L'éphéméride de Caritate Libertine

Jacqueline François, Vincent, Paul et les autres...

Je pourrais vous parler de Jacqueline Bouvier, de Jacqueline Kenney, de Jacqueline Onassis... Mais où ai-je la tête ? Il s'agit de la même personne ! Ou de la belle Jacqueline Bisset...
Non ! Je choisis de vous parler de Jacqueline François, grande interprète, au siècle dernier, de la chanson française, exception culturelle oblige, laissant le soin à d'autres blogueurs, plus érudits, de nous initier à la musique anglophone. Charles Trenet a dit d'elle : "La rencontre de Jacqueline François et du microphone est une date dans l'histoire du disque, ils étaient fait l'un pour l'autre comme deux amants qui se cherchaient et, de cette rencontre, de ces amants, naissent les plus jolies phrases qui aient jamais caressé une chanson."  Sa voix est celle du coeur et de l'amour, les amoureux occupant  la première place dans son répertoire, comme en témoignent ses chansons : "Tu n'peux pas t'figurer" ; "Aimer comme  je t'aime" ; "C'est vous mon seul amour" ; "Si vous m'aimiez autant" ; "Pour lui"... Ecoutons, donc, avec nos deux esgourdes... et surtout notre coeur.

Découvrez Francois Jacqueline!

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Eugénie, la bien-née, prend son bain

Ce prénom Eugénie est apparenté au terme grec eugenês qui signifie "bien né" (eu : bien ; genos : naissance). De la même origine, le terme "eugénisme" désigne la discipline qui étudie les méthodes susceptibles d'améliorer les caractères propres des populations humaines. Ce souhait, qui existe depuis l'Antiquité, peut se traduire par une politique volontariste d'éradication des caractères jugés handicapants ou de favorisation des caractères jugés bénéfiques. "Eugénistes", ainsi sont qualifiés les régimes racistes et dictatoriaux.

Eugénie de Montijo, de son vrai nom Maria Ignacia Augustina Palafox de Guzmán Portocarrero y Kirkpatrick de Closeburn (1826-1920), était l'épouse de Napoléon III.
Le jour des noces, une épigramme anonyme a couru dans Paris : "Montijo, plus belle que sage, de l'Empereur comble les voeux :
Ce soir s'il trouve un pucelage, c'est que la belle en avait deux."

Si Montaigne et Henri IV, à l'instar des Romains, appréciaient déjà les eaux thermales, c'est l'impératrice Eugénie de Montijo qui,  profitant de ses déplacements à Biarritz, vint prendre les eaux dites de "Saint-Loubouer". C'est à elle que la commune d'Eugénie-les-Bains doit son nom et sa réputation. Dans ce village champêtre d'Aquitaine, les eaux des deux sources, riches en soufre, sulfates et magnésium, soulagent les tensions, douleurs et rhumatismes. A deux pas, Michel Guérard, chef de réputation mondiale, met au programme de son établissement une  cuisine minceur exquise qui allégera les silhouettes. Qu'attendez-vous pour y aller, vous qui savez que les douleurs sont des folles... ou vous qui avez peur de votre reflet dans le miroir ?

Gaston...

Gaston, y'a l'téléphon qui son, rentre tes blancs moutons, il pleut, il pleut, berger Gaston !

Gaston Berger, industriel et philosophe, est né en 1896 à Saint-Louis-du-Sénégal ; il arrête précocement ses études pour les reprendre plus tard. Gérant d’une fabrique d’engrais pour fleurs, il se passionne pour la philosophie. Ayant gravi tous les échelons universitaires, il devient professeur à l’université d’Aix-Marseille. Il tente de moderniser les universités alors qu’il est directeur général de l’enseignement supérieur du ministère de l’Éducation nationale. C’est en réfléchissant aux responsabilités d’un administrateur qu’il invente le substantif : « la prospective », c’est-à-dire l’étude des avenirs possibles. "Passé, présent, avenir s’entremêlent et se conditionnent réciproquement." Fondateur du Centre universitaire international ainsi que des centres de prospective, fondateur de la revue Prospective et du centre du même nom, il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il a aussi créé l’Institut national des sciences appliquées de Lyon. Il est l’auteur de nombreux livres, articles, conférences, on le connaît surtout pour ses études sur Edmund Husserl (philosophe allemand, fondateur de la phénoménologie transcendantale) - Le Cogito dans la philosophie, et pour ses travaux sur la caractérologie, branche de la psychologie qui préconise le concept de « personnalité » - Traité pratique d'analyse du caractère. Il est le père du danseur et chorégraphe Maurice Béjart. Il décède en 1960 d’un accident de voiture.
Une note de lecture, fort intéressante, sur Gaston Berger se  trouve sur le site : http://www.prospective.fr/Bibliotheque/Gaston_Berger_Peslouan.htm

