Relisons Voltaire, qui traite de la félicité dans son Dictionnaire philosophique :
Félicité est l'état permanent, du moins pour quelque temps, d'une âme contente ; cet état est bien rare.
Le bonheur vient du dehors, c'est originairement une bonne heure ; un bonheur vient, on a un bonheur, mais on ne peut pas dire : Il m'est venue une félicité, j'ai eu une félicité, et quand on dit : "Cet homme jouit d'une félicité parfaire", une alors n'est pas pris numériquement, et signifie seulement qu'on croit que sa félicité est parfaite.
On peut avoir un bonheur sans être heureux : un homme a eu le bonheur d'échapper à un piège et n'en est quelquefois que plus malheureux ; on ne peut pas dire de lui qu'il a éprouvé la félicité.
Il y a encore de la différence entre un bonheur et le bonheur, différence que le mot félicité n'admet point.
Un bonheur est un événement heureux ; le bonheur, pris indécisivement, signifie une suite de ces événements.
Le plaisir est un sentiment agréable et passager ; le bonheur, considéré comme sentiment, est une suite de plaisirs ; la prospérité, une suite d'heureux événements ; la félicité, une jouissance intime de sa prospérité...
Alors, heureux ? Dans les bras...
Ou, si vous souhaitez un peu plus d'exotisme, écoutez donc Sol y Luna, extrait de l'album Felicidad !
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