Testud ou Vartan ? Entre les deux mon coeur balance.
Qu'ont donc ces deux femmes en commun, sinon leur prénom ?
Sylvie Vartan fait partie de ma jeunesse. Durant des années, j'ai envié sa blondeur, ses dents écartées - les dents du bonheur, dit-on. Pour l'imiter, j'avais fait monter en pendentif une de mes dents de lait le jour où j'ai lu dans un magazine qu'elle avait fait réaliser ce bijou somptueux ! Le ridicule ne tue pas, c'est certain ! J'ai suivi ses amours, parallèlement aux miennes. Je ne lui ai jamais envié Johnny, non, mon amoureux était bien plus beau. Elle faisait partie de ce que l'on a appelé "la Nouvelle Vague". La première fois que je l'ai entendue, elle chantait avec Frankie Jordan, Panne d'essence, pour rendre servcice à son frère Eddie. L'année suivante, je la découvris au scopitone sur le boulevard à la sortie des cours, Est-ce que tu le sais, Tous mes copains... Son succès va grandissant, à partie de 1962, elle enchaîne les tournées avec des grands de la chanson (Richard Anthony, Leny Escudero, Gilbert Bécaud, Vince Taylor, Trini Lopez, Les Beatles, Hugues Auffray...), les tournages de films... Sylvie Vartan devient même LE sex-symbol français ! J'ai su ses chansons par coeur... C'était le bon temps, celui de l'insouciance, qui dure si peu, mais qui vous marque pour toute une vie, le temps des premières amours qui durent toujours. "Et puis la vie nous a séparées" ! Elle fait son grand retour en France l'an dernier, au Palais des Congrès. Elle n'a pas changé ! Je la trouve aujourd'hui plus belle que jamais.
Si Sylvie Testud ne brille pas par ses talents de chanteuse, elle est l'une des meilleures actrices actuelles. Elle peut tout jouer, du rôle de Béa dans Karnaval, de Vincent Thomas, à celui de Calamity Jane dans Lucky Luke, en passant par une excellente interprétation de Sagan. En 2001, elle obtient le César du meilleur espoir féminin pour son interprétation d'une des soeurs Papin, qui souffre de psychose paranoïaque (histoire réelle), dans Les Blessures assassines. En 2004, César de la meilleure actrice, Prix Lumière de la meilleure comédienne, Etoile d'or de la presse, grâce à sa performance dans Stupeur et Tremblements, d'Alain Corneau, adaptation du roman biographique d'Amélie Nothomb, en proie aux difficultés et à la différence de culture entre le monde professionnel japonais et le monde occidental belge (elle a appris ses répliques en japonais phonétiquement). Elle excelle aussi sur les planches, dernièrement au Théâtre de la Ville, dans Casimir et Caroline, et au Théâtre Edouard VII, dans Sentiments provisoires. En 2003, elle inaugure une carrière de romancière en publiant une biographie de sa vie d'actrice sous le titre Il n'y a pas beaucoup d'étoiles ce soir. Ce premier ouvrage sera suivi de : Le Ciel t'aidera, puis de Gamines.
Deux Sylvie pour le prix d'une, profitez-en, ça ne va pas durer !
Et la Sylvie de Gérard de Nerval, poète et écrivain maudit. En voici un extrait:
Je me sentais vivre en elle, et elle vivait pour moi seul. Son sourire me remplissait d'une béatitude infinie!; la vibration de sa voix si douce et cependant fortement timbrée me faisait tressaillir de joie et d'amour. Elle avait pour moi toutes les perfections, elle répondait à tous mes enthousiasmes, à tous mes caprices, - belle comme le jour aux feux de la rampe qui l'éclairait d'en bas, pâle comme la nuit, quand la rampe baissée la laissait éclairée d'en haut sous les rayons du lustre et la montrait plus naturelle, brillant dans l'ombre de sa seule beauté, comme les Heures divines qui se découpent, avec une étoile au front, sur les fonds bruns des fresques d'Herculanum.
C'est quand même autre chose que Beigbeder.
Rédigé par : Le Nain | 05 novembre 2009 à 06:06
Elle a des yeux comme une ville en flammes
La voix des violons de Bohême
Ses cheveux d'algues et de fleurs qui se fanent
Inondent son châle de laine
Elle vient d'un monde nomade et son âme
Chemine sur les grandes plaines
Je voudrais tant suivre sa caravane
Courir dans le sang de ses veines
Fille du feu, ma tzigane
Noire sur le fond bleu des gitanes
Oh, fille du feu, ma tzigane
Les soirs d'été, quand les bûchers s'enflamment
Du côté des Saintes-Maries
Des mains d'argent qui nous viennent d'Espagne
Font danser la mer et la nuit
Les bras tendus vers les pâles étoiles
Elle chante sur le sable gris
Le vent marin qui soulève ses voiles
Emporte sa plainte et ses cris
Elle est d'un peuple qu'on chasse ou qu'on parque
Dans des terrains vagues ou des camps
Il n'est pas bon de voyager sans carte
Sur les grandes ailes du vent
Fille du feu, ma tzigane
Noire sur le fond bleu des gitanes
Oh, fille du feu, ma tzigane
Elle a des yeux comme une ville en flammes
La voix du cristal de Bohême
(Julien Clerc, Fille du feu)
Rédigé par : Caritate | 05 novembre 2009 à 08:06
Témoignage plus égoïste:je voisinai avec une famille ainsi constituée: parents, une fillette Sylvie d'une quinzaine d'années et un perroquet du Gabon.Ce dernier, chez lui, vivait en quasi-liberté.
La maman, une matrone à la voix aigüe appelait dix fois par jour sa fille:"Syl-viiiiiiiiiie". Dans le registre de l'oiseau, celui ci fit ce que fait tout bon perroquet. Et régulièrement, à l'appel de son prénom, on voyait accourir la fillette. S'en suivaient des échanges verbaux assez violents avant que Coco ne fut mis en cause. Et il avait un don étonnant de se faire oublier, et de lancer le cri au bon moment...Quand on évoque Sylvie, et Sylvie Vartan fait évidemment partie de mon histoire, j'entends d'abord et toujours: Syl-viiiiiiiiiie!" .
Juste pour vous joindre un sourire...
Rédigé par : Le fils Goriot | 05 novembre 2009 à 10:50
Sans oublié Sylvie Guilhem danseuse aux qualités exceptionnelles.
Elle ne se limite pas au répertoire classique, Maurice Béjart, William Forsythe et Mats Ek créèrent des chorégraphies spécialement pour elle.
Two, chorégraphie de Russell Maliphant, interprétée par Sylvie Guillem, musique de Andy Cowton:
http://www.dailymotion.com/video/x5kxrv_sylvie-guillem-two-2005_creation
Rédigé par : cruella | 05 novembre 2009 à 18:26