 

 

Des agates pour Agatha

Des agates pour Agatha, tel pourrait être le titre d'un polar dont la victime, Agatha, soixantenaire respectable, est retrouvée morte, les seins, le ventre, les cuisses lacérés de coups de couteau ; son corps meurtri repose sur un lit d'agates de diverses variétés. L'assassin savait-il donc que la morte avait une attirance pour les pierres, pour l'avoir sacrifiée sur un autel pareillement constitué ? S'agit-il d'un crime relevant d'un rituel pratiqué par des collectionneurs de cailloux ? Au long des pages, le lecteur, grâce à la perspicacité de l'inspecteur Fourdu, découvrira qu'il ne s'agit point  d'un crime crapuleux, mais d'un suicide déguisé, ce qui, vous le reconnaîtrez, est peu courant et difficile à mettre en oeuvre. Mais avec des mots, on peut tout faire et tricher avec la vraisemblance, n'est-ce pas ?  
En voici donc, en avant-première, une ébauche de couverture.

 

Caritate Libertas

 

Des agates pour Agatha

 

 

 

éditions Lune noire

Véronique...

Véronique, ça rime avec Dominique. Vous connaissez la suite ? Mais restons chastes et purs !

Le prénom Véronique est dérivé du prénom grec Beronikê, mais il est aussi apparenté aux mots latins vera icon, que l'on peut traduire par "image vraie". La sainte qui porte ce nom aurait essuyé le visage du Christ avant qu'il soit crucifié. 

Plutôt que d'évoquer telle ou telle Véronique du monde de la chanson ou de la télévision, je privilégie dame Nature... et la véronique, plante qui compte une centaine de variétés. La Petite Flore, des sieurs Bonnier et de Layens, tout petit livre datant du début du siècle dernier, m'apprend que cette plante fait partie  des scrofularinées (!). De la véronique arbustive, ou hébé (du nom de la déesse grecque de la jeunesse, l'épouse d'Hercule), plante vivace aux fleurs en épis, au feuillage panaché de blanc, qui colore nos jardins tout l'été en violet, bleu, blanc, rose... à la véronique officinale, plante rampante cette fois, qui entrait dans la composition du "thé suisse" du Codex en 1949. Les herboristes (profession "dommagement" en voie de disparition en France) et les phytothérapeutes l'utilisent pour soulager les voies aériennes supérieures (toux, rhume, bronchite, asthme), apaiser les crampes d'estomac, traiter les affections cutanées, combattre la fatigue tant physique qu'intellectuelle, atténuer les rhumatismes...
Une panacée, cette véronique ! Tout cela parce qu'elle contient des iridoïdes (aux propriétés antimicrobiennes), des flavonoïdes (aux propriétés antioxydantes), des tanins (ça, vous connaissez, il y en a dans le vin rouge !), du mannitol (diurétique), des acides organiques (fonction acide -COOH). Une panacée universelle, diront certains, ne craignant pas le pléonasme ! Même des vétérinaires s'en servent, c'est vous dire ! Ah, si elle pouvait guérir de la grippe et de la gastro, elle serait bien utile en ces temps d'épidémies !

 

Un peu de modestie, Blaise !

Blaise Cendrars ? J'ai bien lu Moravagine dans mes années lycée, mais je n'en ai plus un souvenir précis, hormis que ce roman retrace l'histoire, racontée par Raymond la Science, médecin de son état, intéressé tout particulièrement par l'étude de l'hystérie, l'histoire donc d'un fou dangereux interné pour homicide. Le narrateur aide à son évasion. Ensemble ils effectuent un périple à travers le monde, qui les fera vivre des aventures hors du commun. Dc Jekyll et Mrs Hyde ? Moravagine double sombre de l'auteur ?  "Les maladies sont un état de santé transitoire, intermédiaire, futur. Elles sont peut-être la santé même."

