Depuis pas mal de temps, je tergiverse : arrêter ou ne pas arrêter ce blog ?
Tous les blogueurs se posent un jour ou l'autre la question.
Grâce à un ami (j'ai dit : "grâce" et non pas : "à cause", il ne m'a pas dit :"ton blog t'aliène" !), je viens de comprendre à quel point tenir un blog est aliénant :
- Le blogueur passe chaque jour pas mal de temps pour écrire quelques lignes, partager une idée, s'interroger sur un sujet ou un autre... Ce temps-là ne serait-il pas mieux employé à "vivre" en dehors de la toile, à rencontrer des gens en chair et en os, qui écoutent et qui parlent ?
- Même s'il s'en défend, ou à moins d'être d'un détachement extrême, le blogueur est sans cesse dans l'attente de commentaires ; sans lecteurs, sans commentateurs, il a le sentiment d'écrire dans le vide. Il s'ensuit rapidement une frustration ! Et ce d'autant plus qu'au bout de quelques mois, il s'est habitué à avoir son petit cercle de fidèles, ou qu'il croit tels, et sa déception est d'autant plus grande de ne pas les retrouver régulièrement à la suite de ses notes. Eh oui !
A moins d'être maso, ou d'être "LE" blogueur incontournable sans qui la blogosphère ne serait pas ce qu'elle est, je ne vois pas la nécessité de persévérer sur un chemin qui s'avère de plus en plus étroit, qui m'entortille chaque jour un peu plus dans ses entrelacs, me piégeant à l'insu de mon plein gré. Il sera facile à certains de me taxer d'être trop sensible au regard des autres, probablement. Mais comment ne pas tenir compte des autres dans la blogosphère comme sur notre sphère terrestre ?
C'est décidé, je veux me libérer de ce qui est pourtant aussi un plaisir !
Rien que d'écrire cette note, je me sens déjà plus légère !
Et puis, mes amis resteront mes amis ; du moins je l'espère !
Cependant, je confesse être suffisamment lâche pour ne pas fermer ce blog totalement, mais de le mettre en mode "économique" ! Je me garde ainsi la possibilité de vous faire partager, si le coeur m'en dit, une vidéo, une photo, un article, un chat, une envie soudaine...
Et qui dit que je ne reviendrai pas un jour dans ce monde de brutes, ici ou ailleurs ?
Chère Caritate, je comprends tout à fait ce que vous exprimez dans ce billet. Cela me fait de la peine. Vous ne savez pas mais je commence toujours par le blog de GG et immédiatement après je clique sur caritate. Déçu quand je ne trouve pas la nouveauté espérée mais confiant dans votre persévérance j'y reviens encore et encore dès que je connecte mon ordinateur... maintenant que vais-je faire? Attention, je vous préviens, si le temps passe et repasse sans m'apporter, nous apporter, un petit quelque chose, je vous traiterai de déserteuse (?). Je vous le dirai par ailleurs. Je vous souhaite d'être heureuse et espère que vous repiquerez au truc pour notre plus grand plaisir. Si j'osais... allez j'ose: je vous fais un miaoouuuu....
Rédigé par : Antoine Marquet | 19 mai 2011 à 01:52
Merci Antoine, de votre réaction si prompte et si sympathique, d'autant plus que laisser maintenant un commentaire ici n'est pas chose aisée pour les non-blogueurs, les non-twitters, les non-facebookers... Vous ne pourriez me traiter de "déserteuse" que si nous étions en guerre, non ? Je ne sais pas encore si je reviendrai sur ce blog, ou si j'en ouvrirai un nouveau, car j'ai toujours des choses à dire, et je les exprimerai peut-être quand je ne pourrai plus les taire ; ce sera alors une libération ! A bientôt ailleurs.
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 19 mai 2011 à 09:24
Et bien voilà une journée qui commence mal !
Rédigé par : Alain-pernin.blogspot.com | 19 mai 2011 à 09:32
Bonne décision : chaque fois qu'un blog de grande qualité se ferme, j'ai l'espoir que ceux qui restent vont monter d'un cran dans l'échelle d'appréciation et en taux de fréquentation. Comme disait DSK, initiateur de la loi Aubry, travailler 35 heures/semaine, au lieu de 39, cela va donner du travail à des gens (théorie du partage de gâteau)... de même quand en 2005 il n'y avait que peu de blogueurs, mon classement était vers le rang 1000, celui de Hervé Resse vers le rang 100 sur l'échelle officielle wikio. Et comme disait Gilbert Montagné, "au royaume des aveugles, les borgnes sont rois". Oui, bloguer est une forme d'addiction; Et comme disait la semaine dernière DSK à Anne Sinclair (citation que tu as reprise dans ton billet d'adieu) : "C'est décidé, je veux me libérer de ce qui est pourtant aussi un plaisir !"
Rédigé par : Grincheux | 19 mai 2011 à 09:47
... Et j'ai assez à faire avec d'autres addictions... Non, je ne vous dirai pas lesquelles, même sous la torture !
