Mon journal intime :
Hier soir, j'ai trouvé mon mec plutôt distant. On avait rendez-vous dans un bar, mais je suis arrivée un peu en retard, ayant profité des derniers soldes avec mes copines. Je me suis donc sentie fautive... mais il ne m'a fait aucune réflexion, aucun commentaire. Pas un mot.
Après deux apéros, nous sommes allés dans un bon restaurant, au bord de l'eau, mais il continuait à être taciturne, comme absent. J'avais beau essayer de le dérider, de plaisanter, de lui parler de choses coquines, rien n'y faisait. Il était quasiment muet. Je lui ai demandé si je lui avais déplu, il m'a répondu évasivement. Rien de bien convaincant.
Pendant que nous nous dirigions vers l'hôtel, je lui ai dit que je l'aimais comme une folle. Lui s'est contenté de serrer plus fort ma main qu'il tenait dans la sienne, sans dire un mot. Je ne comprenais pas son comportement... Il n'a pas dit qu'il m'aimait lui aussi...
J'étais vraiment préoccupée ! Arrivés à l'hôtel, j'étais persuadée qu'il voulait me larguer. J'ai essayé de parler, mais il a allumé la télévision et a commencé à la regarder, l'air perdu dans ses pensées, comme s'il cherchait comment m'annoncer que tout était fini entre nous.
Avec beaucoup de tristesse, je me suis rendue à l'évidence et je suis allée me coucher, le coeur serré. Plus tard, il est venu me rejoindre et, à ma grande surprise, s'est mis à me caresser, et nous avons fait l'amour, même s'il continuait à être distant, comme loin de moi. J'ai tenté une fois de plus de lui parler de nous, de notre avenir ensemble, tentant de savoir ce qu'il éprouvait pour moi, mais il s'est endormi tout de suite après l'amour. Je me suis mise à pleurer, et j'ai pleuré jusqu'à ce qu'enfin je parvienne à trouver le sommeil, non sans avoir avalé un anxiolytique. Je crois qu'il est attiré par une autre, et je crève de jalousie. Ma vie est un désastre. Il ne m'aime plus, il va me quitter. Il ne me reste qu'à mourir car je ne suis rien sans lui. il m'est indispensable.
Son journal à lui :
Le PSG a perdu... Heureusement qu'au moins j'ai tiré mon coup.
Le pauvre gars doit souvent faire la tronche. Mais comme c'est un boeuf de footballeux, il ne doit pas connaître le cantique des cantiques:
Que tu es belle, que tu es agréable,
O mon amour, au milieu des délices !
Ta taille ressemble au palmier,
Et tes seins à des grappes.
Je me dis: Je monterai sur le palmier,
J'en saisirai les rameaux !
Que tes seins soient comme les grappes de la vigne,
Le parfum de ton souffle comme celui des pommes,
Et ta bouche comme un vin excellent,...
- Qui coule aisément pour mon bien-aimé,
Et glisse sur les lèvres de ceux qui s'endorment !
Je suis à mon bien-aimé,
Et ses désirs se portent vers moi.
Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs,
Demeurons dans les villages !
Dès le matin nous irons aux vignes,
Nous verrons si la vigne pousse, si la fleur s'ouvre,
Si les grenadiers fleurissent.
Là je te donnerai mon amour.
Les mandragores répandent leur parfum,
Et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits,
Nouveaux et anciens:
Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi.
Rédigé par : Le Nain | 08 février 2010 à 06:07
Il faut un sacré talent pour placer de tels vers à la suite de ma blague idiote. Je me demande souvent si je vais continuer ce blog, mais me voilà stimulée par de tels commentaires. Mille mercis !
Rédigé par : Caritate | 08 février 2010 à 09:40
Et en faisant rimer PSG et point G, cela devrait pouvoir le faire ...
(si GG ne s'en mêle pas !)
Rédigé par : Dominique | 08 février 2010 à 16:03
Le cantique des cantiques est un aboutissement, non un point de départ. Les Sumériennes chantaient haut et fort leur amour du sexe, et leur homme ne songeait ni au point G, ni au PSG, mais à labourer avec ardeur le champ de la nature humaine, ce qui infiniment plus amusant qu'un match de foot, convenons-en.
Ainsi parlait Inanna, au moment de ses noces avec Dumuzi:
Ma vulve, la corne
Le Bateau des Cieux
Est pleine d’ardeur comme la jeune lune.
Ma terre est en jachère n’est pas labourée
Quant à moi, Inanna,
Qui labourera ma vulve ?
Qui labourera mon champ ?
Qui labourera ma terre humide ? [...]
[...]Il a grandi, il a bourgeonné
Il est laitue plantée dans l’eau
Il est celui que mes entrailles préfèrent.
Mon homme miel, mon homme miel me sucre toujours.
Mon seigneur, l’homme miel des dieux,
Il est celui que mes entrailles préfèrent.
Sa main est miel, son pied est miel,
Il me sucre toujours. […]
Rends ton lait doux et épais, mon époux.
Mon berger je boirai ton lait frais.
Dumuzi, taureau sauvage, rendent ton lait doux et épais.
Je boirai de ton lait frais.
Que le lait de la chèvre coule dans ma bergerie.
Remplis ma baratte sacrée de fromage de miel.
Seigneur Dumuzi, je boirai ton lait frais
Rédigé par : Le Nain | 08 février 2010 à 16:36
DOM, ton commentaire me fait penser à cette chanson de Clarika :
http://www.youtube.com/watch?v=8v7F-6tjbEk
GG ne peut pas s'en mêler, il est hors compétition, étant capable de doubler le G, voire de l'élever au carré !
Rédigé par : Caritate | 08 février 2010 à 16:41
Cette blague est très bonne, j'espère seulement qu'elle n'est pas trop réaliste!
Rédigé par : porcoleader | 11 février 2010 à 21:36