En 1948, Jacques Martin crée Alix, personnage de bande dessinée, qui paraît dans le Journal de Tintin, et est publiée chez Casterman. Le héros est un jeune homme d’origine gauloise, qui devient le fils adoptif d’un riche romain, Honorus Galla. C’est un ami de Jules César. Les intrigues de la série se déroulent à l’époque de Jules César à Rome, en Gaule, en Mésopotamie, en Afrique et en Asie mineure. Alix se caractérise par un courage exemplaire, digne d’un personnage de la tragédie classique !
On ne serait pas surpris de l’entendre prononcer ces paroles du Cid (acte I, scène 4) :
Ô rage !ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ,
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
… ou même cette anaphore célèbre prononcée par Camille (puisqu'Alix est un prénom tantôt masculin, tantôt féminin) dans Horace (acte IV, scène 6) :
Rome, l’unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant !
Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore !
Comme c’est bon ce retour sur les bancs du lycée, non ? Bon, trêve de plaisanteries. Si vous n’aimez ni la BD ni les auteurs classiques, si vous n’avez pas envie de courir les soldes pour cause de frimas ou de carte bleue en berne, vous pouvez rester au coin du feu et lire Alix Girod de l’Ain, journaliste à Elle, alias docteur AGA, qui, de sa plume aigre-douce, vous entraîne dans une peinture suave du couple, de la famille, des femmes, de la mode… Elle ne craint pas d’écrire, dans Sainte Futile : « Dieu existe. Et il ressemble à Karl Lagerfeld », celui-là même qui, une fois morte, la renvoie sur terre pour « devenir meilleure, plus profonde, plus généreuse, plus ouverte à l'Autre » ! Ou allez au cinéma ; mais je vous préviens, si vous allez voir De l’autre côté du lit, son premier roman, à l’affiche depuis deux jours, vous vous ennnuyerez un tantinet malgré la présence, dans les rôles principaux, de Dany Boon et de Sophie Marceau (couple Boon-Boum). Allez Alix, on vous pardonne cette légèreté pour avoir donné votre accord à Le Meur pour publier dans son blog votre article « Tu blogues ! » (Elle, 2004). Comment, vous ne connaissez pas Loïc Le Meur ? Pour de bon ? Mais qu’est-ce que vous faites ici ?
Boon-Boum, quand notre coeur fait boum, c'est très bien vu, ça. Je trouve qu'une année neuve qui démarre au jour neuf par une mention de son altesse Loïc Le Meur est décidément une année de crise. Nous n'en sommes, pauvres blogueurs amateurs, qu'au Web 1.0, quoique par moments utilisateurs du web 2.0 (les réseaux sociaux...), tandis que Le Meur, je ne saurais même pas dire à quelle version du web il opère : 3.0 c'est sûr, au minimum.
Alix Girod de l'Ain, mais quel patronyme, alors ! C'est autre chose qu'une récente dame ici citée : Raymonde Bidochon. La vie est injuste.
Rédigé par : Grincheux Grave | 09 janvier 2009 à 08:34
Ressembler à Karl Lagerfeld.. Ce doit être aussi lourd à porter qu'un âne mort
Rédigé par : Lucie | 09 janvier 2009 à 09:07
Si je comprends bien "Alix & Enak" serait l'histoire de ...un homme...une femme.
Rédigé par : Le Pilier de Mine | 09 janvier 2009 à 17:26
sha bada badaaaa... sha bada badaaaaaa...
Rédigé par : Lucie | 09 janvier 2009 à 19:31