Réjouissez-vous, je vais avoir du temps pour commenter les blogs de mes amis, écrire de longs mails... Et puis, rien n'est jamais définitif, hormis la mort !
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 19 mai 2011 à 09:55
"Le blogueur passe chaque jour pas mal de temps pour écrire quelques lignes, partager une idée, s'interroger sur un sujet ou un autre... Ce temps-là ne serait-il pas mieux employé à "vivre" en dehors de la toile, à rencontrer des gens en chair et en os, qui écoutent et qui parlent ?" écris-tu. Je m'inscris en faux ! Au moment où tu écris un billet de ton blog (l'écriture proprement dite est souvent bien plus courte que le temps des recherches préalables) il faut que tu t'arranges pour que se soit à un moment où tu ne prends de temps à personne. Il est probable qu'à 6h du matin écrire un billet ne se substitue pas une visite à tes enfants, à une pipe à ton homme (qui ronfle dans la pièce d'à côté, ce n'est pas le moment).
Rédigé par : Grincheux | 19 mai 2011 à 10:05
Je te comprends, mais pourquoi cette simple alternative binaire? Comme tu le dis (et je le pratique) un blog peut aussi être selon le mot, un "irrégulomadaire" avec ses moments de silence et d'abstinence; il suffit d'y écrire quand l'envie vient et pas comme un(e) tâcheron(ne) obligé(e) de rendre sa copie hebdomadaire voire quotidienne; mais comme cette idée te vient pour la seconde foi, j'imagine qu'elle est longuement réfléchie ;-) alors vive ton blog en jachère !
Rédigé par : Christelek2 | 19 mai 2011 à 11:20
Mon fils m'a dit cette phrase terrible hier : "les blogs, c'est pour les frustrés". Je ne sais pas s'il a raison mais ça m'a atteint à l'estomac comme si un aspic m'avait mordu. Se défaire d'un blog, je crois que c'est la fin d'une thérapie. Je suis à la fois déçue de ne plus te lire, et pressée de savoir ce que tu vas construire ailleurs
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 19 mai 2011 à 11:21
CARITATE : on peut se livrer à une addiction d'une main et écrire un billet de blog de l'autre main. Mais c'est plus lent à venir (la frappe).
Rédigé par : Grincheux | 19 mai 2011 à 12:04
GG, je ne te savais pas gaucher ! A moins que tu ne sois habile des deux mains !
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 19 mai 2011 à 13:17
Je te comprends écrire dans un blog est très prenant ,très excitant ,très plaisant.Tu vois même en vacances ou déplacements j'éprouve le besoin d'écrire des billets (Gérard n'apprécie pas trop ,mais tant pis) pourtant pas très interessants pour tous mais moi ça me fait du bien .
C'est en quelque sorte une thérapie.
Il y a des jours où j'ai envie de tout arrêter ,moi aussi.
c'est toi qui vois .De toutes façons nous avons d'autres moyens de communiquer
.Mais tu vas nous manquer !Sacrée blogueuse ch'tie !
Rédigé par : Heleanne27 | 19 mai 2011 à 14:14
Je sais que tu reviendra, je le sens...Merci d'avoir laissé les volets entre-ouverts, je passerai discrètement pour vérifier s'il y a de nouveau la lumière. C'est à toi que je dois la création de mon modeste blog et je ne le regrette pas. A très bientôt ici...ailleurs, peu importe, mais ne tarde pas à revenir, tu me manque déjà...
Ditch
Rédigé par : Lakwak | 19 mai 2011 à 21:53
Ditch, c'est parce que je suis fêlée que je laisse passer la lumière ; ce ne sont pas les volets entrouverts, même si je n'ai fermé complètement ni la porte ni la fenêtre. Et j'ai la faculté de rentrer par la fenêtre après être sortie par la porte, comme les chats...
Lili, mais non, nous ne sommes pas des frustrées, enfin je l'espère ; ton fils a des avis à l'emporte-pièce qui sont de son âge.
Héléanne, tu es bien trop jeune blogueuse pour arrêter déjà.
Christian, ton conseil est plein de sagesse ; c'est probablement ce que je vais faire, une note de temps en temps, sans me forcer, que pour le plaisir.
Parce que le plaisir, pour une Libertine, y'a que ça de vrai !
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 20 mai 2011 à 10:01
Chère Caritate, comme vous le constatez vous manquez déjà à un tas de gens...en ce qui concerne la remarque libidineuse de GG: "on peut se livrer à une addiction d'une main et écrire un billet de blog de l'autre main. Mais c'est plus lent à venir (la frappe)." vous lui répondez que vous ne le saviez pas gaucher... J'ajoute: ou non, il doit parfaitement savoir que lorsqu'un droitier (ère) pratique de la main gauche, il (elle) a l'impression qu'il s'agit de la main d'un (une) autre! Cela augmente le plaisir!
