Le 14 juin, c'est la fête à Elisée, prophète, successeur d'Elie sous le règne de Joram. Qui cela intéresse-t-il de nos jours ? A cette époque reculée, ni vous ni moi n'étions nés ! Alors, quel intérêt de remuer le passé ? Pensons plutôt à l'avenir : le 14 juillet, c'est la fête à l'Elysée.
Je débarque un mois trop tôt, zut ! Que vais-je faire de tout ce temps ?
N'allez pas vous imaginer que je fais partie des invités à à la traditionnelle garden-party de l'Elysée organisée par la présidence de la République française le jour de la fête nationale. Non, je ne fais partie ni du gouvernement ni du gratin mondain. Non, je ne me promènerai dans les jardins du palais de l'Elysée revêtue de mes plus beaux atours. Non, je ne m'empiffrerai pas de caviar, saumon et autres délicats petits canapés, ni ne me saoulerai au champagne. D'ailleurs, je déteste les pince-fesses, quels qu'ils soient.
Cette réception, créée en 1978 par Valéry Giscard d'Estaing, permet aux membres du gouvernement et aux notables invités par le Président de se goinfrer en toute élégance. L'an dernier, 5 000 invités avaient reçu le fameux sésame contre 7 500 l'année précédente. Combien seront-ils cette année à en profiter ? Le budget de 730 000 euros sera-t-il réduit ? Rien n'est moins sûr !
Alors pourquoi attendre si ce n'est pas pour cette somptueuse réception ?
Mais pour le concert gratuit offert chaque année aux Français par notre généreux Président, bien sûr ! L'an dernier, 600 000 personnes se sont agglutinées sur le Champ de Mars pour y assister. Enfin, quand je dis "offert par le Président", c'est avec nos sous, tout comme la garden-party ! Quel chanteur aurons-nous la chance de voir et d'entendre cette année ? Johnny Hallyday ? Michel Polnareff ? Mylène Farmer ? Mais que me susurre-t-on ? Stéphane Guillon aurait une info de dernière minute ? Le concert serait supprimé cette année pour réduire le déficit budgétaire ? Je ne peux pas le croire !
Mais alors, pourquoi attendre trente jours un événement qui n'aura pas lieu ? Remarquez, je suis habituée à attendre, pour des raisons diverses, attendre un événement, une décision professionnelle, un résultat d'examen, une réponse à une question, quelqu'un... Pour ne citer qu'un exemple, je fus sage-femme du temps de ma jeunesse, et savez-vous comment l'on surnomme vulgairement une sage-femme ? une guette-au-trou ! Tout un programme...
Enfin, il reste une autre possibilité pour occuper son 14 julllet : c'est là !
Mais en attendant... patience ! Tout peut advenir.
Merci pour cet article courageux.
Rédigé par : Florentine | 14 juin 2010 à 09:01