On fête aujourd'hui les Solange en l'honneur d'une vierge berrichonne, qui refusa d'épouser le fils du comte de Poitiers ; martyre de la pureté, elle fut décapitée.
Solange est un prénom féminin qui provient du latin solemnia (de solemnis, qui signifie "solennel").
Littéralement, le nom commun solemnia signifie "fête", "cérémonie".
Est solennel ce qui est célébré avec pompe : honneurs, communion, fêtes...
Ce mot fait souvent référence à une cérémonie religieuse ou militaire ; mais d'autres instants peuvent revêtir un caractère solennel conféré par la gravité que celui qui y participe ou y assiste leur attribue.
Pour certains, le premier baiser échangé, un regard qui se noie dans d'autres yeux, une complicité partagée... Des moments que l'on "charge" d'une puissance que les autres ne pourraient comprendre.
Des lieux aussi, qui prennent un caractère de solennité en fonction de ce qu'on a pu y vivre, une rue mille fois empruntée, une place traversée sous la pluie d'automne, une promenade dans un jardin coloré de fleurs printanières...
La solennité est un état qui peut être vécu par n'importe qui, de l'être le plus rustre au plus raffiné, dans des moments de joie ou de tristesse, par niaiserie parfois, par sensibilité exacerbée souvent, "en tout lieu et dans tous les hommes"...
L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle, a dit Victor Hugo. Et, pour George Sand, l'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennl adagio de l'hiver.
Franchement, je ne peux pas dire mieux mais je peux donner à entendre
PS : je connais, très bien, une antimilitariste, un peu anar sur les bords, qui fond en larmes lorsqu'elle entend une musique militaire. La solennité de la cérémonie peut-être ? Allez comprendre !
Trouver l'origine de Solange dans "solemnia" me paraît extrêmement capillo-tracté. La sainte vit à une époque où tout le monde ou presque porte un nom germanique, et la finale "ange" que l'on retrouve beaucoup en Lorraine dérive directement du germanique "Angen", qui signifie appartenant à.
C'est le pendant du "iacus" latin qui a donné les terminaisons de lieux en "iac"" ou ac en langue d'oc, et en "y" en lague d'oïl.
Rédigé par : Le Nain | 10 mai 2010 à 12:55
"... célébré avec pompe ...", un lapsus ?
Rédigé par : Dominique | 10 mai 2010 à 13:47