Rédigé par : Antoine Marquet | 20 mai 2011 à 11:26
ma chère Caritate, je me demande si mon fiston n'a pas UN PEU raison. Ceux qui sont dans la lumière ne sont pas sur la toile... ceux qui ont réussi leur rêve n' y jettent qu'un oeil distrait... le ouèbe est souvent, pas toujours, mais souvent, un défouloir et un lieu d'observation de vies au conditionnel ou au passé. Mais de là à y trouver un futur...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 20 mai 2011 à 11:31
Antoine, vous ne m'avez pas habituée à de tels propos ; quelle surprise !
Lili, oui il a "un peu" raison, le tout étant de ne pas généraliser, et là comme ailleurs, de raison garder. Ceux qui sont sur la toile ne sont pas tous des frustrés, et il y a aussi des frustrés qui n'y sont pas ! Y chercher un futur ? Que nenni ! On a bien assez à faire avec le présent !
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 20 mai 2011 à 11:43
Je ne sais quoi dire...
Rédigé par : Account Deleted | 20 mai 2011 à 13:07
Frustrée ! est ce que j'ai une gueule de . . . . . . . e
j'rigole ! Lili c'est vrai les jeunes ont une autre opinion sur les blogs, je m'en aperçois avec un de mes fils. Il cherche le pourquoi de mon blog.
Personnellement je crois que depuis ma cessation d'activité j'ai besoin de retrouver les relations,les contacts journaliers que j'ai perdus.Mes concerts ne me suffisent pas .
C'est tout simplement un manque et une envie de discuter de "tout et de rien " mais je ne pense pas être frustrée.
Même si je ne fais pas toujours de commentaires ,je lis tous les blogs.
A bientôt "Caritate "
Rédigé par : Heleanne27 | 20 mai 2011 à 18:58
PIOU, ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule...
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 20 mai 2011 à 19:04
Heleanne : à la base, il y a ds les blogs un mélange de candeur (partage possible?), de frustration (je rêve mes goûts et mes ambitions) et parfois de talent... Mais on ne peut nier la frustration
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 21 mai 2011 à 14:55
VPV - Claire Brétecher ne vous aurait pas démentie, mais elle picole du gros rouge!
Rédigé par : Antoine Marquet | 21 mai 2011 à 18:01
Alors nous voilà bien. Comme je sais, chère Caritate, que vous êtes toujours sincère...mais que vous changez de temps en temps de sincérité, j'espère que vous ouvrirez à nouveau ce blog sans chercher (comme quelques lecteurs qui intellectualisent trop tout) midi à quatorze heures ce qui, pour nous provençaux, est perdre l'instant d'une bonne sieste.
Au bout de combien de commentaires lèverez vous un oeil ?
A bientôt de vous lire sur notre blog...et à bientôt de vous lire sur le votre.
Rédigé par : kkk | 21 mai 2011 à 18:28
Lenonce, je ne veux plus me prendre la tête ni me forcer : si j'ai envie, j'écris, si je n'ai pas envie, je crie ! Je ne compte pas atteindre les 100 commentaires - moi je suis seule à écrire, pas comme les frères d'Allauch - ni faire des promesses irréalistes ! Mais je ne ferme pas la porte, je m'accorde le droit de publier une note de temps à autre - comme la poésie du samedi soir - , et je reste fidèle à mes blogueurs préférés que je ne manquerai pas de commenter. Je n'oublie pas que je me suis fait des amis dans la blogosphère, d'aucuns diront des amis virtuels, mais pas que ! A tout bientôt.
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 21 mai 2011 à 20:00
Ben alors ?
Je m'avoue, il est vrai, s'il faut parler ainsi
Papillon du Parnasse, et semblable aux abeilles
À qui le bon Platon compare nos merveilles.
Je suis chose légère, et vole à tout sujet ;
Je vais de fleur en fleur et d'objet en objet.
A beaucoup de plaisirs je mêle un peu de gloire
J’irais plus haut peut-être au temple de Mémoire
Si dans un genre seul j’avais usé mes jours ;
Mais quoi ! je suis volage en vers comme en amours.
(Jean de La Fontaine)
Rédigé par : Alain-pernin.blogspot.com | 22 mai 2011 à 09:34
Alain, c'est de la triche. Tu as copié ! J'étais en train de faire une note avec ce poème, agrémenté d'une musique, pour le week-end prochain. Malheureusement, j'avais omis d'être en mode "brouillon". Je fais quoi, maintenant ?
Rédigé par : L'éphéméride de Caritate Libertine | 22 mai 2011 à 18:46
Désolé ! J'ai vu ce message dans Google reader ! Ben tu vires mes messages en loucedé ( alors là je ne sais pas comment loucedé s'écrit ! ) et tu post la jolie fable ;-))
Rédigé par : Alain-pernin.blogspot.com | 22 mai 2011 à 18:55
@ Valèrie :ouiais !un peu peut être ! et encore ,je me demande .
Mais plutôt "frustrée" de n'avoir pas beaucoup de commentaires.
Je pense que ce sont les autres qui sont frustrés .La peur de laisser des traces .lol!
Rédigé par : Heleanne27 | 27 mai 2011 à 12:04