fatigue,
De la fatigue sacrée
J'ai reçu le baiser de la communion
Et bu l'eau du baptême
Je suis ivre d'amour
Ton baiser savant et répété
A fait sourdre des profondeurs de mon être
Où il croyait pour toujours sommeiller,
Le désir ancestral des faunesses,
Ah ! verse-moi, verse-moi l'ivresse
Prends-moi, prends-moi toute en ta caresse
De nos corps confondus s'élève une odeur de folie
Tes baisers ont fait chanter toutes les cordes
De mon corps tendues comme une harpe
Et je m'ouvre en un suprême appel
Pour recevoir l'offrande de ton amour
(Denyse de Magny)
Cioran, pauvre con !
Rédigé par : JeanBalthazar | 06 mai 2011 à 19:19
Comment peut-on à l'abri de son confort intellectuel et son nihilisme abonné à EDF, prononcer de telles sentences ; la recherche d'un effet de style au lieu de sens, l'affecté qui surjoue un rôle sous-écrit.
De l'inconvénient d'être né cioran.
Rédigé par : JeanBalthazar | 06 mai 2011 à 19:28
Bref, le cas de cet hypobaiseur de bibliothèque étant réglé, je m'étonne que nos lilith du clavier, nos vampirella de la blogosphère ne viennent pas répandre leurs humidités informatiques après un pareil poème.
Celui-ci est pourtant assez sublime, vu d'une bite j'en conviens.
Rédigé par : JeanBalthazar | 06 mai 2011 à 20:00