                                                                 Blaise Cendrars, peint par Modigliani

Blaise Pascal ? Retour au lycée, aussi ! Génie à cheval entre religion et science. Les Provinciales, dix-huit lettres à défendre le jansénisme. Les Pensées... ouvrage posthume, qui fait l'apologie de la religion chrétienne ; le Pari, cela vous rappelle bien quelque chose ? Pour faire court : tout à gagner, rien à perdre à croire en Dieu. Il réussit à concilier ses activités de savant (géométrie et arithmétique principalement) et sa vie religieuse (conversion au jansénisme, retrait à Port-Royal). Si vous n'avez plus qu'un souvenir confus de ce cher Blaise, vous n'avez pas pu oublier que : "L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant [...]. Travaillons donc à penser : voilà le principe de la morale."

Pascal, marbre d'Augustin Pajou, musée du Louvre

Et moi qui voulais faire dans la légèreté aujourd'hui, juste vous parler de Modesty Blaise, film que réalisa Joseph Losey en 1966 avec Monica Vitti dans le rôle titre ! Une autre fois peut-être...
Voici juste les paroles d'une chanson que chantait  Dalida, ça vous change des deux Blaise, non ?
Messieurs, prenez garde !

Elle fait du judo et du karaté / Et court sa vie avec passion
C'est dans le genre de la féminité / de la dynamite en jupon
C'est la beauté mêlée à l'aventure / Que tous les hommes rêvent d'aimer
Et c'est une ombre qui passe les murs / Et que l'on ne peut attraper
C'est une femme  / qui a pour amant le danger
C'est une femme  / qui sait pourtant se faire aimer
Elle est sincère quand elle est amoureuse / Et donne tout sans discuter
Mais attention elle est très dangereuse / Avec tous ceux qui veulent tricher
C'est une femme aussi belle que la fleur du jour / C'est une femme qui ne peut vivre sans amour
Tous ceux qui l'ont approchée vous diront / Cet ange cache le démon
Mais tous ceux qui l'ont aimée avoueront / Ne jamais oublier ce nom.

 

Seigneur !

Présentation du Seigneur, voilà ce qui est écrit ce jour dans le calendrier ! Me voilà bien !

Au commencement, Dieu créa l’âne et lui dit : « Tu travailleras du matin au soir ; tu auras pour nourriture le foin ; tu seras bête et tu vivras 50 ans. »
L’âne acquiesça. « Toutefois, objecta-t-il, vivre 50 ans, c’est trop pour moi. 20 ans me suffiront. »
Dieu dit : « D’accord. »
Dieu créa ensuite le chien et lui dit : « Tu garderas la maison de l’homme et tu seras son meilleur ami. Tu rongeras les os et tu vivras 25 ans. »
Le chien accepta. « Cependant, répondit-il, vivre 25 ans, c’est trop pour moi. 10 ans me suffiront. »
Dieu dit : « D’accord. »
Dieu créa après le singe et lui dit : « Tu sauteras d’une branche à une autre ; tu feras la grimace et tu vivras 20 ans. »
Le singe accepta. « Mais, dit-il, vivre 20 ans, c’est trop pour moi. 10 ans me suffiront. »
Dieu dit : « D’accord. »
Finalement, Dieu créa l’homme et lui dit : « Tu seras le seul être raisonnable sur la face de la terre et tu donneras des noms à tous les animaux. Tu domineras la terre et tu vivras 25 ans. »
L’homme dit : « Oui Seigneur. Toutefois, vivre 25 ans, c’est trop peu pour moi. Donne-moi les 30 ans que l’âne a refusés, les 15 ans que le chien a refusés et les 10 ans que le singe a refusés. »
Dieu accepta la demande de l’homme.
Depuis lors, l’homme vit ses 25 ans d’homme. Il se marie et,  pendant 30 ans, il travaille comme un âne. Puis,  lorsque ses enfants, à l’âge adulte, quittent la maison pour fonder leurs propres foyers, il vit 15 ans comme un chien, en gardant la maison.
Epuisé par le poids des ans, il vit encore 10 ans comme un singe, passant d’une maison à une autre, d’un fils à l’autre et faisant des grimaces pour la joie de ses petits-enfants.

Vous êtes certains de vouloir que je vous le présente, un mec pareil ? Et cela n'est qu'une petite histoire, rappelez-vous tout ce qu'il a fait ! Ne comptez pas sur moi pour faire l'entremetteuse !

Ella elle l'a

Découvrez Kate Ryan!