Vendredi 26 et Samedi 27 novembre, collecte nationale des Banques Alimentaires. Des bénévoles, à la porte des grandes surfaces, collectent vos dons de sucre, pâtes, lait, café, gâteaux, riz... pour ceux qui ont faim. C'est généreux !
VOUS êtes généreux puisque vous donnez aussi à Handicap International, Amnesty International, Sidaction, aux Restos du coeur, à la fondaton Abbé-Pierre, à l'ARC...
Vous donnez aux pauvres, aux handicapés, aux malades de ceci ou de cela, aux femmes battues, aux mal-logés, aux enfants défavorisés, aux mal-voyants,
Les journalistes de Capital ont passé au crible la gestion de 150 associations caritatives ; 80 sont sur le site : http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/special-associations/la-gestion-de-80-associations-caritatives-passee-au-crible
Je ne critique pas la gestion de telle ou telle association. Je ne suis pas particulière insensible au malheur d'autrui. Je ne suis pas spécialement radine non plus. Mais je ne donne plus rien à personne. J'en ai ras-le-bol que ce soit toujours le contribuable qui mette la main au porte-monnaie, toujours le même qui crache au bassinet. J'en ai ras-le-bol de pallier les carences d'un gouvernement qui devrait gérer les Français "en bon père de famille".
Bien sûr, les actions caritatives ne sont pas dirigées uniquement vers la population française. C'est égal. Que ce soit sur le plan national ou international, je ne pense pas qu'il faille solliciter en permanence l'individu lambda. Il y a des grandes causes qui doivent être financées sur un plan mondial. Que chacun fasse la charité qui lui semble nécessaire, en toute discrétion et sans tapage médiatique.
A côté de ces généreux charitables, il y a les généreux supersticieux, qui s'imaginent qu'en donnant à une association de recherche sur le cancer, ils seront immunisés. Le don d'argent n'est pas un synonyme de vaccin ! Autant manger cinq fruits et légumes par jour, ne plus se soûler la gueule, arrêter de fumer (sauf la pipe), faire de l'exercice, etc.
Autant acheter des indulgences pour aller un jour au Paradis.
Pour l'atteindre, il y a mieux, et c'est ici et maintenant !
C'est toute la différence entre caritate pruriginas et caritate libertas.
Rédigé par : JeanBalthazar | 26 novembre 2010 à 16:21
Et sans vouloir en décourager d'autres, toutes ses associations en France et ONG pour l'international sont des nids d'arrivistes (je ne parle pas bien sûr des bénévoles) formant un cercle professionnel/relationnel plus fermé que les anciens d'HEC & Co.
Impossible de leur soumettre un projet aussi bon soit-il y compris pour eux si t'es pas de leur monde ...
Rédigé par : Dominique | 26 novembre 2010 à 16:43
Ben... pas tout à fait d'accord. Ce n'est pas une question de superstition mais d'impulsivité chez moé. Une "marche du siècle" spécial enfance m'avait convaincue de parrainer un enfant il y a 15 ans. je suis contente de savoir qu'il est à présent ingénieur des eaux et forêts à l'autre bout du monde.
Pour le tissu associatif que je connais un peu ici, le pb n'est pas tant l'arrivisme que les passions qui s'exaspèrent et freinent les combats. En général (maladies en tt genre), ce sont des parents, des personnes touchées par la pathologie qui mènent la danse. Du coup, ils apportent aussi leurs blessures et parfois, des exigences maladroites. ils sont trop impliqués pour être finauds et diplomates. Mais bon, on fait ce qu'on peut, et quand on le peut, alors...
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 26 novembre 2010 à 23:45
VPV, nous faisons plutôt avec le triangle de l'éthique : entre ce que nous pouvons, ce que nous voulons et ce que nous devons.
Rédigé par : JeanBalthazar | 27 novembre 2010 à 07:50
Valérie, j'en connais aussi qui, n'écoutant que leur bon coeur, ont adopté des enfants alors qu'elles pouvaient en avoir...
Rédigé par : Caritate | 27 novembre 2010 à 08:35
Pas mal, le triangle de l'éthique... Jolie formule (merci père fouettard)
Rédigé par : Valérie Pineau-Valencienne | 27 novembre 2010 à 10:51