Le prénom Léonce à une orgine latine : Leonis, formé à partir de leo qui signifie lion. Il symblolisait la force et le courage au temps des premiers chrétiens (comme Blandine dans la fosse aux lions ?). On honore aujourd'hui un martyr du IVe sicèle, qui fut décapité pour avoir prêché l'évangile. On fête aussi aujourd'hui les Léo, Lionel, Léon, Lenny et dérivés (comme les huiles, goudrons et dérivés).
La « Léonce d'Armentières » en vente le week-end prochain
dimanche 14.06.2009, 04:45 - La Voix du Nord
Il faudra patienter jusqu'au 18 juin pour pouvoir déguster la « Léonce d'Armentières ». La nouvelle bière des ateliers Malécot ne pouvait choisir meilleure date pour se découvrir et c'est donc finalement le jour de la Saint-Léonce qu'elle sera mise en vente, pour la première fois, à l'office de tourisme. Dans le coffret qui sera commercialisé jeudi, trois bouteilles de 75 cl : une blonde, une brune et une blanche qui devraient faire un tabac à quelques jours de la fête des Pères.
Léo, un prénom porté par des personnalités : Léo Ferré, Léo Malet, Léo Lagrange, Léo Scheer, Léo Delibes, Léotaud, Léotard et surtout Léo Campion, chansonnier, caricaturiste, franc-maçon, anarchiste ; on lui doit des mots tous plus drôles les uns que les autres ; au hasard : "En fait de masturbation, tant qu'on ne peut pas compter sur autrui, il faut compter sur ses doigts."
Lionel ? Deux sont bien connus : Jospin et Richie... Faut-il en déduire que les Lionel sont frisés ?
Léon de Bruxelles, restaurant-brasserie moules-frites : à quoi ça sert les frites si t'as pas les moules (chanson connue) !
Lenny : comment ne pas penser à Lennie Small : "doux colosse innocent aux mains dévastatrices", "un homme énorme, à visage informe, avec de grands yeux pâles et de larges épaules tombantes", son rêve est de s'occuper des lapins de la future maison dont rêve George (Steinbeck, Des souris et des hommes). Un livre que tout un chacun a lu dans sa jeunesse et qu'il est impossible d'oublier.
Quant aux dérivés, je vous les laisse, si vous êtes inspirés...
Qui ne connaît pas les romans Guerre et Paix, Anna Karénine et Résurrection écrits par Lev Nikolaïevitch Tolstoï, francisé en Léon Tolstoï,un des géants de la seconde partie de la période connue comme l'âge d'or de la littérature russe (débutant en 1820, avec les premières œuvres de son cousin Pouchkine, et se terminant en 1880 avec les dernières grandes oeuvres de Dostoïevski). Il est souvent méconnu en tant que pédagogue. Pourtant, il fut un grand précurseur et développa des concepts qu'il expérimenta dans l'école qu'il installa dans sa propriété pour les fils de ses paysans.
En 1847, Tolstoï a 19 ans. Il vient d’hériter de la propriété d’Iasnaïa Poliana, ainsi que de ses 700 « âmes », c'est-à-dire les serfs travaillant sur ses terres. Il va essayer d’améliorer le sort de ses paysans, mais il butera sur leur passivité et la négligence des intendants. Tolstoï écrira dans son journal : « Ils ne veulent pas de la liberté », et se tournera vers l’enseignement pour chercher une réponse à l’émancipation des peuples.
En 1859, il ouvre une école dans sa propriété pour les enfants de ses moujiks. Il va d’abord appliquer les principes qu’il ressent, inspirés de Montaigne et de Rousseau. Puis il va faire un voyage en Europe l’année suivante où il tentera de répondre à la question : « Quoi enseigner et comment ? ». De cette question découlera toutes les réflexions et les mises en œuvres du pédagogue.
Il condamne l’immixtion du maître sur l’élève, c'est-à-dire son influence consciente et refuse l’éducation. Il refuse cette « influence forcée d’une personne sur une autre, dans le but de former un homme tel qu’il lui semblera bon ». Ainsi, il va jusqu’à ne pas reconnaître « le droit d’éducation ».
« Notre prétendue science des lois du bien et du mal et de leur action sur une jeune génération n’est le plus souvent qu’un obstacle au développement de la nouvelle conscience de notre génération, conscience non encore élaborée, mais qui s’élabore dans la génération suivante : c’est un obstacle et non une aide à l’instruction. »
Tolstoï souhaite un maître humain, c'est-à-dire imparfait et honnête :
« Admettre sa faute est une bien meilleure éducation que faire cent fois honte à l’enfant et que se montrer infaillible. »
Il renverse le paradigme de l’échec :
« Un maître ne se permettait jamais de penser que les élèves étaient coupables de l’insuccès, que c’était leur paresse, leur dissipation, leur bêtise, leur surdité, leur bégaiement qui en étaient cause, il était convaincu que lui seul en était coupable, et à chaque défaut de l’élève – ou des élèves – il tâchait de trouver un remède. »
Les meilleures conditions de l’instruction étant ce rapport sans domination entre le maître et l’élève, Tolstoï interdit l’usage des punitions. Il pense aussi que la seule récompense est dans l’assouvissement du désir de savoir. Le refus d’une forme de dressage n’implique pas forcément une attirance pour le chaos.
« Plus les élèves avancent, plus l’enseignement se divise et plus l’ordre devient nécessaire. Grâce à cela, avec le développement normal, sans contrainte de l’école, plus les élèves s’instruisent, plus ils deviennent aptes à l’ordre. »
Grand précurseur, il a ouvert de nouvelles possibilités en pédagogie.
Rédigé par : cruella | 19 juin 2009 à 23:34